vendredi 15 février 2013

alors ta lumière jaillira comme l'aurore et tes forces reviendront rapidement - textes du jour

Vendredi 15 Février 2013

Hier à 07 heures 45
 
La dame Anne-Marie a été renvoyée dans ses foyers pour cause de bronchite résiduelle…..jusqu’au 11 mars ! A cette date le professeur reprendra la même en « forme » pour l’opérer  deux jours après.   Et vos pensées pour elle seront à nouveau indispensables. Pardon pour mettre à l’épreuve votre patience et votre amitié et merci de tous vos témoignages chaleureux de réconfort.
AM
 
Ce matin
 
Prier …  Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon pché… Contre toi et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. [1] Définition du péché relationnelle et non matérielle, moi qui la cherche tant. Définition selon le besoin que nous avons de Dieu, la conscience de notre péché, de notre liberté de pécher, de notre penchant pour l’insuffisance et non l’attente, mystérieuse et certaine, de Dieu nous donnent, me donnent cet appel au Créateur et à notre faiseur de vie et d’union = rédemption. L »’union à Dieu, dans la joie. Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l’Epoux est avec eux ? Les comparaisons nuptiales, scellées par les circonstances et la gratuité du premier miracle accompli par le Christ. Cana, ils n’ont plus de vin. Le Christ caviste, éberluant le sommelier, réjouissant la noce entière. La Vierge Marie sans doute si observatrice. Sa mémorisation de tout et une efficacité totale. Elle est centrale, toujours. Je ne la prie ni ne la connais assez. Ils veulent connaître mes chemins… est-ce là le jeûne qui me plaît ? …  Quel est donc le jeûne qui me plaît (toute la ré-évangélisation et les retrouvailles de l’Eglise plus encore avec son Maître qu’avec le monde, mais l’un ne va pas sans l’autre… sont dits là) ? N’est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore et tes forces reviendronts rapidement.
Exhorde pour cet essai sur la France contemporaine, écrit en m’adressant à notre fille, à charge pour elle de dessiner pour illustrer mes chapitres, signe que j’aurai été compréhensibles. – Mariage pour tous, il n’y a pas eu rencontre ni d’âme ni d’intelligence entre les deux « camps », c’est manifeste et c’est dommage, deux langues, deux honnêtetés différentes qui n’ont pu communiquer. Médecin-psychiâtre, militaire, théâtres d’opérations extérieures, lui comme ma rencontre d’une accompagnante en psychologie et spiritualité rencontrée à Saint-François-de-Sales à la fin de la messe du mercredi des Cendres, tous deux « contre ». je n’ai pas encore approfondi avec eux leurs raisons ou leur instinct. Indication hier matin du conseil de l’ordre des médecins pour l’aide à la port quand l’appel-demande est répété, lucide, personne. Quel que soit « l’encadrement », le devoir de compassion qu’évoque l’ordre sera certainement regardé (à défaut de le vivre, car…) comme euthanasie et assassinat. – Renonciation de notre Benoît XVI : elle catéchiste, pilier de l’aumônerie dans sa paroisse, confirmation il y a quinze jours, dialogues avec les parents, avec l’évêque auxiliaire de Paris, la chose ne la touche pas, ni la suite, et elle assure que l’aumônier le savait, ce dessein du pape régnant. – Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. Chrétienté, humanité. Dans ce temps d’appel à une intense conversion à presque tous les égards, l’Eglise qui ressemble à chacun de nous, est chacun de nous a la chance de son insuffisance et de ses péchés, car ainsi elle coincide parfaitement avec l’humanité, puisse-t-elle reconnaître dans cette humanité les attentes et les poussées lumineuses dont elle fera pour elle-même et donc le monde, le ressort et l’originalité, la fleur contemporaine de son nouvel élan.
Relation à autrui, l’attention à autrui, cela m’est venu hier matin en gagnant mon premier rendez-vous et en songeant à F. nous ayant apporté du bois la veille, ayant sa vie, ses problèmes, ses soucis, sa simplicité, sa vérité. Une attention et une considération qui ne soient pas encore une appropriation nous gratifiant nous. Mais une telle dépossession de notre regard, de l’exercice du meilleur de nous-mêmes n’est possible, cette sortie de nous-mêmes n’est praticable et durable que si un tiers intervient, notre appui, notre lieu de décentrement, l’accueil-même de ce mouvement, l’appui en Dieu pour regarder et aimer nos frères, nos sœurs, et peut-être tout ce monde. Le Christ Lui-même a éprouvé constamment la nécessité que pour nous aimer totalement – donner Sa vie n’était pas assez, ce n’était qu’administrer une preuve suprême, mais une preuve aussi d’impuissanec à être cru sur parole et autrement que par Sa propre mort – le Christ donc ne pouvait nous aimer, humainement, en homme, autant qu’Il l’a fait, qu’en priant, qu’en recherchant sans cesse le contact, la relation avec Dieu Son Père. Prière constante, prière du matin et de la nuit, prière solitaire, prière aussi d’exultation en pleine foule et soudaine. Régularité et improviste de la prière reçue de Celui que nous voulons, devons, pouvons prier…
Constat tout hier de la meilleure efficacité du contact et de la rencontre. Variété des postures de l’accueillant ou du refusant quelle que soit la mienne, mais au moins la clarté et les dimensions de l’autre. J’aime ces premiers moments avec quelqu’un quand le parcours et les réactions premières sont donnés. Une physionomie, un biographe de profession, connu et lancé, mais comment cela commença-t-il ? une journaliste responsable d’un très important mensuel dédié à l’international, comment y vint-elle ? cette responsable au plus près du président régnant, comment ressent-elle celui-ci ? circonstances et énoncé de ces circonstances et de soi par rapport à l’emploi, à la vie de maintenant. Cela m’a passionné toujours, et réactualiser par de nouvelles rencontres, me rajeunit, m’assure non de moi-même mais d’une réalité du monde et de l’époque moins snégative qu’il n’y paraît. Les composants valent mieux – aujourd’hui – que leur somme. On a dû se tromper « quelque part » en faisant les additions. Cela peut se reprendre. J’en suis sûr. Chaleur et ambiance d’un journal, chaleur et ambiance d’un dialogue entre historiens en présence mental de quelques personnalités de notre passé récent et qui furent de premier plan, chaleur d’une méditation ensemble au cœur de la délibération franco-africaine, et récit croisé et partagé des amours et de la structuration nous faisant aboutir, récit avec une nièce qui m’a toujours captivé par une forme d’évanescence disant vraiment une personnalité et une conviction, une liberté pour conduire sa vie. Hier, j’ai aimé vivre… sans qu’un seul instant me quittent de pensée et de sollicitude mes deux compagnes décisives. Journée de grâce et sans une contravention quel qu’ait été mon stationnement.


[1] - Isaïe LVIII 1 à 9 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu IX 14.15

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