choisis donc la vie - textes du jour

Jeudi 6 Mars 2014



                                    Chaque éveil, de plus en plus dans une décomposition de la conscience. La sensation de total inconnu, l’obscurité sans dimensions, puis l’épouvante et le non-sens, pis que la solitude. C’est ainsi que ce matin, je reçois la grâce des Cendres, le cheminement du néant d’où nous viendrions vers la conscience de Dieu dans ma vie, dans nos vies, rien que cette grâce du lever à cette heure que nécessitaient nos préparatifs encore inachevés en nous couchant, et que je n’avais pas programmé. Grâce aussi de cette lecture [1] au point que ma seule vraie joie, ou la joie par excellence, soit la prière qu’il m’est donné de vivre et en cela tout m’est garanti. Dieu seul peut assumer notre responsabilité les uns des autres. Je te propose aujourd’hui de choisir ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Je choisis Seigneur parce que Vous êtes là, parce que Vous me sauverez, parce que jamais Vous ne m’abandonnez, parce qu’avec Vous ma vie a un sens et que Vous me donnez, je l’espère et Vous le demande, d’aider et d’amener celles que j’aime, ma femme et notre fille, tout ce que Vous me confiez, à la vie, à continuer encore plus de vivre. Alors tu vivras et te multiplieras, me aites-Vous savoir, Seigneur, au moment où nous reprenons la route de Bretagne à l’Alsace, pour des funérailles et aussi pour un baptême. Carême et Pâques. J’écoute : aimer le Seigneur ton Dieu, marcher dans ses chemins, garder ses commandements… rien n’est difficile puisque Vous êtes là… Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra… Qu’il le suive… que nous Vous suivions, Seigneur. Venu jusques dans notre humanité épouvantable et disponible davantage pour l’échec et la mort que pour la vie. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Vous me dites et donnez le destin de votre Fils, Dieu fait homme : cendre et éternité, qu’l soit rejeté par les anciens… qu’il soit ué, et que le troisièe jour, il ressuscite. Que dites-Vous Seigneur, quelle conclusion m’inspirezVous pour aujourdh’ui et toujours, au nom de tous, dans ma petitesse et mon réveil d’oratoire, avec la route en perspective, les années de travail et d’amour, si Vous m’en donnez encore ? ce que je ne sais pas et qui n’importe pas, puisque Vous avez votre plan sur le monde, chacun de nous, et sur moi, ces visages, ces existences, notre communion mutuelle, universelle, malgré tout, malgré tout l’humain et à cause de tout l’humain, puisque Vous êtes Dieu fait homme en votre Fils…  choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui. Oui. Celles et ceux qui m’ont amené à Vous…

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[1] - Deutéronome XXX 15 à 20 ; psaum I ; évangile selon saint Luc IX 22 à 25