vendredi 1 mars 2013

souvenez-vous des merveilles qu'il a faites - textes du jour

Vendredi 1er Mars 2013

Hier soir
 
. . .  cathédrale Saiint-Pierre à Vannes, 19 heures 42 + Messe dans un quart d’heure dite d’actions de grâce pour l pontificat de Benoît XVI. Eut-être, mais j’ai du chagrin. L’édifice m’rst familier, férquentes messe de fin d’après-di tant que j’étais célibétaure et surtout en pohase d’exclusion soci-professionnelle, pratiqueent coupé de toute vie. Je n’y ai pas été consolé, mais j’apporofondi et affermi l’espérance que donne l’eucharistie fréquente. C’est ici que notre fille a vécu ses premières messes en poussette et silencieuse. Ici que ma chère femme a ressentique… un dimanche pendant la messe du soir… et j’ai décié qu’il valait mieux aller consulter tout de suite à la maternité… des rencontres aussi : contrastées, pas vraiment lumineuses. Des recteurs de la cathédrale, convenabales mais pas inoubliables sauf si l’on a de la mémoire ce qui est encore mon lot. – Continué de tester : que oensez-vous de la renonciation du pape. J’étais à la Procure, deux professionnelles, amicales, de ce magasin dont je suis assez bion client, professionnelles de la vente de choses, livres et objets en relation avec le christianisme, et l’Eglise. Le magasin dans une des salles de l’ancien grand-séminaire qui a ou accueillir en pension complète plus de cent jeunes gens… aujourd’hui, immeuble à tout faire. Réponse de l’une : c’était dans l’air du temps… c’est moderne. L’atre ne dit rien. Je dis ce que j’ai compris : un appel à réfléchir sur l’organisation pratique, sur les problèmes du gouvernement de l’Eglise, peut-être même sur le mode désignatiion et pourquoi pas : de formation, des cadres… je ne vais pas si loin. Je m’étonne de plus en plus d’être seul à cheminer selon ce questionnement, donc selon cet appel. Or, nous vivons une religion étonnante et une organisation tout autant étonnante – dans son aspect intangible que je ne soumets pas à la critique, l’aspect voulu par le Christ à son ascension et à notre pentecôte – donc une  organisation faite de l’inspration, de la grâce de Dieu et de l’initiative, de laiberté, de l’imagination humaines. Affaire de traduction de cette inspiration, ce qui perlet – sans crispation ni naïveté – d’espérer le meilleur de la suite. Mais nous étonner…Sans être bondée,la cathédrale est pleine. L’Eglise peut continuer de croire aux rassemblements et aux foules, mais ces foules sont archiminoritaires dans la France actuelle, sinon ailleurs, mais ailleurs je ne connais comme j’ai connu naguère.
A cette heure, le pape – très bientôt émérite – doit quitter ses appartements d’un peu plus de huit ans de sa vie. On aura des récits, les édifiants, les vrais : peut-être les mêmes.

Raymond CENTENE, évêque de Vannes : homélie.

