lundi 20 août 2012

la joie de vos yeux, la passion de votre coeur - textes du jour

Lundi 20 Août 2012

Hier
 
                  L’Ecriture, notre foi – le Christ, personnellement, en fait, nous apprend à mourir, ce qui est sans doute le chemin de vie dès ici-bas. Nous apprend à être actif, au lieu de subir la mort et donc la vie.
 
                  Réalisé en roulant et en entrant dans l’église que le pardon divin au péché, selon son sacrement, peut fort bien ne rien apaiser humainement<, mais il est décisif pour l’éternité. Or, qu’est-ce que notre vie si elle ne trempe pas constamment dans cette perspective, cette espérance, cette foi en l’éternité.


Ce matin                   
 
Prier…[1] étrange combinaison des textes aujourd’hui, prophéties terribles aussitôt illustrées sur la personne du prophète Ezéchiel, prosopopée de Dieu vengeur et anecdote du « jeune homme riche » dont on ne sait s’il était jeune [2], il ne l’est que pour Matthieu. Fils d’homme, je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux…  Ils m’ont bravé par un dieu de rien, exapséré par leurs vaines idoles, je vais les braver par un peuple de rien, les exaspérer par des gens stupides… Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens suis-moi. La question du Christ n’est pas celle posée à Pierre : m’aimes-tu ? et la version de Matthieu ne retient pas le regard du maître sur l’inconnu, celle de Marc : Jésus posa son regard sur lui et l’aima [3]. Il n’est pas question non plus d’un appel comme celui des disciples. En fait, la cause est jouée d’avance. Pourquoi ? sans doute parce que la question, tout humaine, qui était posée ne l’était qu’en termes d’avoir et de possession, pas de relation à Dieu : Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? La question est retenue dans les mêmes termes par les trois synoptiques. L’homme n’est pas même de bonne volonté, il est dans le rite, il est le produit de son temps et de sa religion, parfaitement. Ce qui n’empêche que Jésus l’aima. Enigme de ces textes, durs, sans appel, qui sont des récits et non des paraboles, qui sont donc factuels. Je vais profaner mon sanctuaire, votre fierté et votre force, la joie de vos yeux, la passion de votre cœur. Vos fils et vos filles qui sont restés à Jérusalem, tomberont par l’épée… Vous ne voilerez pas vos lèvres, vous ne prendrez pas le repas funéraire… vous ne pleurerez pas. Mais à cause de vos péchés, vous dépérirez et vous gémirez tous ensemble. Sens… je ne sais pas, je m’incline. A ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens… Et quand tout cela arrivera, vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. Je ne m’en vais pas.


[1] - Ezéchiel XXIV 15 à 24 ; cantique Deutéronome XXXII 18 à 21 ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22

[2] - Luc XVIII 18 à 23, un riche notable

[3] - Marc X 17 à 22

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