vendredi 1 août 2014

peut-être écouteront-ils, et se détourneront-ils chacun de sa route mauvaise ? - textes du jour

Vendredi 1er Août 2014



Prier… nous savons… nous savons les évangiles et nous ne croyons pas… nous avons appris la shoah si nous ne la savions pas, elle recommence d’une autre manière peut-être ni statistique ni commentée vingt ans à l’avance par son commanditaire, mais d’âme elle se continue : exécrer l’autre, détruire, raser, annéantir, « faire le job… terminer le travail » (formules américaines pour l’Irak de 2003 et du Premier ministre israëlien maintenant, précisément crûment : malgré tout cessez-le-feu ou trêve… la guerre : un travail)… le drame moral d’Israël c’est que la population qui forme cet Etat à 80% et ses frères et sœurs de race qui dans tout l’ « Occident » intimident jusqu’à la tétanie ceux qui pourraient appeler à la raison, à l’humanité, aux solutions, est celle-même dont les ascendants ont vécu l’atroce et l’injuste pendant des siècles et plus encore il y a si peu d’années que c’est mémoire d’hommes et de femmes… avoir reçu en premier et insignement les promesses de prédilection de Dieu et…  j’écris mal et emberlificoté, mais c’est le scandale de notre temps : plus encore que ces guerres périodiques en Palestine menées par Israël sur des populations parquées, opprimées, méprisées et qui cependant le terrorisent putativement, c’est la tétanie, la trouille des dirigeants « occidentaux », d’offenser ce qui est devenu chez eux des puissances et des pressions, ou plutôt ce que leur timidité ont façonné, grandi en forme de groupes de pression ou de communautés, notamment en Amérique et en France… et c’est aussi le cynique désntéressement de la Chine, de la Russie, peut-être de l’Inde, des grandes « puissances » ravies de nous voir empêtrés à vie dans ce « problème » entre Shoah et Palestine… Par humanité et par intelligence, en sortir et imposer. Les Etats-Unis continuent de livrer des armes à Israël, tands que John KERRY « off » se lamente d’agacement contre NETTANYAHOU… De GAULLE paya sans doute en Mai 1968 et en Avril 1969 la position absolue qu’il fit prendre à la France en Mai-Juin 1967 et l’embargo sur les armes après le bombardement de l’aéroport de Beyrouth en Février 1969.. Je suis convaincu que même en Israë, bin des Israëliens juifs, et beaucoup de Français juifs pensent librement, et donc autrement que selon le figé de tant de dogmes… le plus nocif étant probablement cet exutoire, pourtant mort avec RABIN, d’une position apparement équilibrée : en appeler à deux Etats, pourtant tellement inégaux et dont pourtant en fait, politiquement et diplomatiquement, personne ne veut… pour ne pas offenser… malgré tant et tant de discours. Ceux qui sont fascinés et qui prétendent nous diriger… le terrorisme mental… la récitation. 

Jésus et les problèmes de son temps, il en est mort. Jérémie aussi. Affronter l’idée et le comportement dominants. – Encombré de chagrin, de scandale, de pauvreté, avancer quand même vers l’autel de Dieu, la joie de ma jeunesse. Prier… [1] il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Dieu opère principalement par nous… et cet endroit-là, si banalement évoqué, c’est le pays natal du Christ, c’est notre cœur fermé ou distrait, quoique frappés d’étonnement. Nos paralysies mentales et spirituelles quand nous sommes convaincus que « ce » n’est pas possible. Enumération des frères de Jésus : Jacques, Joseph, Simon et Jude, mais Marie toujours Vierge… son premier né. Y en eût-il d’autres ? Question anecdotique, exégèse : frère ? Jésus a répondu : qui sont ma mère, mes frères, regardant ceux qui assis, l’écoutaient…. Nous avons hérité de ceux qui n’avaient aucune foi et de ceux qui écoutaient et de ceux que la Pentecôte atteignit, révéla. Nous tous ensemble, d’eux tous ensemble  Jérémie : pourquoi prophétises-tu, au nom du Seigneur, que ce Temple deviendra comme celui de Silo, que cette ville sera dévastée et vidée de ses habitants ?  Ce qui fut. Comme le Christ, détruisez ce Temple et je le rebâtirai en trois jours… Il a dit : détruisez ce Temple… ce fut l’accusation suprême et mortelle, la seule pour laquelle se présentèrent au procès divin, enfin deux témoins. Et Jésus pleura sur la ruine à venir de Jérusalem…  Israël aujourd’hui… mais nous aussi, notre monde saccagé d’inhumanité, de manque de soliarité entre noue les humains et avec tous les vivants, le vivant, le Vivant. Dieu et nous, une solidarité à sens unique, la Croix. Peut-être écouteront-ils, et se détourneront-ils chacun de sa route mauvaise ? Jérémie sous la dictée, notre conscience… Prier de confiance. Celle de Jérémie, quasi-lynché. Celle de Jésus qui aux côtés de Pilate, entend le tolle. … les eaux montent jusqu’à ma gorge… c’est l’heure de ta grâce. Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi.

Nous le pensions ressuscité : chimiothérapie, et autres, très mal et enfin mieux : revenu, marchant, debout, à la messe dominicale de nouveau, un homme avec vraiment de l’histoire, une histoire non choisie, né ici d’un Allemand pendant l’Occupation, le manoir sinistre, l’épouse indescriptible en moon boots au mois d’Août, fardée et silencieuse comme un tableau dont le sens échappe. Et l’aboutissement il y a dix ans d’une vie ? la vente de terrains rendus constructibles, sa fille mariée. Ses dires et ses empêtrements, sa mini-trahison comme d’autres quand je tentai d’être élu maire. Mais une gentillesse, une présence douce, discrète, toujours un peu gênée, l’assurance sans doute intime seulement… je ne sais. Et la mort que j’apprends avant-hier  en questionnant notre postière sur une foule aux obsèques d’une dame que je ne connaissais pas, veuve d’un militaire, rue des Korrigans. J’ai plaisanté : il n’y aura pas autant de monde à mon enterrement. L’ex-maire, voulant m’être agréable, répliqua : j’espère bien y être, m'assurant donc à l'avance de son amical accompagnement. Quoique l’adversaire qui m’avait défait, je l’ai ensuite toujours soutenu. Les tragédies souriantes. Et maintenant j’ai connu celui que nous porterons au cimetière. Ce qu’il a de beau dans une personne humaine, quelle qu’elle soit, surtout si elle nous est liée, de sang, d’amour plus encore, c’est son mystère. On ne fait le tour que des cercueils. Nos compagnons par leur mort. Nos précurseurs. Des vivants.


[1] - Jérémie XXVI 1 à 9 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Matthieu XIII 54 à 58

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