mardi 19 février 2013

il est proche du coeur brisé, il sauve l'esprit abattu - textes du jour

Mardi 19 Février 2013

La communion n’est pas d’abord intellectuelle, elle est compassion, mouvement du cœur, combien de fois les évangiles nous disent – explicitement – que Jésus fut saisi de pitié, bouleversé en lui-même. Je le suis en lisant cette audience générale du 13 Février dernier, à Rome [1] alors qu’à notre messe dominicale nous a été lu seulement un texte, certes pour le Carême commençant, mais donné le 15 Octobre dernier, donc hors contexte, et ce qu’a lu notre fille à l’ambon, pour la prière universelle, écrit à la plume par une préposée paroissiale, assistante à son école, était sec. J’aurais dû regarder ce papiere du dernier moment et le récrire, mais… Un livre, journal politique et commentaire, très accueilli par la presse ces jours-ci, sort. Chef d’équipe, camarade de promotion, coopté par un puissant éphémère dont d’ailleurs il reçoit, faute de celui-ci, le siège électoral tout prêt qui commande en République actuelle une carrière politique, il ne pense pas à adresser le livre au coéquipier, juste un cran en dessous, et sans doute bien plus précieux pratiquement à leur patron commun que lui-même. Texte sans doute protestant d’altruisme et de souci du bien commun, comportement intime égotiste… Marguerite s’exerce à lire, une histoire de soirière, Englantine expliquant la loi du genre, elle ne peut entrer dans l’une des deux rues du village, celle qui a nom féminin, tandis que l’autre est appelée masculin, qu’en laissant balai, chat, etc… mais pouvant conserver bague, etc… Et c’est dans ce débat grammatical auquel je n’ai pas encore compris grand-chose pour qu’on l’ait érigé en dominante d’enseignement pour les petites classes alors que la mixité scolaire que je n’ai pas connue sans pour autant que j’en vive un manque, me paraît tout dire et conforter chez notre fille comme chez chacune et chacun de ses petits amis… qu’est donc arrivé ce débat sur le « mariage pour tous »… l’appel des pères privés de droit de garde ou de droti de visite, et s’improvisant grutiers fait ressortir un chiffre efrayant, 45% des moins de vingt-cinq ans, enfants de divorcés ne voient plus jamais leur père. Là est et était un vrai problème de société… Peu de réactions, aucune à ma connaissance de quelques gens d’Eglise alors que le prêche est fondé sur « l’amour du Père » avec ses déclinaisons sur l’adoption… Il est significatif  (un de nos adjectifs politiques toujours sans substitut) que ce soit dans la ville du Premier ministre que se conteste l’enjeu d’écologie et de participation démocratique à la décision qu’est devenu (comme autrefois le Larzac…) le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, dont le nom ne pouvait être plus symbolique et fédérateur, que l’on se brûle à l’essence devant Pôle emploi, que l’on escalade des grues pour se faire recevoir place Vendôme… Lucifer était le plus beau des anges.

Prier donc… [2] lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens ; ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Jésus ne donne pas à ses disciples leurs compatriotes et coreligionnaires juifs…  et Il leur enseigne le texte fameux. Il doit être dit, vécu à plusieurs, alors que l’exhorde du Je vous salue, Marie est la démarche singulière de l’ange, et la nôtre après lui. Le Notre Père semble faire dépendre de notre oraison et de notre ferveur, le rang-même de Dieu, pourtant si fermement situé au-dessus de nous : toi qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive, que ta volonté soit faite… Or la sanctification, la volonté qui sont, d’une certaine manière, la réalisation du règne et du Royaume ne sont-elles pas notre œuvre ? notre mission envers nous-mêmes, notre façon de participer à la vie de Dieu ? La réciprocité pour le pardon s’inscrit dans une recommandation constante du Christ, application du commandement d’amour du prochain comme de soi-même,, qui est lui-même le chemin du premier, l’amour de Dieu. Quant au Seigneur, c’est la certitude de Son action, de Sa permanente efficacité : ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sas avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission. Nous sommes le résultat de Dieu, nous sommes Sa parole-même adressée universellement en mission…  


[1] - Comme vous le savez, j’ai décidé – merci pour votre sympathie –, j’ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande. La certitude que l’Église est du Christ me soutient et m’éclaire. Celui-ci ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin. Je vous remercie tous pour l’amour et la prière avec lesquels vous m’avez accompagné. Merci, j’ai senti presque physiquement au cours de ces jours qui ne sont pas faciles pour moi, la force de la prière que me donne l’amour de l’Église, votre prière. Continuez à prier pour moi, pour l’Église, pour le futur Pape. Le Seigneur nous guidera.

[2] - Isaïe LV 10.11 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu VI 7 à 15

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