vendredi 28 mars 2014

c’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit - textes du jour




                         Prier… [1] présence intense du Seigneur… les textes mais aussi le siège et la sarabande des emm… Dieu parle à travers nos problèmes, nos impasses, nos difficultés et nos drames. Je ne sais depuis quand je suis empli-habité de cette certitude, mais ce n’est pas « vieux » : les échecs et les incapacités sont une inclination que Dieu nous donne pour sans doute aller davantage vers notre vocation, par des chemins que nous n’avions ni organisés ni prévus ni parfois… souhaités même. Reviens Israël, au Seigneur ton Dieu ; car tu t’es effondré par suite de tes fautes… Ephraïm, peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. Et la réponse humaine… il y a eu parmi les pharisiens, selon les évangiles, deux nommément, Nicodème et un atre qui sont allés à Jésus, quoique avec précaution, mais voici un scribe anonyme et qui rachète sa « corporation », détaché du gros des comploteurs et des ennemis. A priori une colle… un scribe s’avança vers Jésus et lui demanda : « Quel est le premier de tous les commandements ? » mais il plaît manifestement à Jésus, car il a rendu les armes : fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui (formulation si chère et décisive pour nos frères musulmans, je ne mets pas la majuscule : il n’y a pas de confusion…) et, voyant qu’il avait fait une réponse judicieuse (rien n’y manque en effet, ni l’amour du prochain ni la relativisation du rite), le Christ le lui signifie : tu n’es pas loin du royaume de Dieu. A sa manière, le scribe inconnu mérite un monument… et il porte témoignage, puisque personne n’osait plus l’interroger, lui, le Christ. Le scribe exemplaire d’un dialogue sur le fond avec le divin Maître. Science et tradition au point, maintenant le mouvement. Le texte ne conclut pas la rencontre et s’achève dans le silence de tous. Le recueillement… Oui, les chemins du Seigneur sont droits : les justes y avancent, les pécheurs tombent. Nous cherchons, je cherche des chemins, un chemin. La réalité, notre relation au chemin de vie, de la vie, n’est pas cela. C’est au contraire le chemin qui nous cherche, nous attend, nous éprouve, est probatoire. Prier, prions.


[1] - Osée XIV 2 à 10 ; psaume LXXXI ; évangile selon saint Marc XII 28 à 34

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