jeudi 7 juin 2012

tu aimeras le Seigneur ton Dieu... tu aimeras ton prochain... - textes du jour

Jeudi 7 Juin 2012

06 heures 22 + Eveillé depuis trois quarts d’heure, rêvé tristement d’une séparation d’avoir notre fille, d’une recrudescence de l’œdème chroniquement mal cicatrisé dont souffrait Maman à la jambe… Il pleut, la journée disponible une fois que les circulaires que je veux faire partir avant le premier tour des législatives : les assises du gaullisme pour lesquelles devrait militer tout U.M.P. sauf à continuer en professionnel de l’aveugle en troupeau derrière qui ? devant qui ? et pour quoi ? l’évidence d’un gouvernement de gauche doit donner au pays et à l’Europe les outils qui n’existent plus et la liberté d’esprit dont nous avons besoin, la mise en alerte des élus locaux sur ces évidences et plus encore les préalables d’une démocratie plus pratique qui n’existe guère que dans les petites communes. Les encombrants à faire venir, la cabane de notre fille, le bonheur du jour… sans jeu de mots avec ce meuble de mes grands-parents,  qu’avait aussi mon cher Jean-Marcel JEANNENEY à l’identique. Les équilibres de vie et de pensée tenaient beaucoup à ces époques à la stabilité du domicile et du foyer conjugal et familial. – J’arrive pour une fois tranquillement à ce moment de tout commencement : se recueillir ? ou recueillir Dieu ?
Prier…[1] les fondamentaux, comme on dit aujourd’hui. Fils bien-aimé, souviens-toi de Jésus-Christ, le descenddant de David : il est ressuscité d’entre les morts, voilà mon Evangile…  Fort bien, Maître, tu asraison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute safore et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrabdes et tous les sacrifices. Aimer son prochain plus que soi-même, car rivés comme nous le sommes à nous-mêmes, nous aimons-nous tellement ? non !: et nous sentons trop bien que nous sommes les serviteirs réflexes d’un nous-mêmes peu élucidé et peu travaillé, maîtrisé. Aimer Dieu ? impossible. L’attendre, l’Espérer, Le prier, alors recevoir (pas forcément ressentir…) la grâce de communier à Lui, d’être en Lui. Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance.[2] Amen


[1] - 2ème lettre de Paul à Timothée II 8 à 15 ; psaume XXV ; évangile selon saint Marc XII 28 à 34

[2] - Il manque dans ce psaume alphabétique les lettres bet et vav, tandis que le alef et le réch reviennent deux fois. La dernière phrase, extraite du psaume 130.8, a été peut-être ajoutée pour combler la lacune du vav. Ainsi, la quête de Dieu consiste-t-elle essentiellement à connaître les voies qui mènent à lui et à comprendre que ces chemins se confondent avec la vérité, le bienfait, la droiture et que seuls sont aptes à s’y engager ceux qui craignent Dieu, les modestes qui se reptent sincèrement de leurs erreurs en s’en remettant entièrement à lui. Au bout de ces chemins brillent alors l’espoir, le salut, le pardon et, par-dessus tout, le mystère de Dieu. C’est ce psaume qui a été choisi par nos sages comme type-même de supplication, qu’ils ont appelé néfilat apayim (littéralement « la chute de la face ») afin de compléter l’énumération des 13 attributs divins.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. La manière dont commente et lit notre rabbin m’éveille à une évidence : le christianisme a ceci de particulier qu’il n’est lié à aucune langue (erreur décisive et inculte que de se cramponner au latin, selon quelques-uns, même si cette langue qui n’est plus parlée est fort belle, a son rythme, sa précision et a enfanté en Europe occidentale la plupart de nos parlers, de nos écrits et donc de nos façons de penser. Le Juif, religieux ou pas, a comme base de sa littérature, de sa civilisation, plus encore que d’une religion certainement moins pratiquée, même en israël, qu’autrefois, les psaumes, les livres de ce que le chrétien appelle l’Ancien Testament : la Thora et le musulman reçoit d’une pueple et d’une langue particulière le monument littéraire de celui-ci : le Coran, l’hébreu, l’arabe se parlent et ils constituent une âme populaire, une référence même profane. Le religieux a enfanté plus que de la piété ou des rites. Le chrétien pratique des transpositions : l’homme est à l’image de Dieu, les sacrements perpétuent l’action incarnée du Christ… le chrétien est convaincu que Dieu parle sa propre langue, dans sa civilisation et dans son époque, hic et nunc, pas seulement selon les circonstances qu’il déchiffre, ou l’inspiration de son cœur, mais selon une révélation qui continue par l’Esprit Saint donnant à chaque génération le sens de l’immuable mais pour aujourd’hui. – Reste que Claude BRAHAMI dit, ce matin, admirablement le sens de ce psaume, de ce qu’il nous apporte au nom de son peuple et de sa tradition. Manifestement, ces commentaires ne sont pas écrits d’un bloc ni d’un seul tenant, ils le sont jour après jour selon sa prière, la nôtre.

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