jeudi 28 juin 2012

que nous vienne bientôt ta tendresse - textes du jour

Jeudi 28 Juin 2012

Prier… [1]  Que nous vienne bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de force ! Aide-nous, Seigneur, délivre-nous, efface nos fautes pour la cause de ton nom ! [2] Le dialogue que suppose le Christ avec ceux qui, au seuil du royaume des cieux, demandent à y entrer, est singulier.Le psaume l’éclaire. Les candidats ne sont pas des gens s’acceptant tels qu’ils sont : pécheurs, au contraire, ils plaident leur droit : des œuvres et qu’ils ont cru, à raison peut-être, tout à fait inspirées et en accord avec Dieu. De bonne foi… n’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? – Alors je leur déclarerai : « Je ne vous ai jamais connus. Ecartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! ». Peu compréhensible sinon l’attitude du cœur. Et pourtant ce qui est demandé, ne l’ont-ils pas fait ? pour entrer dans le Royaume des cieux, il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux… il ne suffit pas de me dire : « Seigneur, Seigneur ! ». Peu compréhensible tandis que la parabole des deux maisons et de leurs fondations respectives est limpide, mais de simple bon sens. La maison ne s’est pas écroulée car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est compaable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison, la maison s’est écourlée, et son écroulement a été complet. L’écoute et la lucidité, l’une par l’autre, car les intempéries sont les mêmes pour tous. Celles que subit Israël mise à sac par Nabuchodonosor sont terribles. Les nôtres… à nos proportions. Seigneur, reçois nos vies.


[1] - 2ème livre des Rois XXIV 8 à 17 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 29

[2] - En 586 avant notre ère, exactement le 17 tamouz, les armées de Nabuchodonosor éventraient les murailles de Jérusalem. Le prestigieux temple de Salomon s’effondrera dans les flammes trois semaines plus tard, le 9 av. Le psaume 79, choisi pour être lu pour le jeûne du 17 tamouz et pour celui du 9 av, décrit pathétiquement ce tragique événement : invasion ennemie, sanctuaire profané, Jérusalem en ruines, des cadavres que nul ne peut enterrés, exposés aux oiseaux rapaces, tout le peuple, objet de honte et de raillerie de ses voisins qui se réjouissent de son malheur. Le spetacle de cette désolation inspire au psalmiste une prière fervente dans laquelle il supplie Dieu de réserver sa colère aux nations « qui ne le connaissent pas » et « qui n’invoquent pas son nom », afin de venger Israël humilié et sanctifier son nom aux yeux du monde entier. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
 

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