mercredi 6 février 2013

que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu - textes du jour

Mercredi 6 Février 2013

Nuit simple. Silence ce matin, tranquillité. – Tchad… Mali… les deux drames, et tant d’autres. La profusion des écrits sur le mariage pour tous. Je lirai ce que Renaud m’a recommandé, parcourrai le compt-endu quotidien des débats à l’Assemblée nationale, et d’autres papiers, dont une comparaison entre les législations dans l’Union européenne. Il reste que sur aucun autre sujet, il n’y aura eu tant de papiers, et d’oppositions diverses. Tandis que sur des questions engageant tout autant – et à mon sens bien plus – notre avenir, et bien des vies humaines quotidiennement (les drames de la pauvreté et du chômage), et les relations internationales : Syrie, Chine, il n’y a rien ou presque, que la maxime gouvernementale : néluctable, limiter la casse. L’Europe, risée du monde, inf… d’adopter son budget quinquennal… pas de réaction que le discours de « Monsieur Queuille » à Strasbourg.

Hier soir, Marguerite m’appelle pour que je suive avec elle, sur Gulli, Junior, donc… le plus souvent sur mes genoux, parfois apeurée, l’histoire, comme celle de tout bébé à naître, puis nouvel arrivée, la passionne. Que de fois, elle nous demande de lui raconter sa propre naissance… Notre écran plat à bon marché élargit les silhouettes, VIVITO, Emma THOMSON et surtout SCHWARZNEGGER sont grotesquement élargis…  le bébé naît de cette première scientifique… et l’amour se consacre, un second suit peu après, et dans le même temps que la gestation masculine, une autre réconcilie le carabin et sa passion un temps infidèle… Avant-hier, notre dialogue, Marguerite, le livre ouvert sans autreur que … le Créateur, sans doute. Elle as vivement réagi à ce qu’elle entendait sur la défaillance des hôpitaux : ils sont faits pour soigner, pas pour faire pleurer… Si je me marie et que j’ai un enfant, je réserve pour les neufs mois l’hôpital et j’y reste, je n’aurais vraiment pas voulu que cela m’arrive. … Voulant seulement l’entendre, au retour de la consultation orthoptiste, lundi dernier – en pleine rage du débat parlementaire, je lui demande si elle veut changer de Papa, l’entendre sur nous, mais je pose la question autrement et reçois d’autres réponses…  Changer de Maman ? changer de Papa ? - Pourquoi tu me poses la question ? Oui, j’aimerais bien changer… avoir deux Papa. – Et deux Maman ? – Oui, mais il faudrait qu’ils s’aiment tous les quatre. Mais je suis contente comme je suis avec vous deux. – Donc deux Papa ou deux Maman ? Un peu ensuite, tandis que nous sommes en vue de chez nous, et son amie de coeur, relations exclusives et coups de chien souvent... J’aime les homosexuels, être homosexuelle. – Qu’est-ce que tu préfères ? – Je ne sais pas. J’aimerais bien vivre avec une femme, mais pas pour me marier avec elle. C’est plus facile de vivre avec une femme. Mais pour avoir un enfant, il faut que ce soit avec un homme. Les femmes peuvent être agaçantes, les hommes aussi. Pour les enfants, c’est mieux de dire garçon et fille, plutôt que homme et femme. Femme, fille, la même lettre pour commencer et pour finir, mais pas pour homme et garçon. Féminin, aussi, cela commence par un f. Masculin/féminin…

