lundi 18 février 2013

soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint - textes du jour

Lundi 18 Février 2013

Hier
 
                           Il me semble vivre tellement, plutôt recevoir des rencontres, des conversations, des informations, des rôles non de mise personnelle en avant mais de service d’autrui que je n’ai plus le temps d’en écrire l’écho intime et ce qui en est factuel. – Notre fille me passionne. Cet hier soir : dialogue dans la voiture, sa présentation de galets sur l’aire de stationnement tandis qu’elle et sa mère m’attendent, j’aurais voulu la photographier. – La messe, Marguerite n’y lit pas trop mal, mais elle n’a toujours pas intériorisé la communion, l’hostie reste un objet à collectionner, à garder éventuellement, elle la partage dans sa main, n’en prenant qu’une moitié, je crains autant que MLP le remarque qu’une désolante superficialité de notre fille, consentante aux rites, à la messe, à la prière mais gardant une autonomie de raisonnement et de logique qui peut signifier qu’elle n’est pas du tout entrée dans la foi… Edith le constate comme moi, elle n’avait pas une telle attitude au même âge, et moi non plus évidemment. – Film étonnant ce soir : série de couples reliés les uns aux autres d’une façon décisive mais de hasard, et plutôt par leur brisure en train de se faire que par des rencontres en liberté. Scenario donc excellent, acteurs dont je ne connaissais aucun sinon un Alain CHAMFORT mais l’homonymie avcec l’écrivain peut me tromper mais jeu sans faute et convaincant. Plus encore que le scenario et l’interprétation, c’est la photographie qui fait ce film, soit des visages en très gros plans, pour la plupart des personnes déjà âgées, soit les couples en face à face de pied. Une photographie où la lumière du contre-jour fait trait, presque cinéma d’animation, je garde le souvenir ainsi de trois plans de couples : les magiciens montant en scène dans une sorte d’ascenseur capitonné de gris, le détective et l’amante chinoise se faisant face à une table de hall d’hôtel, la pieta des amants avec la serveuse assise tenant le gisant ou tout comme du mari trompé, tête sur ses genoux. Un décomposé comme ces kaléidoscopes de l’aytre siècle, les lignes de morceaux de sucres. De Benjamin de LAJARTE, les jeux des nuages et de la pluie, photograpghie de Frédéric SERVE et scenario de Marc CHOUARANS ( ?)
 
Ce matin
 
                              Prier… insistance des coincidences de la liturgie pour le chrétien et le participant que je suis au carême et putativement (par la prière et ke maximum de démarches que je tenterai) au conclave… Bernadette SOUBIROUS aujourd’hui, et la renonciation pontificale, il y a juste une semaine, énoncée à la fête de Notre Dame de Lourdes… [1] le jugement dernier, quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire… Jésus ne parle pas de Lui-même, ni à la première personne du singulier, pour l’annoncer, mais la relation au Roi, c’est celle que nous avons avec Lui, représenté, incarné bien davantage que figuré ou en critère, par les autres, nos proches et contemporains, celles et ceux poussés vers nous par les circonstances et la Providence : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait… chaue fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. Ce sont les petits qui sont les frères du Christ, du Sauveur, du Rédempteur, pas nous a priori. Nous n’entrons dans ce bercail de l’adoption que selon notre relation à l’un de ces petits, parfaite figure du Christ en notre vie. Vous êtes venus jusqu’à moi ! Ibcarnation du Christ en notre époque, en nos contemporains, renouvelant parfaitement quoique mystérieusement Sa vie et Sa dépendance terrestres : javais faim… j’avais soif… j’étais un étranger… j’étais nu… j’étais malade… j’étais en prison… Vulnérabilité du Christ, de Dieu Lui-même qui a vécu le pire de notre condition. Tu ne te vengeras pas, tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur ! A défaut d’avoir à rencontrer l’humanité en difficulté, au moins notre prochain, au moins la paix intérieure par une unification intime de notre personne : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Dieu en notre présence : tu craindras ton Seigneur. Je suis le Seigneur…. Je vous le dis. … Soyez saints, car moi, le Seigneur, votre Dieu, je suis saint. Promis à la vie divine, conviés à une perfection indicible dès ici-bas.


[1] - Lévitique XIX 1 à 18 passim ; psaume XVIII ; évangile selon saint Matthieu XXV 31 à 46
 

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