mercredi 12 mars 2014

tu n'acceptes pas d'holocauste - textes du jour

Mercredi 11 Mars 2014

 07 heures 48 + Levé depuis une grande heure. Je suis à ma table, vue de la terrasse et de nos prés. Benoît XVI si attachant, solidité de ses écrits, affectivité débordante [1]. A Strasbourg, dans le grand lit à trois générations et peut-être davantage, mes aimées dorment encore, nos deux chiens accompagnateurs (Lola et Fonzy) aussi. Ici calme et silence, le chant des oiseaux a eu son moment, la brume ne quitte pas encore le bas du ciel. On ne soulève le monde qu’avec Dieu et en Lui. Je ne peux me secouer moi-même, me retrouver pour marcher, travailler, témoigner qu’avec Dieu Jésus-Christ. Timidité d’un couple d’oiseaux qui se signalent. Ronflements soupirés de Sacha, travail sur os de Finette.
Prier… Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seignur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser. Jonas la parcourut une journée à peine en proclmant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! » [2] C’est le message lapidaire, apparemment sans échappatoire, délivré par un récalcitrant de la mission. En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtimnt dont il les avait menacés. Le déluge, Sodome et Gomorrhe, Ninive… nos catastrophes, nos relatives résolutions et pauses, ainsi les traités de 1919 ou les conférences politiques ou monétaires de 1944-1945. Il manque une réflexion mondiale en ce moment ordonnant les questions d’intérêt évidemment commun et organisant comment nous unir pour les traiter ensemble : les géostratégies, les guerres civiles apparaîtront alors pour ce qu’elles sont, quelqu’atroces ou lourdes de conséquences, qu’elles soient… des querelles de gamins immatures en cour de récréation non plus ludiques mais assassines, Noah il y a trois ans, six heures de coma pour avoir été poussé, Marguerite témoin à quelques mètres, récri de la direction et de bien des parents quand nous avons soutenu ceux de Noah. Les conférences sur le climat ‘nont jamais eu l’organisation et l’efficacité de ces cycles nous ayant menés depuis la proposition KENNEDY et le ‘Dillon round’ de 1961 au malentendu actuel et tragique de la mondialisation. Comment provoquer cette assemblée du monde et la faire habiter par l’Esprit Saint, au moins dans l’implicite, la noosphère de TEILHARD de CHARDIN ? elle est venu de l’extrêmité du monde pour écouter la sagesse de Salomon. C’était au temporel, et il y a ici (et maintenant) bien plus que Salomon. … Ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Pour moi, de plus en plus clairement, vie de Dieu en moi, témoignage comme je peux (partage électronique quotidien, rencontres inopinées, prière que je demande plus fréquente et intense) ne sont pas séparables de ma passion française et de mon espérance pour notre époque et notre monde. Raffermis au fond de moi mon esprit. Et protège, nourris, ô « mon » Dieu, celles et ceux que Tu me confies, celles deux de ma chair, de mon sang que tu me donnes et à qui Tu m’as donné. Souviens-toi aussi, Seigneur, de tous ceux qui sont « passés » par Manrèse, cent cinquante ans de ferveur et de lumière, eux et Toi. Retraitants et retraiteurs.


[1] - Benoit XVI . Je ne me suis jamais senti seul . De la renonciation au retrait, les dernières paroles de Benoît XVI  (Parole et Silence . Août 2013 . 132 pages)

[2] - Jonas III 1 à 10 ; psaume LI ; évangile selon saint Luc XI 29 à 32
 
 
Hier
 
                                     . . . hôpital Percy, à Clamart, 12 heures 26 +  ... Toujours le grand et beau hall, les bancs métalliques, les prises de courant aux colonnes porteuses, le va et vient piétonnier, rares sont les jolies silhouettes, les beaux corps… entre deux consultations...  14 heures 55 + Deux femmes à me faire envie, positivement. Attendant la formalité de consultation, elle est en jeans bleu de pantalon sculptant de belles cuissses longues aux lignes et aux plats douxtbleuqies, un visage au front crispé alors qu’il est beau. Une senior pétulante me fait adresser la parole successivement à la vieille et à la jeune, conseillant l’alacrité et la prise de conscience de sa beauté à la plus jeune qui sourit et remercie. Et maintenant, l’une des hôtesses que j’avais eue tout à l’heure à mon arrivée, blonde à chignon, jolie mais banale d visage, mais le. corps maintenant, sans doute très beau quoiqu’elle porte une jupe trop courte et trop moulante.

. . . à bord du TGV Paris Montparnasse . Vannes, 18 heures 10 + U.n quart d’heure dans la « chapelle bleue » : Manrèse, cette fin de messe, JL guidant le Père GOUVERNAIRE. La salle Jean XXIII étiquetée : « prendre une décision dans la foi ». Acheté un brochure de Charles-Henri O’NEIL, la grâce d’agir. Une petite heure pour marcher, assez péniblement, en montée constante de Percy à la rue Fauveau. Plaque de rappel historique apposée à un pilier de la modeste entrée : fondation en 1876, absence de 1901 à 1920, venues de Charles de FOUCAULD, d‘Albert de MUN, du cardinal RONCALLI – Facilité et rapidite de la redescente jusqu’à la mairie d’Issy depuis la mairie de Clamart par le 190. Belle bière dite ambrée à la gare Montparnasse, couple de collègues en je ne sais quoi, elle trop véhémente et nez rouge, lui plus fin. La plupart des femmes aujourd’hui des hanches grasses, dispropotionnées, énormes, ce n’est plus même la « culotte de cheval » tandis que persiste le port d’une sorte de collant sans jupe ni semi-pantalon, accentuant cette disgrâce, liggins ? … Place en première, couloir et donc libverté. Beauce et bosquets, je tourne le dos à l’Ouest. Dans le compartimnt, vers le couloir, deux collègues, encore, le plus jeune ne cesse d’exposer, parler, discuter devant un camarade un peu plus âgé, répliquant le plus rarement possible. Une Beauce et un ciel gris, poussiéreux. Nous allons vite..
Commencé de lire, dans la brasserie, le fascicule des textes de Benoît XVI entre le 11 et 28 Février de l’an dernier. Passionnant, prenant, fraternel, direct et un enseignement vécu. Je reprends…

20 heures 23 + Appel… Edith avec Margueite a littéralement passé l’après-midi avec son père. Mystère de leur commnion qui  ne s’exprima guère quand son père était en bonne santé. Ele aura du mal à s’en arracher cette fin de semaine. Significativement, il fallait que je ne sois pas là. Je fais le lien avec la. prescription de JPD, répondant à une nécessité pour moi et pour notre couple, mais sans que nous en ayons vraiment parlé lui et moi. Divination de mon ami et praticien, rapport au corps, rapport aussi à l’obstacle. Ces deux chemins n’auront sans doute fait qu’un quand j’aurai produit « mon » COUVE de MURVILLE et perdu dix kilogs. A mon beau-père, qui entend s’il ne peut parler, je dis mon amour et l’accueil de sa femme. l tragique du regard, conviction maintenant que ce n’est pas la confirmation de son intuition et de sa réflexion qu’il attend de nous, mais que nous partagions enfin tous notre deuil, et d’abord avec lui.

