mercredi 19 mars 2014

c'est donc par la foi qu'on devient héritier - textes du jour

Mercredi 19 Mars 2014

07 heures + Des faisans, la galopade des chiens, de la tombée du jour hier à ce matin encore, la pleine lune : totamité. Prier… saint Joseph, la meilleure orée pour le mystère humain (sexualité, couple, responsabilité, instinct, relation à Dieu mais bonheur aussi d’être et vivre ensemble, sécurité du regard divin sur nous, mouvement heureux de nos âmes vers Lui). Jésus lui doit son nom, sa lignée et son premier accomplissement des Ecritures. Marie à l’Annonciation sait parfaitement ce qu’est être enceinte et est capable de vœu de chasteté : ce qui fait de son consentement au plus extraordinaire un acte adulte et plénier. Joseph a lui aussi son annonciation sans laquelle il reste dans la relation et le jugement d’homme, également adulte. Il s’est passé quelque chose, mais le fiancé est délicat et aimant, il ne fera donc pas de tort à la jeune fille. Les évangélistes, du moins les canoniques, ne lui font pas dire un mot. Retrouvant leur enfant au Temple après des heures de calvaire, ce n’est pas Joseph qui s’adresse à Jésus mais c’est lui qui reçoit en pleine figure… le rappel d’une réalité encore plus humaine que divine. Je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera né de toi et je rendrai stable ta royauté…. Promesse à David pour « faire passer la pilule ». Le plan humain, naturel et honorable : construire une maison pour le Dieu d’Israël est dérangé par celui de Dieu bien plus magnifique. Quel est le dédommagement de Joseph ? il est tout naturel. Il a, au sens propre, un enfant adorable, une responsabilité magnifiante, une épouse exceptionnelle. A-t-il donné son propre métier à son fils, Jésus fut-il son apprenti ? lui qui n’a aucune comparaison, aucune parabole, en ministère public, évoquant ce métier, comme d’ailleurs quelque métier que ce soit ? Il n’y a que l’instrument de Son supplice qui évoque le bois, la charpenterie… Les paraboles du Christ sont tirées de métiers ou de situations qu’Il n’a pas humainement vécus, y compris les noces… [1] Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. Ce fils de David a pour père adoptif le créateur de l’humanité, Dieu-même, Yahvé. Le genre de paternité de Joseph est celui-même de Dieu : l’adoption. Il me dira : Tu es mon Père. A la suite du Christ, reconnaître les grandes adoptions qui font notre vie. La Sainte-Famille inspire les diversités de constitution et de pérennité des familles humaines : ma discussion d‘hier après midi du texte de Fabrice HADJADJ…  Les textes de ce jour, le destin de Marie, de Joseph, de Jésus ont comme texture ensemble, la promesse, les promesses divines, les soins et plans de Dieu… l’objet de ces promesses, un héritage. Hériter de Dieu, plénitude et gratitude du don. Promesse et confiance : foi. C’est par la foi qu’on devient héritier. De même que Jésus fait opérer le prodige par la foi de ceux qu’Il miracule, guérit, absout, de même Dieu fait de notre foi l’instrument décisif de la réalisation de Ses propres promesses. La promesse demeure valable pour tous ceux qui sont descendants d’Abraham (chrétiens et musulmans en lignée spirituelle), non seulement parce qu’ils font partie du peuple de la loi, mais parce qu’ils partagent la foi d’Abraham, notre père à tous. … Il est notre père devant Dieu en qui il a cru. Joseph a la foi d’Abraham, la lignée décisive, c’est celle-là. Marie et son projet de virginité, ou simplement d’attendre la « consommation » de son mariage jusqu’à la célébration : elle n’est que « promise » lors de l’Annonciation. Joseph et son projet de répudiation : ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. Matthieu comme Luc attestent « l’opération du Saint Esprit ». Paternité de Joseph aux yeux du monde, telle que tout Nazareth en témoigne : un fils auquel tu donneras le nom de Jésus. Zacharie, Joseph, le sceau de la paternité, donner le nom. Yahvé donne à Abram celui d’Abraham, et Jésus à Simon celui de Pierre. Question récurrente de Marguerite (théorie du « gender » et irréfragabilité de l’enfance), pourquoi toujours des hommes ? pourquoi Dieu n’aurait-Il pas eu une fille au lieu d’un fils ? du Fils. Messe « à deux » avec JL à Kergonan un petit matin avant que nous fassions ensemble vers Paris et discutions d’une écriture de son autobiographie, qu’il entreprit mais qui avait disparu à sa mort… c’était une saint-Joseph. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit  L’obéissance est un dialogue.


