dimanche 1 mars 2009

venu pour appeler - textes du jour

Samedi 28 Février 2009

Prier… le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il te comblera et te rendra vigueur. Ton obscurité sera comme la lumière de midi. [1] Paroles si adaptées à ce que nous vivons, à ce que je vis, mais quand la force même d’y croire sérieusement manque… ? Non seulement le salut, la restauration, mais le rayonnement, du bonheur presque en trop ! Tu seras comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais. Tu rebâtiras les ruines anciennes… combien je le souhaite, et donc le demande puisque c’est possible, puisque c’est dans le registre de Dieu… toi que j’appelle chaque, vers toi, j’élève mon âme. Et Jésus de répondre : ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Acception : malade du péché… quoique le malheureux n’ait pas tant péché et je tourne depuis des années autour et dans la question du péché personnel, sans y voir grand-chose. Mes erreurs ou mes égoismes, mes cécités sont payées par moi comptant et me suivent des décennies, tout ce pour quoi j’ai été imprudent, pas assez vigilant au sens des carrières et des comportements d’aujourd’hui, me suit, poursuit et me maintient en apnée, sous l’eau. Dieu n’en rajoute pas… le bien que j’ai fait et les services que j’ai pu rendre m’ont gratifié intérieurement, j’en ai été heureux peut-être plus que ceux que je rencontrais ainsi plus profondément, mais cette fécondité, qu’on ne peut savoir et que je ne sais pas, ne m‘est donné que par Dieu, nos talents sont si discutables (et discutés). Pas de balance donc, contrairement aux images des tympans de nos cathédrales et basiliques, mais un regard nous prenant d’ensemble. Jésus remarqua un publicain… ces professions censées pécheresses par nature : les publicains, collecteurs d’impôt pour les Romains ou simplement parce qu’ils lèvent les impôts, les prostituées à l’époque et dans nos ambivalences d’aujourd’hui, je ne vois pas en quoi les exercer, faute d’autre chose, serait manquer à Dieu. Au contraire, pas plus docile que ce Matthieu – dont Luc, son concurrent en littérature et en tirage de ses œuvres – retient le nom et la fête qu’il donne : la joie partagée d’une délivrance exemplaire ? Guère de dialogue que rapportent les évangélistes entre Matthieu et le Christ. Est-ce sa prière : réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi. Entends ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie. Et je rentre lentement dans ma prière, poussé par Celui que je prie, mais à bout. Je suis venu appeler

[1] - Isaïe LVIII 9 à 14 ; psaume LXXXVI ; évangile selon saint Luc V 27 à 32

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