mardi 7 août 2012

le vent tomba - textes du jour

Mardi 7 Août 2012

Je n’ai plus de fraîcheur que d’âme, en ce sens que tout peut me blesser et tout peut me réjouir. D’autrui plus que de circonstances, celles-ci dans notre vie changent si peu telles que la société les figent et les uniformisent. Au moins dans une société et un pays comme le nôtre. Qu’est-ce de ne plus prendre d’initiatives ? épuisement ? réalisme ? désespérance ? je ne sais. Et ne me souci plus de déchiffrer ce qui me concerne. Les rencontres de ces derniers jours me montrent chacune le besoin de vie de tous, de sourire. L’enfance observe et comprend tellement mieux que nous parce qu’elle a moins de mots, plus d’empathie, elle ressent. Le conseil, l’ordre du Seigneur est fondé : si vous ne devenez comme ce petit enfant… Fatigue de la route, effet de l’âge, la montée du cageot de cidre dont je ne sentais pas le poids a été une mesure hier soir. Mais c’est une grâce que d’être devant la réalité de soi et des autres. Nous ne sommes pas constamment gratifants les uns pour les autres, même si nous nous aimons et nous considérons mutuellement. – Le Premier ministre syrien passant à la révolte via la Jordanie. Notre ministre des Affaires étrangères continue de prophétiser, y compris son déplacement en Jordanie… dans huit jours. Il aurait dû être à la descente d’avion du Syrien. La leçon des J.O. : grandeur et beauté de ceux qui pratiquent le sport sans en faire une profession, mais seulement leur relation à eux-mêmes. Le « foot » est le reflet et le produit de notre société d’argent et de spectacle. Il est symptomatique que ceux qui « gagnent le plus » sont des gens de spectacle. Ce sont pour l’essentiel ceux-là même qui nous font dévier collectivement, et notamment la politique qui est trop communication, donc spectacle et apprêt, et si peu animation, secours mutuel, intelligence ensemble.
Je viens à cet instant de prière, m’étant délesté. [1] Ces jours-ci, je réalise que l’amour n’est pas céder à un attrait, même sans cesse et diversement renouvelé – et je raisonne aussi bien de mémoire qu’en songeant à ma femme et en regardant notre fille, en entendant aussi la gouvernante de notre vieille amie, chez qui nous sommes de passage, soigner sa patiente pokus affectivement encore que pratiquement – oui l’amour est une orientation de tout l’être vers le bien, le bonheur d’un autre uniquement parce que c’est elle, parce que c’est lui. Alors pourquoi ? pas de réponse. Ou celle d’un Dieu nous amenant les uns aux autres pour nous ré-emporter vers Lui… rassemblement des royaumes et des peuples qui viendront servir le Seigneur. Pour Jésus marcher sur les eaux et appeler son disciple au même exercice, c’est naturel. L’important est que le Seigneur rejoint les siens. Pierre a peur non de l’eau mais du vent. Dialogues… c’est un fnatôme – Confiance ! c’est moi, n’ayez pas peur !  Si chaque mot compte, leur ordre devrait être inverse. Rassurer, se faire reconnaître, appeler en conclusion à la confiance. La peur des disciples est une défiance, Pierre enfonce dans l’eau parce qu’il a peur. Eve s’est défiée de Dieu et a compris son ordre complètement de travers, elle lui a prêté ses propres sentiments de défiance et de jalousie potentielle. Les disciples sont plus simples, vraiment droits. Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. Pour Pierre, pas de doute, Jésus, le Maître, est tout puissant. L’impossible se réalsie effectivement, mais dans la logique évangélique, divine de tout miracle, rien ne se s’opère si nous ne sommes de foi. Il eut peur et comme il commençait à s’enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! – Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? – Vraiment, tu es le Fils de Dieu ». Tout se passe si vite quand le Christ est là. Et si bien.  On lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés. Ainsi soit-il pour nous tous, pour toute la création… version martienne… version du sportif qui a manqué son effort et se courbe en pleurant : lutte gréco-romaine… nos foot-balleuses. L’authenticité des chagrins peut faire celle de la demande. Rien n'est échec, mais le succès d'antan ou de tout à l'heure n'est pas que notre fait. Pierre réussit, échoue mais le dénouement, la vérité de l'exploit lui échappent. Le propre de l'adoration est qu'elle constate.


[1] - Jérémie XXX 1 à 22 ; psaume CI ; évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 36

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