mercredi 29 août 2012

elle plut à Hérode et à ses invités - textes du jour

Mercredi 29 Août 2012

                               Prier… Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère… Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse… [1] La vie, forcément dispersion ? les circonstances, les rencontres, les curiosités, les souvenirs ? Hérode typique, plusieurs femmes, la sienne, sa belle-sœur, sa belle-fille… son interrogation au sujet de Jean, de Jésus. Le manque d’unité intime et le ravage : la peur et l’indécision. Hérode avait peur de Jean. Il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait. Quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant il aimait l’entendre… Le roi fut vivement contrarié, mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Scène concrètement macabre, ambiance lamentable – bien rapportée par un conte de FLAUBERT – mais désasre intérieur et néant spirituel, Hérode sait mais ne vit pas, jouet et non chef. Au contraire, le prophète Jérémie persécuté et faible à tous égards est décisif, dialogue avec Yahvé impératif. Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux… Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Notre mission à chacun, mais notre salut unique. Chacun tutoyant par Celui qui nous tutoie. Tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible, tu as résolu de me sauver. Ce n’est pas nous qui appelons. Le gaspillage de nous-mêmes : la fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le diabolique d’une femme vieillie et doutant de son pouvoir sur l’homme qu’elle a conquis de haute lutte, et qui a pour ultime moyen, sa propre fille qu’elle livre… ce débat intérieur quand nous nous projetons nous-mêmes à l’erreur, la catastrophe. Le manque de discernement, les consésqences de nos actes, le serment de Jéthro, celui d’Hérode, et au fond celui de Pierre à quelques heures de son reniement. – Seigneur, que de chantiers, que de travail, que de responsabilités et cependant quelle douceur et quelle force ! puisque je sais trop bien par mes soixante-dix ans bientôt d’existence déjà vécue, que je suis d’étoupe et de paille, et que lumière et feu je ne peux le devenir vraiment, utilement, constamment en ce monde et en l’autre qu’avec Toi, et en Toi pour tous ceux et pour toutes celles que tu me confies de vie partagée ou de correspondance ou de rencontre. Tu es mon espérance… tu m’as instruit dès ma jeunesse… tu as résolu de me sauver. Ainsi soit-il ! Te prier, T’écouter, T’aimer.


[1] - Jérémie I 17 à 19 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc VI 17 à 29

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