vendredi 22 juin 2012

tout le peuple du pays était dans la joie - textes du jour

Vendredi 22 Juin 2012

Prier… ce qui est fascinant dans les premiers pas du nouveau pouvoir, c’est ce qu’il ne fait pas… pas d’option claire, notamment dans l’organigramme gouvernemental pour la planification « souple à la française » qui fit le consensus des années 50 à 70 en projets d’entreprises, en grands investissements et en budgets de l’Etat, pour l’aménagement du territoire, toujours pas d’inventaire de notre patrimoine et de qui le possède : l’étranger, les fonds de pension dont nous-mêmes avons peu et mal, et pas encore la vraie pétition : la réorganisation des échanges et des localisations industriels dans le monde, donc le protectionnisme déterminant des bassins de consommation autant que d’emploi et de production, donc des zones de droit, d’usage et de vie… ce qui est consolant, ce sont ces récits lus hier soir (la lettre des amis de l’abbaye bénédictine de Sainte-Anne de Kergonan, 2012/1), récits de vie pudique, récits pudiques de vie apparemment linéaire depuis un milieu familial, économique et social pleinement vécu jusqu’à des vocations dont rien ne se dit et tout s’exprime. Génie de la durée dans une vie humaine, génie de ces communautés de vie où la tolérance est la première vertu et où l’amour mutuel naît d’un respect, d’une estime, d’une admiration pour le travail qu’accomplit chaque jour, chaque nuit la Providence. Nos vies relationnelles quand elles n’ont pas le tâton de la prédation et de l’arrivisme, quand elles sont couples, communautés sont des splendeurs de dons de nous-mêmes.  Prière de demande…[1]  y faut-il l’épuration ? car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. Les mites, j’en sais physiquement les ravages, les ténèbres… elles ont l’apparence de la sympathie et elles inspirent des délais, puis la solitude se découvre… Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il ! Les paraboles du sel, de la lampe sont claires, le propos est ici difficile à comprendre. La lampe du corps est notre œil. Notre regard sur le monde, sur autrui est-il bien l’expression de notre âme ou au contraire sa nourriture, ou les deux à la fois. Quant au regard sur soi, la vie apprend que seul Dieu l’a complètement, qu’autrui parfois nous le fait savoir. Commentaire par anticipation, celui de l’Ancien Testament, Jézabel puis Athalie, RACINE évidemment que je n’ai pas lu depuis si longtemps. Le lynchage : on mit la main sur elle et elle arriva au palais par la Porte des Chevaux. C’est là qu’elle fut mise à mort… On conduisit Joas du Temple au palais, et il prit possession du trône des rois. Tout le peuple du pays était dans la joie, et la ville retrouva le calme. Quant à Athalie, on l’avait mise à mort par l’épée dans le palais royal. Les aventures et les plans de l’homme, dans toutes ses versions et toutes ses époques. Ce matin, le rapprochement entre l’Histoire qui se fait et les choix, notre prière qui nous façonne. Les saints font l’Histoire. Joad conclut une alliance entre le Seigneur, le roi et le peuple, pour faire de celui-ci le peuple du Seigneur. La politique doit avoir une fin, et cette fin ne peut être que le bien commun. L’action et ses rites : le grand-prêtre leur remit les lances et les boucliers du roi David. Histoire passionnante quand elle est écrite, mais avant elle a dépendu de nous. Le peuple comme acteur. La prière et ses semences.


[1] - 2ème livre des Rois XI 1 à 20 passim ; psaume CXXXII ; évangile selon saint Matthieu VI 19 à 23

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