samedi 13 avril 2013

Jésus ne les avait pas encore rejoints - textes

Samedi 13 Avril 2013

Eveillé depuis une heure. Naguère, attente et drague : je t’aime parce que j’aime ton corps, et puis… aujourd’hui et depuis quelque temps, mais plus précisément maintenant, à ces heures de la vie : j’aime ton corps, parce que c’est le tien. Hier, soudainement, quittant les archives diplomatiques de Nantes – rencontre assez étonnante d’une dame genre patronesse qui depuis sept ans nuémrise des registres d’immatriculation consulaire et les demandes de passeport, pour faciliter des recherches de part et d’autre de l’Atlantique, notamment en Argentine, le cousin d’Amérique ou l’ancrage italien ou français qui fera constater la nationalité européenne… et j’obtiens aussi les ascendants de mes arrière-arrière grands-parents : Mexique (que je savais mais avec un frère aîné pour Marie-Charlotte OLIN) et La Havane, avec aller-ertour au berceau familial d’une de ces branches de mon grand arbre : Sedan, et mon aïeule sur le genoux de l’empereur Napoléon III : comme il était triste – j’ai soudainement imaginé-visaulisé, les mots manques, ce serait ou sera une existence où l’on n’est que pensée, que mental, sans corps. Ce n’est cependant pas ce que nous promet l’évangile, la Bonne Nouvelle. Notre chair, celle de chacun, un regard. Reprendre pied, à chaque lever matinal, et voici Jésus marchant sur les eaux…. [1] Les textes habituels mais un gemme parfois manqué jusques là. La parole du Seigneur gagnait du terrain, le nombre des discioles augmentait fortement à Jérusalem et une grande foule de prêtres juifs accueillaient la foi. Organisation de l’Eglise, le diaconat mais aussi la manière de décider : la proposition plut à tout le monde. Le rôle des Apôtres : pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la Parole. Ni l’administration, ni le pouvoir, ni le rite ni même les sacrements, mais l’enseignement et son préalable, la prière… Conversion des Juifs par leur élite. Paul en sera. Capharnaüm, la maison de Pierren la résidence habituelle du Christ. Comment les Apôtres embarquent-ils pour rentrer, sans prendre à leur bord Jésus ? déjà il faisait nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints.. Un grand vent se mit  à souffler et le lac devint houleux. Ils naviguent à la rame. Ils sont intensément dans le moment et à ce qu’ils font. Le Christ n’est pas avec eux, cela ne semble pas les interroger. La journée – la multiplication des pains – a dû être éprouvante… lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. La version johannique ne donne pas la tentative probatoire de Pierre appelé par Jésus à le rejoindre de la même manière. Ils furent saisis de crainte… C’est moi, soyez sans crainte… Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt la barque atteignit le rivage à l’endroit où ils se rendaient. L’extraordinaire est ici donné dans la simplicité, tout est naturel, sauf… notre vie est ainsi, peut être ainsi, est ainsi si nous la lisons dans la prière qui est demande de prière, de présence et constat immédiat de la présence (divine) et de la possibilité de prier. En ce sens, nous ramons seuls et nous sommes rejoints, le rivage est alors aussitôt atteint à l’endroit où nous devions aller. Et c’était – pour les Apôtres et pour nous – le retour à la maison. Le texte laisse entière une interrogation naturelle : comment les disciples s'imaginaient-ils que Jésus les rejoindrait ? cela ne leur passait pas par la tête, semble-t-il. Ils n'étaient qu'à leur affaire mais cependant tout disponibles.
 


[1] - Actes des Apôtres VI 1 à 7 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Jean VI 16 à 21

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