mardi 17 mai 2011

voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie - textes du jour

Mardi 17 Mai 2011


Prier…[1] mais vous ne me croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. La souffrance du Christ souvent « regardée » uniquement lors de la Passion, elle fut constante, un ministère et des paroles qui tombaient à plat. Révélation sur Dieu, certes, tellement incroyable humainement puisque toutes les apparences (et la réalité) étaient que cette Révélation passaient par des paroles d’homme. Entendre un homme dire et répéter : le Père et moi, nous sommes UN, était scandaleux, inaudible pour les auditeurs de l’époque, seules les guérisons et les multiplications de pain et de poissons « passaient ». Obstination cependant de la curiosité, de la perplexité, de quelque chose de bien plus décisif qu’une interrogation, partage en fait des esprits du temps : Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le messie, dis-le nous ouvertement ? – Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Dialogues de la plus extrême tension, insoutenable. Dialogue vécu : C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Pourquoi, aujourd’hui, n’y a-t-il que les Juifs et Israël au mur des lamentations. Certes, nos Papes, ou Raymond Barre… certes, beaucoup… L’histoire… C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de chrétiens. L’histoire faire de souffrance. L’inoubliable visage d’un homme que d’autres lui donnent de montrer désormais pour ce qu’a d’éternité une vie humaine et la mémoire d’une ou de quelques générations. Dominique Strauss-Kahn hier au tribunal (ce qu’on appelle une cour, alors que tout fonctionne à juge unique, sans jury, sans appel et que l’accusé, présumé coupable, est rabroué même par son avocat !), D.S.K. avait le visage de Pierre Laval à la Haute-Cour en Juillet 1945. Quand même la couleur ne produit plus que du noir et blanc. J’ai été saisi. Saisi plus encore d’indignation et d’impuissance devant la suprême souffrance qui est de vivre sa propre dignité bafouée et ignorée (surtout si elle fut grande), que de compassion, ne rien pouvoir faire pour secourir autrui. Rien qu’être et prier. Secouer quelques cocotiers aussi. Les évangiles sont une progression vers ce genre de visage humain. Dieu prend ce visage, Il donne tout son sens à tout visage, à tout péché, à toute innocence. A terme, Il prend et exauce tout, certes : mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Singulier syllogisme, singulière Incarnation puisque toute affirmation du Christ est à la fois révélation de Dieu, et révélation de soi, et aucun de ses dires (ou miracles, le miracle est avant tout une parole de Jésus) n’a de vérité, ne répond de la réalité que parce qu’il est Dieu, Fils de Dieu. Mon Père qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN.

[1] - Actes des Apôtres XI 19 à 26 ; psaume LXXXVII ; évangile selon saint Jean X 22 à 30

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