20 heures 47 + Très passionnant récit et mise en évidence de la dialectique du concile Vatican II, tel que vécu par RATZINGER jeune professeur à Bonn et décisif expert du cardinal FRINGS de Cologne. ll expose en forme de causerie plutôt que d’un discours très préparé, dont il dit n’avoir pas eu la force (ni sans doute le goût), comment les thèmes se sont appelés les uns à la suite des autres… le sujet essentiel étant la relation de l’Eglise à Dieu et celle au monde, avec l’ ambiance de l’époque, pas encore la crise et la désertification d’aujourd’hui, et ce constat non dogmatique, mais psychologiqument très éclairant et opératoire, le Concile et son échec tant que le Concile virtuel n’a pu être perçu. Or, il l’est maintenant. Une entrée de chacun des continents dans la prise de parole des Pères conciliaires. Naturellement le rôle de Paul VI pour formuler des choix, jamais binaires. Non accessoire, une « alliance rhénane » de fait, la rencontre des grands inspirateurs français chez FRINGS. pp. 47 à 70 (rencontre avec le clergé de Rome, 14 Février 2013)
Tandis que je lisais cela, et qu’il y avait le fond sonore de mes deux jeunes entrepreneurs avec lesquels j’ai regreté de ne pas nouer conversation : l’ambiance y était. Jusqu’à présent mes rencontres sont des morceaux de biographie individuelle ou alors l’expression assez proche de ce que rapportent les sondages actuels sur la désespérance et le sentiment d’impuissance des Français… avec les variantes d’expression suivant les âges et les lieux. C’aurait pu être un récit sur la naissance et la vie d’une entreprise menée par des jeunes gens, sans prendre la pose ni partir en considérations sur la fiscalité ou l’Etat ou la crise et autres généralités pour remplissage. Seconde voix : deux Américains très satisfaits de la restauration à la place et évoquant aussi les capacités de cordialité aux Etats-Unis en réunions. Enfin, un certain art (SNCF, Alstom ?) pour doser intimité et espace commun : l’arrangement du wagon de première. Les compartiments et couloir d’antan étaient très séparant. Aujourd’hui est plus équilibré. Il m’est alors venu qu’on n’a jamais tenté ce qui est pourtant très nécessaire maintenant : entre représentants des peuples et moyennant des expertises et des animations encore à inventer, une sorte de concile du monde actuel. Des expressions et des formulations pour conduire vraiment ensemble la suite de l’Histoire, des histoires prsqu toutes en impasse, faute d’être écrites sur le bon support et avec les plumes adéquates…  et répondre ensemble des développements pratiques, techniques, économiques du monde. Pure ébauche ou embryon d’un construction mentale qui me viennent sur le modèle conciliaire que Josef RATZINGER, le revivant, fait physiquement ressentir (la physique intellectuelle de la contagion et de la vraie communication) et selon cette distinction entre Vatican II tel qu’il fut historiquement, avec des suites pratiques plutôt tristes et contraires à la prévision et au souhait, et ce Concile virtuel ressenti par Benoît XVI maintenant (l’an dernier). S’y ajoute maintenant la réminiscence de mes entretiens à la Robertsau puis à Gries, successivement avec notre curé catholique et avec le pasteur protestant baptisant notre petite-nièce. Les deux Américains continuent de parler de leur propre entreprise. Du coup, tellement centré sur la réussite individuelle et « le faire fortune » version actuelle, cet étudiant français de la première université-école d’ingénieurs en Chine (moment télévisé dans la chambre de mon beau-père lundi), dont il sort septième sur cent cinquante n’est plus du tout futuriste mais atteste seulement l’impasse où  nous a conduits le passé récent, au moins en France. Fiasco du politique pour l’animation, l’imagination, la structuration et passivité des entrepreneurs et du patronat sur lequel s’est effondrée la construction qu’ils avaient tant voulue sans cependant la dessiner, l’évaluer, la discuter comme chque architecte, chaque entreprenur pour son propre projet ou ce qui est demandé, sait le faire. Il a manqué l’esprit avec une majuscule. Le monde, l’époque, nous-mêmes pouvons bien mieux faire… Bel élan enfin de l’affectivité et de la simplicité, ces mots de reconnaissance du pape « sortant » pour celui qui lui donna les derniers « exercices spirituels », pp. 93 et suivantes (23 Février 2013). – Dans l’ensemble de ces deux interventions, Benoît XVI se montre particulièrement lucide sur l’état du monde actuel et donc de la chrétienté. Un don de dire la vérité totale, celle de la sociologie, celle de l’escathologie.

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