samedi 2 juin 2012

je te cherche dès l'aube - textes du jour

Samedi 2 Juin 2012

. . . à bord du TGV Vannes-Paris.Montparnasse, 05 heures 38 + La mort de notre chienne, son cadavre, comment le possessif, la conscience de notre corps. Notre identité n’est pas donnée par notre corps, le corps donne prise, la nostalgie pour notre corps, le vieillissement, l’abandon par la mort, le corps outil relationnel, limites de la communication et de la présence par le corps. Réflexion que je voudrais approfondir. Une autre aussi décisive, le temps, dire qu’il estsubjectif est superficiel, il est affectif, il n’est convention que pour une commodité le disant abstrait. Or, il est vécu. Des civilisations l’ont cru vivant. Mémoire, projet, présence au sens de prise sur les événements en train de se faire, sur nous-même, etc… y réfléchir aussi. Après et avant bien d’autres, parmi beaucoup d’autres. Mais réflexion de volonté et d’expérience propre. Depuis plusieurs jours parce cette nouvelle expérience de la mort, de la présence-absence, de l’irréversibilité du temps entraînant nos actes et nos erreurs, effaçant ? notre amour, celui reçu, celui donné ? – En gare, affichage de la couverture du Point : exclusif, SCHRÖDER juge HOLLANDE. Comment l’ancien chancelier mercenaire de POUTINE, prébendé à ce titre, ose-til s’exprimer ? et comment ose-t-on l’appeler à juger ? Titre, la France des planqués. Pas un mois que s’est terminé un règne fondé sur ce racisme premier. Sous-titres et rubriques, le piège des 35 heures, pourquoi cela ne peut plus durer. Bref, un affchage UMP 2007. – Un employé de la SNCF, écusson à la boutonnière et instruments de contrôle à la ceionture. Il m’apprend la régionalisation des  carrières en territoire et en type de train, décidée sans consultation ni préavis. Dans une logorrhée de modernité et d’égalité, on fabrique partout de la rigidité. Cela avec la privatisation rampante que sont touts les sous-traitance. Conclusion, nous parler entre Français pour nous connaître et nous comprendre de situation et d’expérience les uns les autres et forts de cette expérience désormais collective, et donc d’une approche des solutions et d’une délimitation du possible autant qu’un énoncé du souhaitable, être capables de donner aux gouvernants une alternative à ce que sécrètent les bureaux pérennes et les libidos des chefs…
Prier… Marie Claire m’adresse au lu de mes notes d’hier un papier sur la fragilité, d’une auteur connue mais que j’ai peu ou pas pratiquée : la fragilité. Soit ! dialectique du retournement, toute faiblesse est une force, toute identité appelle curiosité et réponse. Mais je ne me sens pas fragile, je me sens vulnérable. [1] Les dialectiques, plus en dialogue qu’en parabole ou en discours direct, de Jésus dans les évangiles sont-elles la dialectique de Dieu dans notre vie, dans notre esprit, dans notre chair. Je le crois mais surtout pour nous désarmer. Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou bien qui t’a donné autorité pour le faire ? – Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi et je vous dirai âr quelle autorité, je fais cela ? Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? … Nous ne savons pas ! – Moi, non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. Notre question appelle une réponse, forcément fausse : une autorité de référence, alors que le Christ est sa propre référence, même s’Il se réfère au Père, dit ce que le Père lui commande de dire, révèle et témoigne selon ce qu’Il vit et voit Lui-même. C’est la notion-même de référence qui est à revoir.L’attitude tout autre que celle stérile du questionneur – j’ai reçu ces jours-ci la grâce de ne pas demander pourquoi la mort de notre chienne, et ppourquoi le chagrin de mes aimées, et de voir au contraire uyn appel au redoublement d’amour pour notre petite compagne et entre nous trois – est celle du fait reçu et admirable. Gloire à Dieu qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre orréprochables et pleins d’allégresse ppur comparaître devabt sa gloire : au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen. Voilà la référence… et aussi un chemin pour cette réflexion sur le temps. Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie.
Ce début de voyage, la voie semble plus sineuse d’un chemin secondaire de montagne, on est si secoué que j’en ai la nausée. La SNCF n’investit plus, ou Réseau ferré de France quelle que soit l’appellation. Les éoliennes, le bocage. Nous ne gérons plus. Combien de délitements sont à pallier, combien de chaines de causes à effets en morale, en organisation, en vie courante et sociale, sont à examiner pour elles-mêmes, sans a priori ni science toute faite. Oui la nausée… probable la pire sensation, avec celle du vertige. Dépris de soi, objet : chair et temps abolis. Alors le psaume devient étranger, appelle la prière pour pouvoir y revenir : comme par un festin, je serai rassasié… mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau. Impossible retour au corps dans ce train secoué et secouant comme par une tempête. – Chapelle d’hier soir, prière de notre fille, son apprentissage selon d’ingénieux tableaux de catéchèse d’une gestuelle pour chaque phrase du Notre Père et du Je vous salue, Marie… et notre ami nous accompagnant à la messe et au dîner de Denis M. retrouve les répons d’une enfance dont il ne parle pas, orphelin de père à quatorze ans (il fait effort pour reconstituer l’année, la date est perdue) et sa mère morte d’Altzheimer, et à ma surprise il communie. A table, moment de conversation sur les catholiques grecs et les maronites. J’ai dérivé sur MASSIGNON en réponse à ses craintes sur l’islamisme, réalité et conséquence des « printemps arabes » selon lui. Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube. 


[1] - lettre de Jude XVII 20 à 25 ; psaume LXIII ; évangile selon saint Marc XI 27 à 33

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