samedi 4 août 2012

il n'oublie pas les siens emprisonnés - textes du jour

Samedi 4 Août 2012

Surcharge et stérilité, moi… tandis que notre fille, affalée entre le siège arrière de la voiture et les nôtres à l’avant chante avec sa mère à l’unisson de la radio (Nostalgie) et de Brigitte BARDOT, la harley-davidson. Son après-midi à la garderie-salle-de-jeux d’Ikéa à Nantes, sa rencontre d’une petite réunionnaise, Salomé, lui venant sans doute de l’Inde, elle descendant probbalement des colons de Louis XVI, noir et blanc. Marguerite fait refaire à sa mère tous les restaurants possibles de l’ensemble commercial pour revoir sa nouvelle amie, la saluer et avoir son téléphone. Le moniteur des agrès et jeux, les ayant vues tellement accordées, avait noté téléphone et adresse, contact pris. Coucher à minuit passée, la pleine lune entre deux nuages très opaques, toutes les illusions d’optique et les romans en quelques instants. Marguerite – toujours et encore – provoque notre couple et tous trois enlacés nous regardons, silencieux, un épisode de la création et une apologie de la toute puissance (divine) se refaire pour nous, et tandis que j’interrogeais deux des principaux ministres de mon vénéré Moktar sur de nouvelles circonstances d’ambiance ou de fait sur le coup qui le renversa le 10 Novembre 1978 (son discours chahuté sur la Charia, la veille au soir), des haines et ces clivages que je n’avais pas encore constatés selon documents diplomatiques et souvenirs oraux de mes amis… c’étaient les cris de victoire au judo, dans la piscine, sur les bateaux aussi bien de ma chère femme que de notre fille. Et moi qui ahannais à mes rédactions, je vois bien ce matin qui fut fécond et qui ne l’était guère. Cette amie virtuelle par le moyen de communiquer et regarder ensemble m’a fait – enfin – prendre hier soir conscience que j’ai toujours écouté d’autrui ce qui correspondait à mon projet et à la productivité de l’alliance ampoureuse, mais fort peu ou pas du tout, leur histoire et leur dire sur elles-mêmes, mes fiancées, mes amoureuses qui – autrui par excellence, bienveillant d’abord mais que j’enferme par un autisme annexionniste et prédateur. – J’arrive les mains et le cœur nu ce matin à l’ouverture de cette nouvelle vie qu’est chaque jour, comme une chance de commencer enfin à vivre et à donner, au lieu de courir dans ma roue de cochon d’Inde. Il est vrai que la société nous y aide, un ministre des Transports dont l’existence en organigramme et en hôtel du ministre se justifie comme celui des Anciens combattants pour faire couleur ou équilibre géographique dans l’hexagone ou ailleurs, dégoise contre la mort commandée au volant à l’occasion du « grand chassé-croisé » des vacances, du texte, des sentences : nous faisons en sorte… alors qu’il n’a son papier à en tête que depuis trois mois et que le nombre de passages-à-niveaux assassins n’a certainement pas encore diminué. En Belgique, c’est l’émeute quand la tortionnaire d’enfants entrera chez les Clarisses y balayer ou faire la cuisine après avoir emmurée vive deux fillettes et aidé son amant ou son mari à abuser de dizaines d’autres. Si chacun ne met pas de la cohérence dans sa vie et dans son esprit, nos âmes n’ont aucune chance et les sourires de qui il nous est donné d’enfanter, sont perdus, sauf pour Dieu. Or Dieu nous donne ces sourires. Qu’ils ne soient ni perdus ni oubliés, maintenant et à l’heure de notre mort. - Marguerite avant d'aller au lit y classer avant notre prière ensemble ses papiers et ses livres (penchant reçu ?) m'offre, comme elle l'a fait à sa mère, un petit livre-questionnaire qu'elle a rempli et illustré : la mère a son livret, le père aussi, avec des bons-cadeaux à tirer. Je dois, en réponse à ses éloges et descriptions colorées, faire avec elle un gâteau, elle ne m'en croit pas capable, moi qui depuis des mois butte pour continuer et achever la cabane promise et semi-érigée... et faire avec elle sur mes épaules, le tour de la maison. Nous dormions presque quand notre prière ne fut que murmure de remerciements.
Prier…le curé d’Ars : des épisodes de sa vie sur la relation avec les enfants ?  Justement l’abus d’enfant… [1] la fille d’Hérodiade dansa devant tout le monde (le texte que je n’avais lu ainsi m’appelle à la mémoire de ce moine qui comme le jongleur de Notre-Dame, dnsait seul pendant que la communauté chantait Matines, l’adolescente qui a allumé le roi adultère et sa cour de militaires ivres, aurait dû danser seule pour la vie, elle va être instrument de mort) et elle plut à Hérode. Aussi s’engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu’elle demanderait. Parabole de la faiblesse, énième représentation du jeu d’Eve et d’Adam, l’imspiration du péché. Poussée par sa mère, elle dit : « Domme-moi, ici, sur plat, la tête de Jean Baptiste ». Hérode qui n’avait su résister à l’émoi de son texte, ne sut s’affranchir du jugement de ses complices, et céda une seconde fois quoique contrarié. Il avait eu le texte du Précurseur, il n’aura pas celui du Messie. Le visage du Christ sur le voile de Véronique, et la tête de Jean fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. L’horreur, l’homme livré, se livrant à lui-même. Jérémie s’en tire de justesse, lui – il a pu plaider anticipant ce qu’auraient pu dire Jean et Jésus : me voici entre vos mains, faites de moi ce qui vous semblera bon et juste. Mais sachez le bien : si vous me faites mourir, c’est dun sang innocent que vous allez vous charger, vous-mêmes et cette ville et tous ses habitants. Nous sommes responsables de toute mort, et de notre mort, de la mortalité de notre nature qui ne l’est pas nativement. Parabole de la Syrie, les massacres sont la faute des Russes et des Chinois, ou de Koffi ANNAN trop patient ou pas assez précis dans ses plans et interventions lors des réunions à tous ou presque… non, la Syrie est notre faute, le Colbert devant les côtes du Liban en 1958, et Napoléon III intervenant au pouint que « Partant pour la Syrie » fut l’hymne officieux de son règne tandis que celui-ci fut glorieux… Les méli-mélo de nos péchés. Combien ce matin je me rends compte que nous menons mal nos vies – en tout cas, moi – comme à plaisir. Seigneur, tire moi de la boue, que les flots ne me submergent pas, que le gouffe ne m’avale, que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi. A marée basse, la boue que nous avons expérimentée, sa douceur tant qu’elle n’est pas profonde, la baie de Bétahon. Le puits que j’ai grillagé. Les flots de toutes mes accumulations. Parabole juste de la nudité que nous revêtons pour l’amour. Ce doit être celle de toute ma vie, dépouillé… et il pleut lourdement, avec insistance, la lumière est à peine ambiante. Et moi, humilié, meutri, que ton salut, Dieu, me redresse. Délivre-nous de nous-mêmes, donne-nous à Toi et fais nous nous donner, nous écoûter, nous accompagner les uns les autres. Ainsi soit-il.


[1] - Jérémie XXVI 11 à 19 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 1 à 12

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