dimanche 1 mai 2011

la merveille devant nos yeux - textes du jour

Dimanche 1er Mai 2011



De l’exemplaire de « mon moine » , cette pensée de PASCAL (119) : Sépulcre de Jésus-Christ. – Jésus-Christ était mort, mais vu, sur la croix. Il est mort et caché dans le sépulcre. Jésus-Christ n’a été enseveli que par des saints. Jésus-Christ n’a fait aucun miracle au sépulcre. Il n’y a que des saints qui y entrent. C’est là où Jésus-Christ prend une nouvelle vie, non sur la croix. C’est le dernier mystère de la Passion et de la Rédemption. Jésus-Christ n’a point eu où se reposer sur la terre qu’au sépulcre. Ses ennemis n’ont cessé de le travailler qu’au sépulcre.


Prier [1] avec LE mort et ressuscité. La Passion, la Mort, la Résurrection nous introduisent à la prière du Christ, nous autorisent à y participer. Et avec son vicaire et croyant, celui qui a été béatifié ce matin. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs es devenue la pierre d’angle ; c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. L’émerveillement de la foi, la contante et progressive compréhension de notre destin pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtrA ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Nous ne sommes apparemment pas aux premiers temps de l’Eglise quand tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun… chaque jour, d’un seul cœur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur repas avec allgéresse et simplicité. Mais nous sommes, chacun, au commencement de notre vie, selon la grâce et quel que soit notre âge. L’enfance, l’adolescence, la maturité, la vieillesse, la beauté, la laideur ont chacune leur manière d’entrer dans la foi ou de s’y maintenir, peut-être aussi de la perdre – expérience que je n’ai pas (pas encore et que je n’imagine pas) – … la puissance de Dieu garde par la foi. Le chemin des Apôtres n’est pas si différent du nôtre, enthousiasme collectif, incrédulité individuelle, communion et solitude : les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur… si je ne… non, je n’y croirai pas… Thomas lui dit alors : ‘Mon Seigneur et mon Dieu !’. Pas de reproche à Thomas : Parce que tu m’as vu, tu crois, pas non plus de louange ou de mérite reconnu à qui confesse sa foi, simplement : Heureux ceux qui croient sans avoir vu. La densité de l’évangile selon Jean est telle que chaque ligne inspire la contemplation puis la prière pour tout l’ensemble, non seulement de la vie de Jésus, mais de ses dires, de ses gestes. L’institution de deux sacrements est lapidairement rapportée, sans insistance alors que le vœu de paix ou l’attente de la foi sont répétés. Le temps n’est pas une dimension maîtresse, Pâques et Pentecôte d’aujourd’hui, selon nos liturgies chrétiennes, sont vécus par les Apôtres en une seule journée. Le Christ ressuscité est maître de l’espace. Tout cet extraordinaire, chacune de ces fondations cèdent cependant le pas à cette évidence : toute initiative appartient au Ressuscité, chacune de ses apparitions est souveraine, le détail est encore plus significatif (et émouvant). Jésus dirige nos regards, nous apprend que ce que nous voyons selon ses indications est prière : il leur montra ses mains et son côté… nous apprend que nos gestes, ce que nous confirment nos sens peut devenir prière, cri : avance ton doigt ici, et vous mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté. Horreur des plaies, des blessures, intimité de l’invite, de l’ordre. Thomas obtempère-t-il ? ce sont exactement ses objections, à la lettre, ses conditions telles qu’il les a dites à ses compagnons. Probablement pas : il est touché, transpercé par la vérité, par l’amour que Dieu suscite en lui pour ce maître adoré et regretté. Thomas lui dit alors : ‘ Mon Seigneur et mon Dieu ! ’. A ses disciples du premier soir, ceux qui marchent vers Emmaüs, ceux qui sont restés à Jérusalem et sont réunis, portes closes, Jésus enseigne et donne pouvoir, ministère, mais à Thomas il donne la foi.


[1] - Actes des Apôtres II 42 à 47 ; psaume CXVIII ; 1ère lettre de Pierre I 3 à 9 ; évangile selon saint Jean XX 19 à 31

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