Prier pour que nous tous, tous…  soyons sauvés. [1] Un grand moment quotidiien de bonheur, la séquence de cette lecture matinale avec les changements de la rumeur noturne ou du silence rompu, rétabli, que conclut ou ouvre avec la tasse de thé que je vais poser au chevet de ma chère femme, notre joue à joue, notre interrogation mutuelle sur notre sommeil et nos vœux pour la journée. Trille d’un oiseau, lune décroissante qui, comme dans un dessi animé, s’est accrochée à mon vieil arbre, foudroyé mais resté de bout depuis trois quarts de siècle, à ce qu’il m’a été dit. Les coups à la comtoise. Nivekez la piste pour marcher. Ainsi celui qui boîte ne se tordra pas le pied. Conseil oratique et efficace de ma kiné : mon dos, le matin, le bas du dos, un déploiement pas immédiat, la venue à ma table, courbé. Faites quelques pas sur la point des pieds… de fait ! Bien plus il sera guéri. Recherchez activement la paix avec tout le monbde, et la sainteté sans laquelle personne ne verra Dieu. … La tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint ! Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière. Le jour est là, un nuage a effacé la lune… Jean de la lune d’après Tomi UNGERER. Notre chien accidenté, collerette, rentre de son vagabondage hygiénique en même temps que notre senior, et me rapporte l’herbe, une odeur âcre, de la rosée, de l’amour avec un regard sérieux, celui du devoir accompli et de la place de droit. L’impuissance de Dieu, reflet de notre détachement de lui ? Il ne pouvait accomplir aucun miracle. Il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Il s’étonna de leur manque de foi. Texte confirmant cette dialectique de la guérison, du salut, de la rédemption : il faut Dieu et l’homme, pas seulement la tendresse et la toute-puissance divines. L’homme est décisif, autant que Dieu. N’est-ce pas d’ailleurs le gage de sa divinisation qu’il soit appelé à un tel concours pour son propre destin ? Nous sommes libres, souverains et nous nous accomplissons par notre recours à Dieu selon le propre appel de Celui-ci. Et pour que le mouvement de notre nature, même et surtout déchue, nous soit possible, il y a l’expérience divine de notre condition humaine, ou plus exactement la démonstration par Dieu que notre faiblesse Il la connaît, et que cette connaissance n’est ni abstraite ni domatique, Il la vit parmi nous, et parmi nous, Il nous laisse la lui infliger… passion et mise à mort. D’oùcela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands mirackles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude, et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici de chez nous ? Réponse pastorale aux incrédules, aux distraits, aux forts en thème, aux nantis et aux fermés, ce qui n’est pas affaire ni de richesse ni de dénuement, à chacun sa prison, et à chaque prison sa prière et la belle issue. Si possible…  sa justice pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance. Soyez sur vos gardes : que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu… Marguerite, si nous cherchions autre chose que mariage pour tous, et tandis que nous proposions : union, mot déjà galvaudé par « l’union libre » bien connue déjà du civiliste, jaillit : alliance. – Carême prochain, temps d’adieu pour un homme, un moine qui m’aime et que j’aime, avec correction mutuelle. Abstinence d’alcool comme en Avent, mais réflexion et introspection sur le péché, grand vide dans la pastorale et le regard actuel de l’Eglise… sans approfondissement de ce qu’est le péché pas en théorie mais dans ma vie, pas dans ma nature limitée mais selon ma responsabilité, dans la grâce de Dieu, refus, lacunes et manques… grâce à demander par avance pour vivre et comprendre ainsi mes manquements profonds au devoir de liberté, liberté d’aller à Dieu en totalité. Sinon oser prier sans baisser les yeux ? Non. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché et vous avez oublié cette parole de réconfort, qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils ne néglige pas les leçons du Seignur, ne te décourage pas quand il te fait des reproches. L’écoutè-je assez pour qu’Il me mette sur la voie de Sa liberté par la redécouverte de « mon » péché.  Pas un itinéraire du scrupule, de la supestition, de l’échangisme, mais l’examen de mes entraves, la conscience vive que je ne peux me délier seul, l’appel… Dieu, sans doute aucun, me demande plus dans mon existence telle qu’elle est. Bien plus.  Pour Lui et pour les miens. Je sais que je n’y perdrai pas, mais je sais que c’est aller quelque temps dans le total inconnu (de la disponibilité et du don de soi, de moi-même).


[1] - lettre aux Hébreux XII 4 à 15 ; psaume CII ; évangile selon saint Marc VI 1 à 6

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