mardi 12 juin 2012

et la jarre de farine ne s'épuisa pas... et le vase d'huile ne se vida pas... beaucoup demandent : qui nous fera voir le bonheur ? - textes du jour

Mardi 12 Juin 2012

Il me semble aller vers le vide, le vide de la mort et déjà d’être dans le vide, de marcher dans le vide. Est-ce l’ambition, sont-ce les projets qui remplissent une vie au point de ne pas savoir qui l’on est et ce que l’on fait ? La fuite du temps m’affole, je me sens amputé des quatre membres. – Prier … je ne suis plus que prière et intentions, demandes. Je n’ai plus d’intentions propres. Je n’ai de richesse que qui j’aime. Tu mets dans mon cœur plus de joie que totes leurs vendanges et leurs moissons. Car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. [1] Je ne changerai pas mon regard mais je peux regarder ailleurs, ils tourneront leur regard vers celui qu’ils ont transpercé. .. Votre lumière brille devant les hommes …  Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers lui. Qui a écrit chaque homme dans sa nuit ? GREEN sans doute. Nous en sommes tous là sauf les distraits et les autistes d’une course personnelle. Ne l’ai-je pas été moi-même, malgré tout ce que je croyais de moi-même ou m’inventais de justifications ? Toi qui me libères dans la détresse , pirtié pour moi, écute ma prière. [2] Eloge de la faiblesse qui me rapproche de Dieu, me Le fait prier, désirer de présence et de lumière. Vous êtes la lumière du monde. De nos jours, le pauvre n’est-il pas plus visible, plus questionnant, ne fait-il pas davantage repère que le glorieux, le chef ? n’est-il pas la vérité de notre société et de notre temps ? Elie et la veuve de Sarepta. Celle-ci est à bout, c’est pourtant elle que le Seigneur chargera d’héberger son prophète. Je n’ai pas de pain, j’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine et un peu d’huile dans un vase, je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer ppur moi et pour mon fils ce qu’il nous reste, nous le mangerons et puis nous mourrons. Elle agit selon les ordres surprenants d’Elie, apparemment sans la moindre précaution ni prévoyance. Et longtemps le prophète, elle-même et son fils eurent à manger. Et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par la bouche d’Elie.  Ainsi soit-il.
Notre campagne électorale, notre cher pays, le bandeau actuellement noué sur nos yeux, notre tâche collective sur nous-mêmes et pour le monde, notre Europe en particulier, point nodal, notre responsabilité à chacun tel que nous sommes, tel que nous comprenons. Beaucoup demandent : Qui nous fera voir le bonheur ?  Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! Ainsi soit-il, au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.


[1] - 1er livre des Rois XVII 7 à 16 ; psaume IV ; évangile selon saint Matthieu V 13 à 16

[2] - Les expressions « quand j’invoque », « mon Dieu de justice », « dans la détreesse tu m’élargis », « écoute ma prière »… sont sans doute à l’origine du choix de ce psaume, pour Kippour. Il constitue en effet une longue imploration et une critique du mensonge, de la vanité dont sont coupables les impies ; l’homme droit ne doit pas rougir d’avoir choisi Dieu ; il dodit poursuivre son chemin en dépit des railleries des ennemis de Dieu. Comme le psaume précédent, certains le récitent avant de dormir, le soir, en vertu du verset 5 : « tremblez et ne commettez pas de faute ; parlez en votre cœur, sur votre couche, et taisez-vous ». On peut enfin voir dans certains termes de ce pasuae une allusion à la bircat cohanim : « prend-moi en grâce » pour « qu’il te prenne en grâce », « porte sur nous la lumière de face » pour « que l’Eternel éclaire sa face vers toi » ; « en paix » pour « que l’Eternel pose sur toi la paix » – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.  

Aucun commentaire: