jeudi 5 mai 2011

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Jeudi 5 Mai 2011

Prier…[1] la Trinité se déduit, rétrospectivement de tout l’Ancien Testament, déduction de la substance, de la nature, de la réalité et de ce que nous pouvons percevoir et comprendre de l’incompréhensible et du pourtant logique de Dieu. Elle est repérable, se déduit plus directement, selon les évangile synoptiques, qui mettent successivement en scène les trois personnes, avec toujours le Christ en centre. Elle n’est pas directement énoncée – en termes de révélation dogmatique – par Jésus, qui la suppose connue et comprise de ses apôtres (le dialogue avec Philippe, pendant la dernière Cène). Mais elle est méditée-signifiée par Jean qui la donne comme l’absolu de ce dont il y a à témoigner. La foi en la Trinité est la condition, pour nous, d’obtenir la vie éternelle, parce que tout simplement cette foi est notre participation, d’avance, à la vie divine. Dans l’insistance de sa qualité d’envoyé, Jésus lui-même ou son évangéliste, peuvent faire penser à cette pétition de Mahomet… de même ces rappels du jugement : celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu… celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. C’est apparemment transposable, comme beaucoup des évangiles dans le Coran, mais le lien entre foi et vie est le sceau propre aux évangiles. Celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité. Existentialisme des évangiles et singulier retournement des situations : l’homme attestant Dieu. Jean inépuisable, en lui-même et les Apôtres après la Pentecôte, infatigables et irréductibles : attestation historique par une telle mûe de l’action et de la personne de l’Esprit Saint : quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Il semble que l’évocation de l’Esprit Saint par les Apôtres devant la hiérarchie religieuse de l’époque, soit tout à fait admise par celle-ci : c’est leur revendication de cet Esprit qui est réprouvée.


[1] - Actes des Aôtres V 27 à 33 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean III 31 à 36

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