[1] - 2ème livre de Samuel VII 4 à 16 passim ; psaume XXXIX ; Paul aux Romains IV 13 à 22 ; évangile selon saint Matthieu I 16 à 24 passim
 
 
Hier
 
16 heures 52 + Passionnants exercices. Portrait-interprétation d’un dictateur actuel et proche. Dialogue-contradiction avec un exposant au « Grenelle de la famille » monté par la manif.pour tous. Dans le premier cas, une commande que je me suis donné à exécuter. Fonds de documentation ou de travaux antérieurs dont la disponibilité m’a réjoui. Interrogation apriori de mes correspondants habituels, et contrôle de mon esquisse ensuite par ceux qui le veulent bien, repos du texte, écriture mentale, bouclage soudain. Conditions idéales pour composer. Curiosité pour les apports, curiosité pour la logique propre au texte qui se développe de lui-même. – Vécu cela il y a quinze ans en commençant de documenter la biographie de mon cher MCM, un homme à la vie sans rupture apparente ni profonde, donc une logique totale à rendre les circonstances si contingentes de son époque (il y est actif de 1932 à 1995) nécessaires. Ce qui l’apparente à DG. Revécu en écrivant ces dialectiques de la Cinquième République en 2004 et que je vais reprendre, la mort de ce régime est à dire et epliquer.
La lecture critique d’un texte… une appréhension immédiate puis son développement avec plaisir, mais aussi recevoir du texte pas seulement l’exercice qu’il me donne à faire, mince défi pour lequel il n’y a rien à imaginer, que suivre l’autre et le marquer de sa contradiction, en recevant aussi des pistes et des éveils… je crois avoir commencé ce genre de mouvement de l’intellect où l’écriture est tout à fait seconde et instrument en rendant compte des discours et interventions du président de la République : première, la congférence de presse de GP annonçant le referendum de la saint-Georges (1972, l’entrée de l’Angleterre dans le Marché Commun), depuis l’exercice ne l’a plus jamais quitté… encore aujourd’hui. Ce qui à défaut d’une carrière au sens reçu du terme, m’a mis d’emblée et me maintient au niveau du dirigeant du moment. Ecrivant mon mémoire de sciences politiques sur MAURRAS et devant le raccrocher pour des raisons scolaires au socialisme, je n’ai pas eu cet esprit critique. J’avais eu le bonheur et l’excitation de la découverte (l’apparat de la logique, alors que celui du Général est le patriotisme) en 1964 : bibliothèque de mon cher Tonton Roger… et je vécus en 1970 celle d’une construction en même que je rencontrais une partie de ma famille d’esprit : les écrits de la Maison de France et le christianisme social, le combat plus intérieur et profond, que la… manif. L’éciture est toujours inspirée : l’auteur que je lisais hier, les personnages de mes amours lors de mon premier roman, sans doute raté d’autant plus qu’il relatait un ratage. – Me voici, en compte à rebours, à espérer reprendre après-demain ce livre de fiction politique et de mémoire intime vécue, qui alternera deux logiques de l’écriture, celle d’une conversion de FH à la réalité et au devoir, d’où la gloire, la sienne, et l’adhésion consensuelle, la nôtre, celle des constructions mémorielles qui devrait m’apprendre beaucoup et que je ne peux prévoir.
M’actualise dans la conscience et la mémoire que j’ai de ma manière de fonctionner, sinon de travailler (comment dire : intellectuellement ? ou d’écrire ce que je comprends ou saisis par application ou au vol de l’inspiration qui me traverse, la queue de la comète…).
C’est tout autre que l’écriture d’un journal qui est dispense de rétention.

Aucun commentaire: