vendredi 26 avril 2013

maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre - textes du jour

Vendredi 26 Avril 2013

Prier…[1] ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Une appréhension physique de qui nous aimons. Le mourant, la séparation d’avec des partants, même pour le simple voyage. La prescience des disciples d’un événement qu’ils sentent plus qu’ils ne savent ni n’identifient. Nos proprers angoisses quand nous saisit ce vertige de l’ « inorientation », repères, structrures, socles, objectifs perdus de vue, de conscience, de psosibilité. Thomas, dit l’incrédule (ou mystérieusement « le Jumeau »), pose, toujours lui, quand il s’agit des racines, en psychologie, de notre foi. Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas : comment pourrions-nous savoir le chemin ? La réponse du Christ n’est ni une direction ni un affichage d’itinéraire et de but du voyage. Notre mort n’est pas un passage vers un endroit d’une certaine manière « connu » : néant ou vie térenelle, pas au choix, mais en réalité. Une réalité que seule notre foi peut nous faire discerner (et atteindre). La réponse du Christ est l’indication d’un accompagnement, dans notre mort, dans l’itinéraire de la Passion, la Sienne, mais que vont vibvre très douloureusement les disciples, effondrement de toute espérance, perte humaine d’un ami exceptionnel, dispersion vécue de l’un à l’autre, épreuve de vérité pour chacun. Pourtant le Christ nous détourne de ce questionnement : ce n’est pas où ? mais avec qui ! et le compagnon, c’est Lui, en chemin, en foi, en but. Notre accomplissement en toutes dimensions. Il est le multiple moyen. Moi, je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Il l’est parce qu’il est le Fils de Dieu, il l’est parce qu’il accomplit la promesse millénaire, inscrite plus encore dans le tréfonds de nos psychologies, de nos attentes les plus indicibles et « folles », celels qui nous rendent fondamentalement analogues les uns aux autres, genre humain, création entière, de génération en génération, en toutes civilisations, cultures, croyances ou certitudes. Le romesse que Dieu avait faite à bos pères, il l’a entiè-rement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus : c’est ce qui est écrit au psaume deuxième : Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré. Cité par l’évangéliste, le psaume répond à une interrogation – jumelle de celle de Thomas à son Seigneur – pourquoi ce tumulte des nations, ce vrai murmure des peuples ? Il est de T’attendre, Seigneur, et de défaillir d’espérance et de désespoir en même temps, tant le présent nous scandalise, tant l’avenir nous paraît incertain, tant le passé si multivalent, est difficile à déchiffrer. Ta réponse est toujours de compagnie, c’est la clé de Ton incarnation, Tu es venu nous tenir compagnie en notre humanité. Je reviendrai vous prendre avec moi (notre mort, ma mort : ainsi… non pas un départ, un aneantissement, une fin, mais la promesse accomplie, le soin et la sollicitude à ce moment où la respiration, tout autre, va enfin se reprendre, libérée), et là où je suis, vous y serez aussi.


[1] - Actes des Apôtres XIII 26 à 33 ; psaume II ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 6

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