mercredi 13 août 2014

Dieu a entendu, et s’est emporté : il écarta tout à fait Israël. … saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. - textes du jour

par erreur, lu les textes de la messe de demain, jeudi 14  - je prendrai ceux  d'aujourd'hui pour ma prochaine méditation - veuillez m'en excuser

Mercredi 13 Août 2014



Prier… je pensais hier matin que la seule manière de résoudre la question du djihad, en psychologie et en géo-stratégie c’est d’en presser les autorités de l’Islam et tous les croyants musulmans. Sommes-nous d’ailleurs (bien) placés pour le faire ? En France, cela peut se dialoguer « à la base » et également au sommet : pouvoirs publics, autorités de nos compatriotes musulmans, ce que fait d’ailleurs FH, sensible comme FM aux mouvements de l’opinion, mais en a-t-il la profondeur. Sa parole est recto tono, sans inflexion, tout est débité toujours sur le même ton plaintif et suppliant, du genre : c’est pas moi, ou c’est pas ma faute. De GAULLE avait beaucoup de registres et FM, quoique la voix toujours douce, flûtée, avait du texte dont le contenu savait, au besoin, être comminatoire. – Hier, Saint-Joachim, devant la télévision grand écran, prédateurs et herbivores, ces derniers se battant avec grand courage et résistant longtemps aux lionnes, debout après avoir tant couru, une rangée de prêtres « retraités », fauteuils roulants, visages hagards ou ensommeillés. Je n’ai pu que tenir le bras ou mettre ma paume sur le dos de la main de mon cher Denis M. La vieillesse est un naufrage (DG)… non ! elle est un engloutissement, la nuit dans la vie et la mort comme un réveil, selon notre foi et beaucoup d’expériences du « passage ». Le reconnaissant et le saluant, je reçois du Père Marcel LE DORZE, dont par son frère, j’avais suivi en doublant le cycle, sa méthode et son manuel pour un lecture intégrale de la Bible en cent semaines (composés et pratiqués d’abord au Japon où il exerça trente ou quarante ans), je reçois maintenant de lui mon « envoi en mission »… Il me dit : ici, le terrible, c’est l’indifférence entre confrères. Je n’ai pas argumenté sur l’état moyen de la population, lui-même est en fauteuil roulant, mais les yeux d’un marron profond et vif, immenses, sont d’une grande puissance, présents, regardent. Je lui réponds que les prêtres sont des hommes. Il me dit : la charité. La charité, c’est un don… Il ajoute : un don de Dieu. Il est possible que mes interrogations d’adolescence, douloureuses et comme perdues dans un silence du ciel (qui n’est pas Dieu…), mais m’apprenant à prier quotidiennement, parfois tout le temps… et encore il y dix-onze ans, aient leur réponse maintenant : non pas une vocation religieuse ou sacerdotale à proprement parler, pas un état de vie à embrasser, mais une ou plusieurs responsabilités, très liées de forme et de fond, présence et écriture pour le témoignage. Ma chère femme, amenée à la pratique religieuse et à la veviviscence de la foi baptismale par l’itinéraire qu’ensemble nous suivons avec notre fille et pour celle-ci, selon Dieu et comme nous le pouvons : au lieu d’avancer seul, j’avance en trinité. Cette prière-méditation du matin, offerte en partage, disponible à qui veut avec (ou malgré) ses adjuvants et annexes, du facultatif mais du présent. Et maintenant, très sensiblement hier après-midi : venir fréquemment en ces lieux, et suivant les visages et la poussée du moment, écouter, répondre, considérer, pas vraiment parler, mais le mystère du prêtre, du sacrement et en fait de la foi, quand ell a son vecteur humain de transmission mais que le cierge s’est renversé, a fondu, à bout de mèche ou d solidité, ce mystère dépassant autant l’administrant que l’administré, simplement et d’âme à genoux au chevet de ces hommes-ci, les fauteuils roulants, les têtes qui parfois n’ont plus presque de visage. Le visage, c’est l’expression. Ils ne peuvent plus exprimer, s’exprimer. Dépouillés, ils le sont, ce qui est encore une offrande et leur ministère, au-delà d’eux et de leur état d’apparence, au-delà de ce qu’ils subissent peut-être à cause de ce qu’ils subissent… de la vie et de notre condition humaine à tous. Alors, j’irai régulièrement ; c’est le cadeau de mon cher Denis M. roide de tempérament, peu expansif, apparemment pas affectif, douloureux de toute un vie de frustration qui ne fut jamais un doute quant à son ministère, ni à son état de vie, mais la douleur d’une mauvaise utilisation de lui par les gestionnaires de la ressource humaine en Eglise.
François, le pape, France-Infos. dit son appel pressant hier soir : le dialogue interreligieux n’a plus aucun sens si vous, les musulmans, tous les croyants les autorités de l’Islam, vous ne condamnez pas sans la moindre ambiguité les combattants du djihad, notamment en Irak. C’est exactement cela, mais ni Zenit, ni l’AFP, ni une interrogation Google ne rapporte cet appel qui semble d’hier soir, pourtant. Paradoxalement, France-Infos. devient dévôt, en boucle quotidiennement, le suivi du pélerinage de Lourdes et des prières pour les chrétiens d’Irak, yazidis compris (dont je ne sais sais encore, pour ne pas être allé aux informations, ce qu’ils sont et à ce quoi ils croient). Le commntaire va jusqu’à évoquer l’Assomption, « montée de la Vierge Marie au ciel ». C’est beaucoup pour le service public. Il y manque l’essentiel, du point de vue de la vie nationale : le vœu de Louis XIII, la stabilité en fait de son régime, la grâce d’une naissance (qui fut controversée, cf. le testament politique de RICHELIEU) celle de « petit-Louis, dit Louis XIV » et le 15-Août qui devint aussi la saint-Napoléon… Pie XII et le dogme sont arrivés tard.
Les terribles prophéties d’Ezéchiel : vous partirez en déportation, en captivité ; et le prince qui est au milieu de vous chargera son sac sur son épaule, et il sortira dans l’obscurité ; il voilera son visage, si bien qu’on ne verra plus le pays… vous partirez en déportation, en captivité… Les chrétiens devraient savoir et vivre ce qu’est la déportation… [1] Les apostrophes de Dieu : j’ai fait de toi un présage pour la maison d’Israël .. Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. La plainte et le constat de Yahvé, que citera plus tard le Christ, mot à mot : ils ont des yeux pour voir, et ils ne voient pas ; des oreilles pour entendre, et ils n’entendent pas. Ce « travail » sur elle-même, lui prenant peine et temps jusqu’à l’obsession et l’obscurcissement de sa relation à autrui, alors même qu’ell croit en faire l’instrument total de sa vie et de sa présence au monde, à ce que je reçois et crois comprendre d’elle, sans jamais l’avoir vue ni connaître le son de sa voix – correspondance par internet – il me semble le saisir à présent. Tout simplement, la relecture de la vie qu’il nous a été donné de vivre, et y reconnaître la Providence, les pas de Dieu discernables quand je me retourne, sa protection, ses indications, le bien-fondé ses reproches, péchés pardonnés, mais psychologie atteinte. Parabole de la vie, la nôtre à chacun : libre, totalement, mais notre maniement des circonstances a ses conséquences sur tout, les autres, le monde, nous-mêmes. Dieu cependant arrêtant l’exercice, nous sauve de nous-mêmes et de nos erreurs, mais pas de toutes conséquences, ce serait atttenter à la maturité de notre liberté. L’essentiel est de reprendre, de repartir, plus léger, plus vrai, plus lucide, c’est-à-dire plus confiant. Une loi biblique, évangélique, un sorte de talion ? ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? … peut-etre comprendront-ils alors qu’ils sont une engeance de rebelles ? … pars comme un déporté, en plein jour, devant eux, de ta maison vers un autre lieu. Cette religieuse libanaise accueillant les siens, les chrétiens d’Orient, les fuyards et exilés, dit, d Lourdes et très bien, le sens de la maison et de la terre, au Proche-Orient. Ce qui est aussi tout dire sur le drame israëlo-palestinien, car il y aura aussi le tour des Juifs en Israël, s’il n’y a pas conversion au partage de tout avec les Arabes. Pour l’heure, NETTANYAHOU décide avec les seuls ministre de la Défense et chef d’état-major. Ce qui commence à agacer, pour le moins, (inquiéter ?) les autres membres du gouvernement. L’antidote est toujours en interne. Le ressort de la conversion l’est aussi : il nous est donné, ne vint pas de nous, mais opère en nous. Le roi, ses serviteurs, le peuple et le prophète de Dieu. Dieu a entendu, et s’est emporté : il écarta tout à fait Israël. … Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Amen !


[1] - Ezéchiel XII 1 à 12 ; spaume LXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1

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