dimanche 3 août 2014

tu ouvres ta main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit - textes du jour

Invivable comme une discussion avec un autodidacte qui a littéralement raison, mais… mise complète en état d’infériorité et de silence honteux. Ici, c’est en plus la culpabilité et la déraison..Christine B., rencontre internet, venue à moi à propos de la Mauritanie et en recherche d’une évocation plus précise de son père, suicidé quand elle n’avait que quatre mois : me demande de recevoir un ami nigérien et, pourquoi non ?, aider toute sa tribu à subsister. Dialogue internet sur l’impossible [1], quel que soit le cœur … et voici les textes du jour, la multiplication des pains, ce que l’homme ne peut faire, trop petit et trop limité, Dieu le peut [2].Et moi, ne me suis-je jamais accroché ? encore maintenant ?

Prier… qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement  ? le danger ? le supplice ? Non, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés…. Et réponse à tout à l’heure et à tout quand la demande nous dépasse, impossible à satisfaire à notre échelle : nous ne changerons pas nous-même le monde, mais les yeux sur toi, ils espèrent. Tu lur donnes la nourriture au temps voulu, tu ouvres ta main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.. L’Abbé PIERRE ne donnait rien car il n’avait ren, mais il donnat énormément à beaucoup parce qu’il organisait et redistribuait tout ce qui venait à lui, passait par lui. Véritablement un homme d’Etat et, si complexe : la sainteté via tous les péchés, le cœur et la compassion, la compréhension jusqu’au scandale du monde. Un homme autant d’appel que de réponse. Quand j’arrivais à Zermatt, salle du petit déjeuner de son hôtel, Juin 1996, détresse complète pour lui, abandonné de tous, y compris d’Emmaüs l’éloignant au possible, et des médias le vomissant autant qu’elles l’avaient adulé, puis le restaurerait quelques mois ensuite tant le besoin d’icônes était déjà devenu grand, et il y en avait si peu, alors, à peine davantage que maintenant… quand  j’arrivais,  il était au téléphone (déjà un mobile) pour répondre à une personne ou à une famille qu’il avait mensualisé, et donner ordre à celui a tenu et tient encore la caisse des charités les plus concrètes (j’en ai un peu bénéficié moi-même, et si notre récit, à ma femme et à moi, d’une relation exceptionnelle et inattendue avec lui, trouve éditeur et gratification, ce sera un remboursement… de même que des publications mauritaniennes iront à ce cher familier de mon moine à Toujounine : à la base cinq pains et deux poissons, il les a fallu même pour le divin thaumaturge). Réaction mondaine des disciples qui n’imaginent pas un autre monde ou le même mais autre : qu’ils aillent dans les villages s’acheter à manger. – Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-même à manger. Littéralement, c’est ce qu’il se passa, mais ce que distribuait les disciples inépuisablement, ne venait pas d’eux, cela passait entre leurs mains, ils n’étaient que ministres : l’Eglise aujourd’hui donne de même. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiciton ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. … Prenez et mangez-en tous, car ceci est mon  corps, faites ceci en mémoire de moi. Paul nous fait conclure et nous assure : ni la mort ni la vie…ni le présent ni l’avenir… rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

Ma vénérée belle-mère, morte de fatigue au bout de vingt-trois ans à ne pas quitter son époux, crainte que celui-ci soit placé en maison spécialisée. Un quart d’heure de "sortie", pas une demi-heure tous les trois-quatre jours pour de menues courses. Elle qui avait attendu, dans une totale austérité affective et ludique, la retraite pour enfin vivre et jouir un peu à deux, ensemble. La sainteté sans texte. L’amour au-delà du total L’amour conjugal, l’amour nu, tout court. Et le sourire même sur son lit de mort.


[1] - ----- Original Message -----
From:
Sent: Sunday, August 03, 2014 7:31 AM
Subject: ouvriras tu quand frappe l'inconnu

bonjour Bertrand
accueilleriez vous si je vous le demandai, Moussa, mon ami du Niger,
et l'aideriez vous à faire vivre son village du nord d'Agadez,
Moussa est actuellement chez moi,
et en France jusqu'à fin aôut,
et de nouveau en France en novembre,
voici dix ans qu'il se rend régulièrement en France, aidé par une association née en Ariège.
Moussa ne connaissant pas la Bretagne, ce serait pour lui inespéré de vous rencontrer,
les bijoux si fins et délicats réalisés par les hommes de son village sont les seules sources de revenus et sans cela la tribu ne survivrait plus.
ouvrirez vous votre porte à Moussa ?
Je prie Dieu pour que votre réponse soit positive,
bon dimanche à vous
christine

----- Original Message -----
To: 
Sent: Sunday, August 03, 2014 8:35 AM
Subject: Re: ouvriras tu quand frappe l'inconnu
Christine, désolé de devoir refuser. Exasngue financièrement, pas le SMIG pour vivre mensuellement tant nous sommes endettés, suis seul pour ranger, ébroussailler et travailler. Ma femme et notre fille de retour le 15 Août, accueil d'une petite amie de notre fille, puis préparation de la rentrée.
 Il faut que Moussa et les siens s'organisent autrement.
 Désolé. Voeux de bonne journée quand même.

----- Original Message -----
To: 
Sent: Sunday, August 03, 2014 9:16 AM
Subject: Re: ouvriras tu quand frappe l'inconnu

Vous m'avez embarrassé et peiné. J'ai déjà tant à porter. Il va de soi que je comprendrai votre silence puisque... néammoins je reste à votre disposition pour la Mauritanie en général et vais me mettre en quête, selon deux ou trois pistes, de la méoire de votre père.
Désolé que ma sympathie pour Moussa ne puisse avoir d'effets pratiques. Je suis déjà ne pouvoir subventionner comme je el voudrais deux amis mauritaniens, l'un "coursier" qu'a laissé tomber MD et que j'aime bien, l'autre "familier" d'un moine qui a beaucoup compté dans ma vie, hartany, veuf, remarié, quatre enfants encore en bas âge. Nous avions envisagé ma femme et moi de le faire venir et de tâcher de l'installer et de lui trouver un emploi pas loin de nous. Puis nous avons réfléchi pour lui et ses enfants, et je cheche depuis à lui trouver un emploi vrai à Nouakchott où il vit. Il a un terrain cultivabl à cinq cent kilomètres mais pasles moyens de le clôturer. Le moine, puis moi, lui avons payé et entretenu une voiture pour qu'il fasse l taxi. Voitures qui ont périclité. C'st le monde...
 Fraternellement. 
  
[2] - Isaïe LV 1 à 3 ; psaume CXLIV ; Paul aux Romains VIII 35 à 39 ; évangile selon saint Matthieu XIV 13 à 21

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