lundi 15 avril 2013

l'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent - textes du jour

Lundi 15 Avril 2013

Couriellé aux cardinaux et évêques de France dont j’ai les coordonnées électroniques, ce que j’ai commencé de réaliser et de craindre vendredi en entendant les « ripostes » au vote du Sénat sur le mariage et à la mise du texte aussitôt à l’ordre du jour de l’Assemblée au lieu de la fin de Mai. Communiqué cela à l’Elysée [1]. Evidemment sans débouché électoral ni a fortiori dans un exercice théocratique du pouvoir sur le modèle iranien ou de ce qui se conteste en Egypte et en Tunisie, il y a le risque chez nous d’un esprit de croisade intérieure et d’embrigadement de bonne foi : l’ititulé-même du dernier né de nos mouvements politiques, le « printemps français » est évocateur de cette paraadoxale prise d’exemple et de référence ! Le Front national est né dans une sorte analogue d’inconnu jusqu’en 1974 et encore en 1986. Le mélange OAS-Ecône, cette généalogie de la haine réactionnaire en France… peut avoir des résurgences inattendues. N’en courons le risque ni pour la paix politique, déjà si difficile à faire advenir, ni pour l’image de l’Eglise et de la pratique religieuse (quelle que soit la confession) qui n’en ont pas besoin. Justement, thème hebdomadaire sur France-Infos. : la religion dans l’entreprise, les lieux et le temps de celle-ci. – En regard, expériences d’avant-hier et d’hier (APEL et Alpha quoi qu’on puisse éventuellement améliorer ou poursuivre), celles du goût partagé d’apprendre, de communiquer, goût et curiosité pour l’autre, tolérance et parfois véritable aide mutuelle rien que par des échanges à plusieurs, à plus que deux d’ailleurs. – Et puis le merveilleux inattendu, notre cher Denis M. officiant dans la petite église d’Ambon, mille ans de liturgie, fresques médiévales, réminiscences d’un « bassin d’emploi » et d’une zone portuaire, la troisième ou la quatrième de Bretagne au Moyen-Age… une autorité, une célébration en plein rayonnement. Je déplorais de n’avoir pu le ramener à la table d’opération pour une chance infime de récupérer son œil gauche, infime mais réelle et m’étais heurté à sa lassitude et à son refus. Voilà qu’il a repris sur lui-même, probablement accepté en profondeur ce qu’il appelait sa « première mort » et il nous a donné une homélie de la même vigueur, de la même originalité et de la même lumière que celle donnée à Pâques. Bonheur de l’inattendu qui ne se demande et ne se prie qu’en action de grâces…

Prier… montre-moi la voie de tes préceptes, que je médite sur tes merveilles. Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi. J’ai choisi la voie de la fidélité, je m’ajuste à tes décisions. [2] Le discernement… celui de Benoît XVI renonçant, le nôtre, le mien pour nos vies, ma vie, vie au sens d’un parcours et d’une existence sous la forme terrestre, car la vie en tant que telle certyainement nous est donnée en même temps qu’en germe pour notre liberté, cette attractivité mutuelle entre Dieu et nous, donc nos orientations fondamentales, donc tout ce qui fait et fera notre bonheur et la communion universelle. Mais, maintenant ? Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive du lac se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui… La foule s’était aperçue que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus. Mouvements grégaires, l’intelligence de chaque époque et de chaque civilisation,déductions des divers indices. Puis mouvement… alors les gens prirent les baqres et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive… C’est la recherche, forme la plus simple et spontanée de la prière, prière de demande en acte nous prenant tout entiers. L’interrogation populaire participe de cette accumulation des faits et des indices par laquelle Jean atteste le miracle : la marche sur les eaux, la traversée du lac, en direct, à pied ! Jésus répond à côté pour donner un élément décisif de son enseignement. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. Bonne volonté générale et conclusion situant l’agir dans le relationnel : Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? … L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Ce qui mena Etienne au martyre et d’abord à un évident témoignage de Dieu pour lui, cette empreinte du Père… son visage leur apparut comme celui d’un ange.


[1] - ----- Original Message -----
Sent: Monday, April 15, 2013 9:26 AM
Subject: Eglise en France et extrême-droite, militances et discernement

Ceci en pièce jointe qui vous intéressera, je le suppose.
Participant avant-hier et hier à des colloques sur l'éducation, la communication parents/enfants d'une part, et sur une manière de propager la foi chrétienne d'autre part (l'APEL et ce qui se répand, venu de l'Eglise anglicane, sous le nom de parcours Alpha), j'ai été amené à m'interroger sur ce qui produit une bonne communication faisant grandir et mûrir de part et d'autre des échangeants, et sur ce qui motive un engagement. Je crois que les réponses peuvent être transposées en politique, et qu'actuellement nous pâtissons d'un manque de connaissance et de pratique des postures intimes faisant communiquer ou au contraire exploser, faisant se dévouer à quelque cause que ce soit ou au contraire rester passif. Essayant de résumer et de trouver par écrit, je vous soumettrai cela sous peu.

[2] - Actes des Apôtres VI 8 à 15 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Jean VI 22 à 29
 

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