lundi 8 avril 2013

cette salutation - textes du jour

Lundi 8 Avril 2013

Notre fille, de plus en plus, une grâce exceptionnelle, vitale. – C’est ma chère femme, alsacienne s’il en est, qui l’a annoncé sans état d’âme ni commentaire le non au referendum en Alsace. Elle n’a pas voté et n’a pas reçu ni suivi les éléments de la campagne. Le très peu que j’en ai entendu m’a fait souhaiter le non. Evidemment, il faut la participation des gens à la gestion de leur pays de vie, évidemment les Français sont différents et ont droit à la différence quand c’est celle de l’histoire et de la géographie, contribuant aux couleurs de notre nation. Je suis au contraire d’avis restrictif contre tout communatarisme qui me paraît groupe d’autodéfense et de pression. Les identités sont le socle de la tolérance pas le prétexte du jugement autiste sur les autres ni d’une créance de quelques-uns sur tous. Il est étonnant qu’il y ait eu si peu de commentaires à l’échelon national des partis et du pouvoir d’Etat sur cette consultation dont le résultat enseigne pour les autres expériences d’administration encore plus décentralisée. L’expression – répandue ces jours-ci – de mille-feuilles administratifs est péjorative et mensongère. C’est mépriser deux siècles et plus de notre vie locale, mépriser les agents publics qui se donnent à fond et ne pas vivre que c’est sans doute à ces niveaux notamment départementaux que la démocratie est plus sincèrement et concrètement pratiquée au plan national. – Je reçois une demande motivée de ne plus recevoir mon envoi quotidien de cette méditation-repasse des événements et commentaire-prière des textes de la messe du jour. Je ne cesserai jamais d’être frappé (et meurtri plus pour celui qui veut rompre que moi qui étais heureux de proposer) de l’autisme de certains. Quant à la caricature que donnent d’eux-mêmes ceux qui ostensiblement se disent chrétiens et voient dans l’Islam le pire intégrisme, elle me laisse étonné de ce manque de réflexion sur soi.

Prier… [1] fraîcheur de cette solennité de l’Annonciation. Eklle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. Ce n’est pas l’apparition, la soufaine présence d’un inconnu qui trouble la jeune file, sans doute à quelque soin d’elle-même ou du ménage, et pas forcément à un exercice précisément spirituel, elle est abordée dans a vie, à son âge, chez elel, sans doute chez ses parents. Pas de témoin autre qu’elle-même ppur ce dialogue. Si ! l’ange est témoin pour Dieu de ce que va lui répondre Marie, et il est témoin pour la jeune fille de ce que Dieu pense d’elle et lui confie… Marie est concrète, d’une certaine manière elle est de la race spirituelle de Thomas : comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? Elle a posé pour nous tous, après elle, la question la plus simple, celle qui introduit en fait à la foi.L’ange est pédagogue : il n’assène pas seulement l’incroyable, il donne un exemple d’exceptionnalité sans doute bien moindre mais tout de même : l’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre… et voici qu’Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa veillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait « la femme stérile ». Car rien n’est impossible à Dieu. Aucun commentaire de fond : Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. Le « fiat » marial est au niveau, si je puis dire ainsi, d’une jeune fille, elle accepte pour ce qui dépend d’elle. peut-elle comprendre le plus extraordinaire du message, qui la concerne moins directement, l’identité de ce fils à naître. Exactement comme nous, alors qu’elle est pourtant si privilégiée : tu as trouvé grâce auprès de Dieu… Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi, l’ange est le premier troublé par sa propre entrée en matière… la Vierge Marie mettra toute sa vie terrestre, de mère intelligente, attentive, sociable, discrète, très discrète, mais si présente, partout et jusqu’au bout… mettra toute sa vie, aura besoin de toute sa vie pour comprendre la dimension de l’événement qu’est Dieu son Fils… celui qui va napitre sera saibt, et il sera appelé Fils de Dieu. Le centurion au pied de la croix, lui, aura reçu la totalité de la foi d’un seul coup. Mais dès le début du ministère publc, Marie a la foi d’un autre officier occupant et étranger : faites tout ce qu’il vous dira… dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. De fait… La gloire de Marie est de permettre cette naissance, de donner, produire ce corps pour Dieu. Parabole de toute conception et de tout enfantement humain, destination ultime de ces mises au monde : l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps. Et cohérence constante et interne de la Bible, Isaïe qui pourra être cité comme Michée à la naissance du Christ, à la venue des rois et mages d’Orient : voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu avec nous.
 


[1] - Isaïe VII 10 à14 & VIII 10 ; psaume XL ; lettre aux Hébreux X 4 à 10 ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

Aucun commentaire: