samedi 23 août 2014

c'est ici le lieu de mon trône - textes du jour

Prier… le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. Jésus reprend tout simplement le Magnificat de sa mère… Gloires, glorioles, hiérarchies, qui seraient à notre discrétion et selon un comportement. Pour Jésus, la société moutonnière et hiérarchisée, se prête à de telles auto-proclamations, mais plus encore la critique porte sur l’abus de ceux qui ont autorité. Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire, mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. L’adresse est à la foule et aux disciples, ceux-ci – fréquemment – selon les évangiles se querellent à ce propos, et le testament personnel de Jésus porte là-dessus, le lavement des pieds. Ezéchiel donne l’une des raisons de ces inversions de hiérarchie : Dieu et nous, ce que nous sommes relativement à Lui bien plus aux autres, nios semblables. Voici que la gloire du Dieu d’Israël arrivait de l’orient. Le bruit qu’elle faisait ressemblait à la voix des océansn et la tere resplendissait de cette gloire.. Une gloire-présence. Une gloire assurant une alliance. La posture d’humilité et d’écoute est légitimée et gratifiée par cette manifestation divine. – Jésus, Dieu de force, inspire-moi, inspire-nous, donne-moi le goût, l’élan et l’inclination de tout mon être pour T’aimer et emmener dans mes propres bras tous ceux, toutes celles que j’aime et que Tu m’as donnés à aimer et rencontrer. Conseiller conjugal, la profession pour laquelle se forme ma chère C..., le besoin qu’expose apparemment A.., mais – comme pour le psychanalyste qui doit avoir été accompli son analyse et même la continuer tandis qu’il oprodigue son art à d’autres – ledit conseiller, homme ou femme, ne peut que découvrir ses propres lacunes en couple et les faiblesses, orécarités et vulnérabilités de ce qu’il dit avec son conjoint. Le dire de l’autre est toujours le même, lassitude, insupportabilité des comportements et jusqu’à la vue, la présence physique de l’autre. Et pourtant, de plus en plus, je suis convaincu qu’il n’y a pas de tiers possible, pas de médecine, pas de règles, même si les analogies – celles de la nature humaine – sont nombreuses d’une circonstance à l’autre, d’un couple et d‘une « crise de couple » à une autre… Ce qui fait le couple, c’est que précisément, il se construit et se guérit (ou se tue) lui-même. L’amour s’éprouve, il n’est jamais donné mais il est reçu, aimer n’est pas un sentiment mais une force. Comment nait-elle ? pourquoi fait-elle défaut ? Aimer est notre identté et je crois que nous n’en avons pas plusieurs. Définir l’amour par le couple, ou par la rencontre ? Hier soir, tandis que nous dînions et que je constatais l’attention de ma chère femme pour notre hôte, je réalisais que notre union et notre secret ont toujours été – bien plus qu’une inclination – une œuvre commune, un travail ensemble, là s’entreprend et se perpétue, se savourent notre complicité, notre complicité. De là, alors et de nouveau, la fraternité. l‘humanité réussie n’est pas une collection, un assemblage d’amoureux ou d’ennemis, de divorcés ou d’amants, elle est une fraternité. Combien je l’ai ressentie, et plus encore post mortem avec mes prores père et mèren, avec nos ascendants, et je le ressens de plus en plus avec notre fille quand nous dialoguons ses étapes et ses propres interrogations : la condition humaine c’est la fraternité, et l’amour c’est la fraternité. Ambition de ce dialogue et de cette communion avec ma chère femme que soucis du pratique et astreintes qui nous angoissent et nous occupent (ensemble, il est vrai mais nous séparant parfois dès que nous trouvons des causes et conséquences nous exonérant chacun aux frais de l’autre). Le couple naît d’une attraction où le physique et le sexe ont une part déterminante en rejet ou en union, mais le « formatage » et l’attelage, le chemin sont la fraternité. La suite est la vérité, le dépouillement glorieux de notre pauvreté, c’est celle-ci qui nous unit, nous fait nous constater, nous reconnaître semblables. Et pour que cette condition ne soit pas désespérante, qu’elle soit avancée immense vers l’incommenusrable réussite, il faut et il y a Dieu. Fils d’homme, c’est ici le lieu de mon trône, le sol sur lequel je pose les pieds, et j’y habiterai au milieu des fils d’Israël, pour toujours.. L’humanité, notre condition et notre ensemble, notre respiration, la vie et la création, lieu de Dieu, le milieu divin (Teilhard de Chardin, à relire sous cet angle…)

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