dimanche 22 mars 2009

vous êtes sauvés - textes du jour

Dimanche 22 Mars 2009


Prier… il a fait froid cette nuit. [1] Celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu… quel est donc l’enjeu de cette foi ? et de ce Fils (majuscule) ? Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. A la racine, au fond de notre religion, il n’y a pas la connaissance (ambition d’Eve dans le jardin de l’Eden) ni une révélation sur l’identité ou les attributs de Dieu… il y a le salut, le salut par amour et l’attente par Dieu de notre foi. Le péché original n’est pas tant la transgression d’une consigne : ne pas manger le fruit de tel arbre (vie ou connaissance, geste d’appropriation personnelle et d’initiative propre), il est une lacune, le manque de foi ou son équivalent, la défiance. La réponse de l’homme à la proposition, à l’acte-même du salut qu’opère pour lui son Créateur, c’est la foi. La foi qui opère tous les miracles de Jésus dans l’évangile, a fortiori, Jésus ne peut rien faire ou que fort peu à Nazareth, sans foi. Avec lui, il nous a fait régner aux cieux. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ. Echo exact de Paul au prologue de Jean… et par Lui, tout a été fait. C’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Toutes les erreurs – pratiques – de pastorale dans l’Eglise catholique actuelle, à commencer par le cher Benoît XVI, sont là. Gloser sur l’obéissance, les comportements, le péché-même au lieu de faire se porter les regards vers le serpent de bronze, vers le Fils de l’homme… afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Le salut, et non le péché. Le ciel et non le bout des souliers ou d’autre chose… Dieu est riche en miséricorde (nos frères en Islam). Périodiquement, l’Histoire récapitule erreurs et péchés (nous y sommes pour certaines guerres et certains massacres, pas du tout pour les causes morales et éthiques de la crise économique et financière actuelle, fort peu pour les guerres et les injustices, les massacres en cours) : la Bible donne aussi ce rythme, finalement il n’y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple. L’homme puni par l’homme… le sac de Jérusalem par les Babyloniens et la déportation, et ensuite le salut. Le psalmiste (qu’accompagnent les moines sortant de table) : mon péché, moi, je le connais… sans doute, mais le salut ? aux désespérés, le salut, ainsi-soit-il ! dès aujourd’hui. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce. Pas un salut éthéré selon des dialectiques historiques fleurant la sociologie ou le hasard, de singuliers déterminismes ou des circonstances, le ras du sol et de l’homme prostré… non ! le salut par un homme, le Fils de Dieu, précis. Incarné, atteignable, imaginable et visible d’une certaine manière. Alors l’Eglise est audacieuse, puisqu’elle propose les signes que sont les sacrements. En quoi, elle est unique. Ses gloses sur la morale, il y en a trop, et sur l’économie et la société, il y en a bien trop peu et trop peu exigeantes, vengeresses, sont secondaires. Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie ! Je veux que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n’élève Jérusalem au sommet de ma joie. Amen…


[1] - 2ème livre des Chroniques XXXVI 14 à 23 passim ; psaume CXXXVI ; Paul aux Ephésiens II 4 à 10 ; évangile selon saint Jean III 14 à 21

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