lundi 13 avril 2015

messe du soir faisant mémoire en vallée de Saint-Martin-de-Belleville de la messe dominicale d'hier



L’église, le plus petit en hauteur et en surface au sol, des bâtiments d’un Val Thorens construit d’immeubles aux étages en dégradé, disposé en hémicycle à flanc du cirque fermant la vallée de Saint-Martin-de-Belleville. Toit savoyard simple, clocher plus encore, l’auvent soutenu par les colonnes habillées de pierres du pays empilées. La messe du soir, messe dominicale célébrée le lundi, faute de desservant. Une cinquantaine de participants. Nous aimons ces lieux, théoriquement salle polyculturelle communale, salle vaste, plafond-charpente-toiture, poutres et rampants-labris en bois couleur orangée le plus simple. Reproduction photographique en couleurs d’un retable savoyard. Un piano sur l’estrade du maître-autel table avec pieds tournés sans grand goût, sans doute amovible. Le cierge pascal, la croix d’autel en métal doré à son pied. Nous arrivons pour le Kyrie, effectivement un prêtre âgé, mais un plus jeune nous avait été annoncé hier par François Xavier, remplaçant l’abbé DUNAND rencontré l’an dernier et muté à Moutiers. Le Kyrie, le Gloria chantés en français mais en version moins courante. Très vite, le célébrant nous prend. Il ne s’agit pzs de charme ni de présence, mais d’une union ferme, très vite sensible à tous les participants que suscite ce prêtre sans doute âgé, très libre dans sa fonction, invitant de la main à peine levée de l’autel  à chanter sans se déplacer ni appeler à l’ambon. Les lectures que j’ai lues hier, sont lues d’une manière très distincte, surtout la seconde, quoique d’une voix très basse, une sosie de Danielle MITTERRAND. L’évangile, Thomas « l’incrédule ». Alors, l’homélie… sans notes, nous ne sommes qu’une cinquantaine. Il avait annoncé que les Actes des Apôtres donnaient un très beau passage. Il prend tout sous l’angle de la foi, il a compté la répétition du mot croyant-croire. Il vient aussi à la « fête » d’hier : la Miséricorde. Décision de Jean Paul II, puis celle de François, une année entière. Définition par Jean Paul II de la miséricorde : l’amour redouble devant la misère et le péché. Evocation du métro de Paris, la misère. Le péché, on prie pour les victimes, mais les bourreaux, leur conversion : bien plus important. BERNANOS, la foi c’est le doute vingt-quatre sur vingt-quatre sauf une minute pour l’espérance. Il répète, s’adresse aux enfants, aux pré-adolescents du deuxième. L’aîné des deux, de profil, cheveux bruns, beau comme le héros de Mort à Venise. Le garçon juste avant l‘adolescence, le troisième sexe et probablement le plus séduisant par son total mystère. Dieu si souvent caricaturé : l’enfer, la prière récitée en catéchisme dans son enfance, Dieu qui récompense infiniment les bons et punit infiniment les méchants. N’importe qui ferait cela. L’enfer, ce n’est pas Dieu qui l’a créé, sinon je ne serais pas son prêtre. C’est de sauver le pécheur. A chaque pause, j’ai envie d’applaudir. La foi, ce n’est pas une croyance, c’est le fait précis : le Christ est ressuscité. 30 à 40 % des chrétiens ne croient pas à la résurrection. Quand j’étais aumônier du lycée d’Albertville, j’ai demandé aux enfants de définir la foi, ce à quoi ils croyaient. J’ai distribué un petit papier à chacun, presqu’un timbre-poste : ils ont réclamé une grande feuille, non. J’ai ramassé, Dieu est bon, etc… Jésus est ressuscité, trois mots seulement. La victoire qu’est la foi, les baptisés en blanc, comme les vainqueurs au stade dans l’antiquité, vêtements blancs portés pendant une dizaine de jours. Pourquoi leur demandait-on ? Ils répondaient : notre victoire, c’est la foi. La messe continue ainsi, il sait par cœur le canon, fait chanter rien qu’en levant la main, des versets en français saluant la consécration. L’amenée du Notre-Père, et surtout la récitation ensemble de la prière pour la paix. Avant le congé, la leçon d’un curé savoyard (qui n’est pas celui de ROUSSEAU). Les œufs de Pâques, on croirait des pierres polies, et puis soudain crac, la coquille, un oiseau s’envole. Aux enfants, il a dit, pas des œufs, les yeux de Pâques, voir la présence de Dieu dans la nature, dans les autres… Et en homélie, cette réponse d’un catéchisant : comment Jésus donc entre-t-il dans une pièce verrouillée du dedans ? mais Il y était déjà, simplement Il se laisse alors voir.
Il réside à Moutiers, savoyard, évêque auxiliaire de la Tarentaise, puis évêque de Pamiers. Nous avions correspondu dans l’affaire Garaudy. Mgr. Marcel Perrier.

Aucun commentaire: