mardi 14 juillet 2015

saint Camille de Lellis Prêtre et fondateur des « Clercs réguliers ministres des infirmes » (Camilliens) 1550 + 1614




Camillo da Lellis, naît à Bucchianico près de Chieti dans les Abruzzes, le 25 mai 1550 ; il fut privé de sa mère dès le berceau. Malgré les heureux présages donnés par un songe qu'avait eu sa mère avant sa naissance, il eut une enfance peu vertueuse ; sa jeunesse fut même débauchée. Jusque vers l'âge de vingt-cinq ans, on le voit mener une vie d'aventures ; il se livre au jeu avec frénésie, et un jour en particulier il joue tout, jusqu'à ses vêtements.

Sa misère le fait entrer dans un couvent de Capucins, où il sert de commissionnaire. Un jour, en revenant d'une course faite à cheval, pour le service du monastère, il est pénétré d'un vif rayon de la lumière divine et se jette à terre, saisi d'un profond repentir, en versant un torrent de larmes : « Ah ! Malheureux que je suis, s'écria-t-il, pourquoi ai-je connu si tard mon Dieu ? Comment suis-je resté sourd à tant d'appels ? Pardon, Seigneur, pardon pour ce misérable pécheur ! Je renonce pour jamais au monde ! »
Transformé par la pénitence, Camille fut admis au nombre des novices et mérita, par l'édification qu'il donna, le nom de « frère Humble ». Dieu permit que le frottement de la robe de bure rouvrît une ancienne plaie qu'il avait eue à la jambe, ce qui l'obligea de quitter le couvent des Capucins. Lorsque guéri de son mal, il voulut revenir chez ces religieux, saint Philippe de Néri, consulté par lui, lui dit : « Adieu, Camille, tu retournes chez les Capucins, mais ce ne sera pas pour longtemps. » En effet, peu après, la plaie se rouvrit, et Camille, obligé de renoncer à la vie monastique, s'occupa de soigner les malades et d'édifier des hôpitaux.
Il est frappé par la détresse des autres malades et s'engage comme infirmier. L'indifférence de ses collègues, des mercenaires ou repris de justice, vis-à-vis des malades le bouleverse. Il ressent le besoin de réunir autour du Crucifix des hommes qui partagent son amour des malades. Il est guidé, en cette démarche, par son père spirituel, saint Philippe Néri. En prenant soin des malades, ce sont les plaies du Christ qu'il soigne. Sa charité rayonnante lui attire de jeunes disciples. Ces volontaires, qui se réunissent pour prier ensemble et rivalisent de tendresse envers les malades, constituent le noyau initial des « Clercs Réguliers Ministres des Infirmes » que l'on appellera par la suite les « Camilliens » ou « Serviteurs des Malades ».
C'est en 1586 que le pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) reconnaît la Congrégation et autorise le port de la grande Croix rouge sur leur soutane. La mission de ces nouveaux religieux est « l'exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde envers tous les malades, tant dans les hôpitaux et prisons que dans les maisons privées, partout où il faudra. »
Partout où se déclare une peste, il accourt ou envoie ses frères. Il finit par mourir d'épuisement à Rome, le 14 juillet 1614.
Camillo da Lellis a été béatifié le 07 avril 1742 et canonisé le 29 juin 1746 par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758).
Il est déclaré patron céleste des hôpitaux et des malades en 1886 par Léon XIII (Gioacchino Pecci, 1878-1903) et proclamé patron céleste des soignants en 1929 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939). Le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), en 1974, en a fait le protecteur particulier du service de santé de l'armée italienne. « La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »
Pour un approfondissement :
Ordre des Camilliens 


Source principale : camilliens.fr/ (« Rév. x gpm »). 

Camille de Lellis wikipédia . en ligne 15 Juillet 2015

Camille de Lellis
Image illustrative de l'article Camille de Lellis
Saint Camille de Lellis
Père fondateur
Naissance
Décès
14 juillet 1614 (à 64 ans)
Rome
Nationalité
Vénéré par
Fête
Attributs
Représenté en habit noir à croix rouge.
Saint patron
des infirmiers, des malades et des hôpitaux.
Camille de Lellis (né le 25 mai 1550, à Bucchianico dans les Abruzzes et mort à Rome, le 14 juillet 1614) est un religieux catholique italien, canonisé en 1746.
Après un incurable ulcère à la jambe qui lui fit rencontrer la foi, il fut infirmier à Rome. Il est le fondateur de l'ordre des Camilliens (clercs réguliers des Infirmes) et, à ce titre, est pour les catholiques le protecteur — avec Jean de Dieu — des hôpitaux et des malades.

Sommaire

Sa vie

Il était le fils d'un officier qui avait servi dans les armées napolitaines et les armées françaises. Sa mère mourut quand il était encore enfant et son éducation fut tout à fait négligée. Encore jeune, il devint soldat au service de Venise puis de Naples, jusqu'en 1574, quand son régiment fut dissous. Pendant son temps de service, il devint un joueur invétéré au point que ses pertes au jeu le réduisirent parfois au dénuement. La bonté envers lui d'un moine capucin l'incita à demander son admission dans cet ordre, mais on le refusa. Il se rendit alors à Rome, où il obtint un emploi à l'Hôpital Saint Jacques des Incurables. Ce qui l'avait surtout incité à y aller était l'espoir qu'on guérirait les abcès de ses pieds dont il avait longtemps souffert. Il fut chassé de l'hôpital à cause de son tempérament querelleur et de sa passion à jouer de l'argent.
De nouveau il devint soldat vénitien et prit part à la campagne contre les Turcs en 1569. Après la guerre, il fut employé par les capucins à Manfredonia dans un nouveau bâtiment qu'ils étaient en train de construire. Sa vieille habitude du jeu continua à le poursuivre, jusqu'à ce qu'une admonition du gardien du couvent l'eût si bien convaincu qu'il résolut de se réformer. Il fut admis dans l'ordre comme frère laic, mais bientôt écarté en raison de son infirmité. Il alla de nouveau à Rome, où il revint dans l'hôpital où il avait été auparavant et, après une amélioration temporaire de ses ennuis de santé, il y devint infirmier et, ayant gagné l'admiration de l'institution par sa piété et sa sagesse, il fut nommé directeur de l'hôpital.

Son œuvre

Statue de Camille de Lellis soignant un malade (église de Beuvry-la-Forêt)
Dans cette fonction, il essaya de fonder un ordre d'infirmiers laïcs, mais on s'opposa au projet et, sur le conseil de ses amis, parmi lesquels son guide spirituel, saint Philippe Néri, il résolut de devenir prêtre. Il avait alors trente-deux ans et commença à étudier le latin au Collège Jésuite de Rome. Il établit ensuite son ordre, les "Pères de la Bonne Mort" (1586) et imposa aux membres le vœu de se consacrer aux malades, même au péril de la vie ; leur travail ne se limitait pas aux hôpitaux, mais il comprenait le soin des malades dans leurs maisons. Le pape Sixte-Quint confirma la congrégation en 1586 et décréta qu'il devrait y avoir élection d'un supérieur général tous les trois ans. Camille fut naturellement le premier et après lui ce fut le P. Oppertis.
Deux ans plus tard une maison fut établie à Naples et c'est là que deux membres de la communauté gagnèrent la gloire d'être les premiers martyrs de charité de la congrégation, en mourant dans un vaisseau qui avait été mis en quarantaine dans le port et qu'ils avaient visité pour soigner les malades. En 1591 Grégoire XIV érigea la congrégation en ordre religieux, avec tous les privilèges des mendiants. Elle fut à nouveau confirmée dans ce titre par Clément VIII, en 1592. L'infirmité qui avait empêché Camille d'entrer parmi les Capucins continua de l'affliger pendant quarante-six ans et ses autres ennuis de santé contribuèrent à faire de sa vie une suite de souffrances, mais il ne permettait à personne de s'occuper de lui et quand il était à peine capable de se tenir debout il s'extrayait de son lit pour visiter les malades.
Il démissionna du généralat de l'ordre en 1607 pour avoir plus de loisir pour les malades et les pauvres. Pendant ce temps il avait fondé de nombreuses maisons dans différentes villes d'Italie. On dit qu'il avait eu le don de miracles et de prophéties. Il mourut à l'âge de soixante-quatre ans en prononçant un appel vibrant à ses frères en religion. Il fut enterré près du maître-autel de l'église de sainte Marie-Madeleine, à Rome et, quand les miracles qui lui avaient été attribués eurent été officiellement approuvés, son corps fut placé sous l'autel lui-même.
Fresque de Saint Camille de Lellis dans la salle de conférences de la bibliothèque régionale d'Aoste.

Béatification - Canonisation

Il fut béatifié en 1742 et canonisé en 1746 par le pape Benoît XIV.

Représentation

Saint Camille de Lellis est représenté en habit noir avec une croix rouge.

Hommages

En 1910 à Rome est consacrée la basilique San Camillo de Lellis qui héberge depuis 1965 le titre cardinalice San Camillo de Lellis agli Orti Sallustiani.
En 1930, le pape Pie XI nomma saint Camille de Lellis, en même temps que saint Jean de Dieu, copatron principal des infirmiers et des associations d'infirmiers.
Aujourd'hui, en France, La Famille Camillienne Laïque vit une relation partenaire avec les Religieux Camilliens auprès de personnes malades et la Fraternité Saint Camille de Lellis, issue du Renouveau Charismatique, propose plus particulièrement un accompagnement psycho-spirituel.

Source

Voir également

Bibliographie (en français)

  • Marie-Christine Brocherieux, Un prénom/un saint : Camille, éditions Fleurus 1999, 24 p. (ISBN 2-2150-4282-6)
  • Marie-Christine Brocherieux, Prier 15 jours avec saint Camille de Lellis, éditions Nouvelle Cité, 2013, 128 p. (ISBN 9782853136914)
  • Catherine Bertrand-Gannerie, L'escadron de la charité : Camille de Lellis, protecteur des malades, éditions Pierre Téqui,‎ 2012, 160 p. (ISBN 9782740317471)

Bibliographie (en italien)

  • Cicatelli Sanzio, Vita del P. Camillo de Lellis Fondatore della Religione de Chierici Regolari Ministri dell'Infermi descritta brevemente dal P. Sanzio Cicatelli Sacerdote dell'istessa Religione, manoscritto dei primi anni del Seicento custodito nell'Archivio Generalizio dell'Ordine, cd.Vita manoscritta, abr. Vms;
  • Cicatelli Sanzio, La vita del P. Camillo de Lellis, quattro edizioni a stampa curate dallo stesso: Viterbe (1615), Naples (1620), Romea (1624), Naples (1627);
  • Lenzo Cosma, Annalium Religionis Cler. Reg. Ministrantium Infirmis, Naples 1641.
  • Regi Domenico, Memorie Historiche del Venerabile P. Camillo De Lellis e de' suoi Ministri degli Infermi, Naples 1676.
  • Breue ristretto della vita del B. Camillo De Lellis Fondatore de'Cherici Regolari Ministri degl'Infermi, In Roma, Nella Stamperia di Giovanni Zempel, 1742;
  • Massini Carlo, Compendio della vita di san Camillo de Lellis fondatore dei Cherici regolari ministri degl'infermi, Vérone, P. Libanti, 1843;
  • Endrizzi Mansueto, Memorie edificanti dei Padri Camilliani in Milano, Milan, Tip. Pulzato e Giani, 1906;
  • Valente Ferruccio, Un benefattore dell'umanità, s. Camillo de Lellis, fondatore dei Chierici regolari ministri degl'infermi, 1614-1914, 90 pp., Tip. Camilliana, Vérone, 1911;
  • Valente Ferruccio, San Camillo de Lellis fondatore dei Chierici Regolari Ministri degli Infermi patrono degli ammalati: Vita popolare scritta pel 3. centenario della morte del santo, 101 pp.: ill, 16 cm, Torino: Libreria Editrice Internaz. della S.A.I.D. Buona Stampa, 1914;
  • Vanti Mario, S. Camillo de Lellis, Turino, 1929;
  • Vanti Mario, I Camilliani, il Manzoni e la peste del 1630, Milan, 1930;
  • Suor Gesualda dello Spirito Santo, S. Camillo de Lellis, Bari, Edizioni paoline, prima ed. 1931, ristampe 1968, 2002;
  • Vanti Mario, Lo spirito di S. Camillo de Lellis, Coletti Editore, Rome 1940, 3ª Ed. 1959 (18° migliaio);
  • Vanti Mario, Storia dell'Ordine dei Chierici Regolari Ministri degli Infermi, 3 voll., II, Rome 1943-1944; III Roma 1953;
  • Anonimo, Pagine vive di un santo vivo - S. Camillo de Lellis fondatore dei Ministri degli Infermi 1550-1614, Pia società san Paolo per l'apostolato stampa, Alba 1944;
  • Kraemer Pietro, Bullarium Ordinis CC.RR. Ministrantium Infirmis, Vérone 1947;
  • Martindale Cyril Charles, San Camillo de Lellis, Longanesi, Milan 1947, Ristampa con note critiche e Appendice-Documenti, Longanesi, Milan 1982;
  • Raffaele Aurini, Camillo de Lellis, in Dizionario bibliografico della gente d'Abruzzo, vol. I, Teramo, Ars et Labor, 1952 e in Nuova Edizione, Colledara, Andromeda, 2002, p. 404-410;
