dimanche 26 avril 2015

dès maintenant, nous sommes les enfants de Dieu, mais ce que nous serons n'a pas encore été manifesté - textes du jour

Dimanche 26 Avril 2015

Chacun à notre ordinateur, Marguerite en composition de saynètes et court-métrages animés, Edith en gestion de nous tous et moi habité par tout qu’il m’est donné de si fort voir, ressentir et penser. Habité par la confiance totale que Dieu – Son divin Fils – inspire mon chemin quels que soient mes échecs apparents à longueur de vie, quels que soient l’ampleur et donc le grand risque de non aboutissement de mes différents projets politiques et d’écriture, cela pour Sa plus grande gloire, pour le bien commun, Lui-même pourvoyant au salut de qui j’aime et qui m’aiment. – Contexte de mon entrée en prière : introit. Hier après-midi, deux heures avec notre fille pour la suite du concours : l’Océan danse, cette fois elle aussi en spectatrice, mais elle opine à presque chaque numéro, soit pour l’habillement, soit pour la chorégraphie, soit pour l’exécution. Avant-hier, j’avais été sensible à l’enseignement de la danse tel que le résultat, la pédagogie, la créativité nous en étaient donnés parce ce que nous voyions, le type physique terne mais de forte présence des filles était répétitif, quelques garçons enfants ou adolescents retenaient par de l’alacrité et parfois un don d’acrobate. Hier, des jumelles… la beauté cherchée, sélectionnée, souvent trouvée, la silhouette certes mais décisivement le visage. Trois ou quatre réelles beautés, attentives, un rien crispée en sourire et effort, mais vraiment jolies et expressives. Un très beau duo, deux même, par celles qui étaient déjà remarquable avant-hier, un duo qui fait un seul corps en deux personnes et non un jeu à deux. Une magnifique ingéniosité avec des élastiques blancs permettant d’encadrer des silhouettes, de faire et défaire des arrangements individuels ou en deux groupes. Quelques tableaux très réussis. Rien de banal. Deux bonheurs, que notre fille soit heureuse dans ces exercices même si les chipies sont majoritaires, que malgré ma vieillesse et le point où j’en suis physiologiquement et sentimentalement la beauté continue de me réjouir intensément et complètement. Beauté physique qui n’est telle que si l’âme, l’intelligence, une certaine disponibilité l’habitent et – je le crois – la produisent en un corps, des corps qui par eux-mêmes seraient statues secondaires. Enfin, comme avant-hier l’art complet qu’est la danse, donner (le foot-ball bien joué le suggère aussi, cf. la coupe au Brésil) un sens au mouvement, et ce sens fait la beauté, lie les instants, les déploiements, les regroupements et les élans.
La messe paroissiale, après celle vécue à Val-Thorens avec Mgr. Marcel PERRIER, souveraineté telle que nulle insistance, presqu’aucune gestuelle ne sont nécessaires pour que l’unisson, donc la prière et la présence ensemble à Dieu ne soient discernables par chacun, après celle de Verrier-du-Lac avec Xavier de DUMAST et ce qu’il a à subir ou à ressusciter de ses ouailles, chaque fois ma femme et notre fille en symbiose entre elles et avec moi. Ce matin, les multiples fausses notes font ressortir la transcendance de la liturgie et ce que notre accueil de celle-ci, notre participation valent pour qu’opère le sacrement et se manifeste la Présence réelle. Facteurs perturbants, les LM en retard, donc Marguerite seule en aube et la messe sans accolytes, querelles pour les paniers de la quête non seulement entre enfants mais même avec Simone LN s’en prenant à notre « tati » J. Notre recteur ne remarquant qu’au prône qu’il avait revêtu par distraction une chasuble violette et se faisant « attaquer » après la messe par un paroissien sosie d’une publicité pour construction locale de maisons individuelles (superbes bacchantes blanches) : vous lisez bien l’évangile, mais vous n’articulez pas et lisez trop vite votre sermon. Riposte : faites-vous appareiller ! (sic). Le côtoyant ensuite, j’entends son récit des méfaits et rebuffades subis par tous, une noria d’enfants de chœur et de sacristines, depuis que la prise de fonctions de notre pasteur… Ni joyeux, ni s’aimant les autres… chrétiens d’ici ? et pourtant...
Prière pour les vocations. On a tort de faire pot commun pour le sacerdoce et pour la vie consacrée. Il est probable qu’il faudra renforcer la rigueur et le pied pris de la lettre pour la vie religieuse, votive, tandis qu’il faut changer du tout au tout le mode de vie et l’insertion sociale et psychologique du prêtre dans la vie des chrétiens. Pour moi, je réalise – et en rends grâce – que mes années d’interrogation anxieuse sur un appel ou pas au sacerdoce et à la vie religieuse – m’ont donné une proximité, une familiarité avec Dieu autant qu’il est possible tant j’ai été en demande pour discerner l’état de vie devant être le mien. A demander, on rencontre, ce qui est infiniment mieux et solide qu’une réponse. Et de fait, je suis dans ma vocation autant dans ce que j’essaie d’approfondir – pas encore assez, loin s’en faut – en prière personnelle puis en proposition de partage et en communion des saints et des autres… et dans ce que je crois avoir à transmettre : expérience de la vie, de la foi, témoignage pour la politique française, témoignage sur la Mauritanie (aujourd’hui, cinquante ans de ma première rencontre de Moktar Ould DADDAH, rencontre devenue un des éléments les plus continus et forts de ma vie, à l’instar de mon attachement à de GAULLE, d’où ces deux témoignages constants en interventions de presse et à écrire pour leur ensemble, maintenant… si j’en ai la force). Effort et talent du pape actuel pour catéchiser, former, réformer le clergé, pas de mystique, elle est mystère personnel et grâce, s’enseigne peu, mais le comportement, le bon sens, la dépossession de soi. C’est heureux et bouscule.
Prier… offertoire, mon fatras et ma précarité… et celles, ceux que je porte en moi selon leurs confidences ou leur confiance, les cancers, les dénuements, la simple chaleur d’amitié, les souffles… En nul autre que lui (Jésus, la pierre d’angle) il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. [1]La Résurrection, notre référence. L’équation johannique : nous devenons ce que nous voyons, la ressemblance voulue de nous avec Lui par le Créateur se réalise. Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous Lui serons semblables car nous Le verrons tel qu’Il est. Réponse aux questions-élucubrations sur l’état de ressuscité, sur ce qu’est la vie éternelle. Connaître, c’est ressembler. Expérience conjugale « basique ». La parabole du Bon Pasteur a deux trames, la relation mutuelle des brebis, des membres et personnes du troupeau divin, de la communauté chrétienne avec le berger : toujours cette connaissance qui fait la ressemblance et d’autre part la communication par le Seigneur de Sa propre vie. Avec cette notation de Jean que je ne reçois qu’aujourd’hui, à l’écoute liturgique ce matin et maintenant : je donne ma vie pour la recevoir de nouveau… j’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau. Eucharistie et Résurrection. A approfondir. La relation des brebis au Seigneur est celle-même du Fils au Père. Notre destinée comme humanité, comme création collaborant au « reste » de la création, les mondes animaux, végétaux, minéraux et sans doute bien d’autres formes d’existence sinon de vie. Partout l’universel, partout le mutuel, partout le modèle divin, la matrice divine. La pierre d’angle, c’est là l’oeuvre du Seigneur.


[1] - Actes des Apôtres IV 8 à 12 ; psaume CXVIII ; 1ère lettre de Jean III 1 à 2 ; évangile selon saint Jean X 11 à 18

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