  • Vanti Mario, S. Camillo de Lellis e i suoi Ministri degli Infermi, con presentazione di s. em. il card. Giuseppe Siri, Rome, Curia generalizia dei Chier. reg. Ministri degli Infermi, 1957, e successive edizioni: Rome, Coletti, 1958 e 1964;
  • Vanti Mario, Scritti di San Camillo, Rome 1965;
  • San Camillo De Lellis, patrono dei malati, degli ospedali e degl'infermieri, a cura dei Padri Camilliani della Stella maris, Tarante, Tarante, Tip. arcivescovile, 1960;
  • Bibliotheca Sanctorum, vol. III, Rome, Istituto Giovanni XXIII della Pontificia universita lateranense ; puis Rome, Città nuova, 1961, 707;
  • Pucci Mario V. , La croce sul petto, san Camillo de Lellis, Isola del Liri, Editrice Amare, 1965;
  • Sannazzaro Piero, I primi cinque Capitoli Generali dei Ministri degli Infermi, Rome 1979;
  • Cicatelli Sanzio, Vita del P. Camillo de Lellis Fondatore della Religione dei Chierici Regolari Ministri degli Infermi, a cura del P. Piero Sannazzaro, Curia Generalizia dell'Ordine, Rome, 1980, (Edition critique critica);
  • Sommaruga Germana, Camillo de Lellis, contestatore, riformatore, santo, Ed. Salcom, Brezzo di Bedero 1980, réimpression 2005;
  • Sannazzaro Piero, Promozione umana e dimensione contemplativa nel S. P. Camillo, Curie généralice, Rome 1981;
  • Spogli Emidio, Animatore di riforme - San Camillo de Lellis, Tipografia Poliglotta Vaticana 1982;
  • Martignoni Giannino, San Camillo de Lellis un precursore della riforma sanitaria, Vita Nostra, Vérone 1983;
  • Barzaghi Antonio, I viaggi di san Camillo de Lellis, Curie généralice, Rome 1983;
  • Pronzato Alessandro, Un cuore per il malato - Camillo de Lellis, Gribaudi, Torino 1983;
  • Cicatelli Sanzio, Un uomo venuto per servire - Camillo de Lellis nell'antica cronaca di un testimone oculare, "pagine scelte" a cura di Roberto Corghi e Giannino Martignoni, in appendice ampia scheda biografica di san Camillo e dell'Ordine dei Ministri degli Infermi, Ed. Rusconi, Milan, 1984;
  • Balsliemke Hugo, Camillo in dialogo, Edizioni Salcom, Brezzo di Bedero 1991, titre original: ‘’Kamillus im gesprach’’, Essen 1984;
  • Sannazzaro Piero, Storia dell'Ordine camilliano (1550 -1699), Edizioni Camilliane, Rome 1986;
  • Ruffini Felice, "Doveva essere tutta Sua" - La dimensione mariana di San Camillo, Rome 1988;
  • Bartholomaus Lore, Camillo de Lellis "servo dei malati", Città nuova editrice, Rome 1992, titre original : Kamillus von Lellis - Diener der Kranken, Mainz 1988;
  • Villa Giuseppe, Un uomo che sapeva amare - S. Camillo de Lellis, Vicenza 1994;
  • Verna Rosanna, San Camillo de Lellis nelle testimonianze dei contemporanei, Casa editrice Tinari, Bucchianico 1997;
  • Colafranceschi Carlo, San Camillo de Lellis. Un santo vicino ai sofferenti, San Paolo, Cinisello Balsamo 2001;
  • Casera Domenico, San Camillo de Lellis, rivisitato secondo la "Positio" dei processi canonici, San Paolo, Cinisello Balsamo 2003;
  • Ruffini Felice, San Camillo de Lellis, Elledici - Velar, Gorle (BG) 2006;
  • Meneghello Rino, Credere nei sogni. San Camillo de Lellis, Elledici - Velar, Gorle (BG) 2007;
  • Castelli Mirella, Camillo de Lellsabetta, San Camillo de Lellis e l'Ordine dei Ministri degli Infermi nella storia della Chiesa di Milano, 280 pp., ill., Ed. Ares, Milano 2010;is. Un soldato della carità, Marietti, Turin 2007;
  • Spinelli Mario, Camillo de Lellis. Più cuore in quelle mani, Città Nuova, Rome 2007;
  • Pucci M. , Brusco A. , Sfondrini M., La croce sul petto - San Camillo e la sua Opera, Ed. Velar, Gorle (BG) 2007;
  • De Filippis Maurizio - Zanarotti Tiranini Eli

Liens externes



 
SAN CAMILLO DE LELLIS SACERDOTE / G

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