Une célébration partciulièrement exceptionnelle, alors que le siège de Pierre est vacant depuis quelques minutes. Nous sommes rassemblés pour rendre grâce. Particulièrement inédite, celui pour le ministère duquel nous rendons grâce est toujours vivant. Le mystère de la mort, de l’entrée dans la vie éternelle, la mort presque toujours qui vient anoblir leurs traits, engendre le processus d’une mémoire sélective qui permet de retenir les meilleurs de celui qu’on honore, tandis que le deuil dissimule les aspérités. Le genre littéraire de l’éloge funèbre est un genre convenu et relativement facile. La charité dans la vérité … Parler de l’oeuvre d’un vivant et rendre grâce pour cette œuvre nous oblige à éclaicir ces deux notions : la charité et la vérité l’une ne pas sans l’autre. Une de ses encycliques nous a invité à la caritas in veritate. La charité dans la vérité.
Quels sont donc les souvenirs que nous garderons de ce grand pontife ? Dans le message que j’adressais aux prêtres pour leur fare part de la renonciation de Benoît XVI et les inviter à cette messe, j’évoquais un pasteur humble et un théologien lumineux. De l’humilité, il en a fallu, il en falaliu en effet pour accepter de succéder à ce géant que fut Jean Paul II sans chercher à l’imiter ais ne restant soi-même. De l’humilité, il en a fallu, pour passer du statut du théologien à cekui du pasteur universel donné aux foules, en spectacle aux uns et aux autres, et interdit de vie privée, ce qu’il a lui-même souligné à l’occasion de sa dernière audience publique. De l’humilité, il en a fallu pour être dans l’arène avec sa voix douce, plus habituée à persuader que convaincre, sa gestuelle timide jusqu’à paraître parfois un peu gauche. De l’humilité, il en a fallu pour passer du savoir au pouvoir en étant bien conscient que la vérité contemplée ne peut pas être imposée et qu’elle s’expose à l’incompréhension. Le style qu’il a donné à la papauté était très éloigné du panzer-pontife – priez pour moi afin que je ne tremble pas par peur devant l’ennemi ! De l’humilité qui a poussé celui qui s’est présenté le 19 Avril 2005 comme l’humble ouvrier, celui qui nous dit le 27 Février 2013, hier, la barque de l‘Eglise n’est pas la mienne, ni la nôtre, mais celle de Dieu. Il ne la laissera pas couler. Entre ces deux dates et ces deux citations, il a exercé le ministère pétrinien, comme un véritable service faisant passer la gloire du Maître avant celle du serviteur, nous invitant à nous tourner vers Dieu et non vers lui. I exepke nous a redit les paroles de Jean Baptiste évoquant le Messie : il faut que qu’il grandisse et que je diminue. Une humilité vécue au quotidien dans son exisutence comme dans son minostère qui lui confère aujourd’hui la grandeur que donne le renoncement. De l’humilité, il en a fallu, pour reconnaître ses limites pour dire : je ne peux plus, danns un monde qui glorifie la toute-puissance. De l’humilité, il en a fallu, pour. De l’humilité, il en a fallu pour reconnaître les outrages inexorables du temps dans une société qui se grise dans la recherche illusoire d’une éternelle jouvence sur fond de rejet de la nature humaine et des limites de sa condition. Il avait écrit en 2010 : si un pape se rend compte clairement qu’il n’est plus capable physiquement et psychologiquement ou spirituellement d’accomplir les tâches de sa fonction, il a le droit et, selon certaines circonstances, le devoir de démissionner. De l’humilité, il en a fallu pour pouvoir penser qu’un autre sera plus capable que soi d’affronter les nouvelles tempêtes au gouvernail de l’Eglise. De l’humilité, il en faut pour voir la vérité, pour l’admettre, et pour la traduire en acte, et c’est là que se joue la cohérence de celui qui fut tout à la fois un pasteur humble et un théologien lumineux.
Le ministère de Benoît XVI est marqué par le souci constant d‘ouvrir aux hommes le chemin de la vérité dans le contexte diifficile de la post-modernité. Après que la raison ait été adorée au XVIIIème et XIXème siècles, la fin du XXème a marqué son déclin, elle est entrée en crise et a été foulée aux pieds, elle a été détrônée par l’affectivité ou bien rétrécie et limitée au seul domaine des sciences et techniques. L’attente d’une vérité universelle semble avoir disparu, la pensée est émiettée sous le pilon du subjectivisme et du relativisme qui consistent à penser que tout se vaut et que chaque individu est à lui-même la mesure et la irle du beau, du vrai et du bien. Par son œuvre de théologien, Benoît XVI a mis en évidence la logique du christianimse, la logique l’accord entre la sgesse et la révélation. A notre monde marqué par le nihilisme, il a rappelé l’importance de la loi naturelle pour le respect de l’homme et de la création. A notre Eglise, marquée par la sécularisation, il a demandé de restaurer la transcendance du culte divin. En proclamant l’année de la foi, à l’occasion du cinquantenaire du concile et en poursuivant la nouvelle évangélisation commencée par son prédécesseur. La foi comme alternative après la faillite de l’expérience libértale ou l’expérience marxiste. Celui qui lors de son élection présenté comme un pape de transition, se rév a posteriori comme un  prophète et son enseignement est fondateur pour l’Eglise du XXI qui devrait être assise sur des convictions solides et approfondies. La pensée théologique de Benoît XVI qui est souvent apparue comme un signe de contradiction, n’est pas un intellectualisme froid, elle est habitée par la contemplation mystique et des vérités qu’il énonce et elle s’achève dans l’adoration. Aujourd’hui, comme il le révélait lors de son dernier angelus en commentant l’évangile de la Transfiguration, Dieu l’appelle sur la montagne mais il n’abandonne pas l’Eglise : si Dieu le lui demande, c’est pour la servir avec le même dévouement. A notre action de grâce, nous voulons joindre notre prière pour la personne du pape émérite et notre supplication confiante pour l’avenir de l’Eglise.

A alors bellement suivi un rappel des grands appels et textes du Pape. Titre de l’encyclique ou de la lettre crié du fond de la nef, approche d’un simulacre du livre qui est déposé au pied de l’autel, un écran au-dessus donne des photos, très fortes. Décembre 2005, Deus caritas est.. ; Novembre 2007, Spe salvi Juin 2009, Caritas in veritate en forme de prière universelle à chaque fois, prier pour les persosnne écarsées par les logiques de pouvori… Seoptembre 2010, Verbum domini… Octobre 2011, Porta fidei … Les photos, celle qui revient à la suite de chaque invocation, de face les mains ouvertes et souples, ni le salut, ni l’appel mais l’accueil. Une autre, la main longue mais vieille. Une autre encore qui cherche le regard, et le donne comme un témoignage du très difficile, appelant la complicité et le partage. L’horreur entrevue comme la mort, car si la mort n’est pas horrible, pourquoi y aurait-il l’espérance ?
Sensation d’un enterrement mais en blanc. Les voix de la femme, les voix de la foule sont celles de la prière. Celle de l’homme est autre, je ne la sais pas bien. – Commenté, plus tard ou à l’époque ? L’Allemagane succédant à la Pologne sur le trône de Pierre, pour le gouvernement de l’espérance humaine : les deux nations européennes les plus éprouvées, chacune par ses démons propres mais donnant toute la mesure de ce que peut donner l’Etat quand il dévie. Leçon pour aujourd’hui puisqu’à l’évidence la démission des Etats devant le libéralisme mettant les hommes à nu, et devant la corruption financière et libidineuse des dirigeants de toutes espèces : entreprises, médias, politiques, est du même ordre : la déviance, la perte de sens de ce qu’est l’outil du bien commu, lui-même agi et partagé par la démocratie, ce qu’elle suppose de tolérance et de génie…
L’évêque, malgré le froid, dehors pour recevoir salut les félicitations, unanimes, de ses ouailles, dont moi, pour son homélie.
 
 
Ce matin
 
Mes aimées encore endormies, sans doute. Leur bonheur, celui d’Edith surtout, de rouler vers Strasbourg. – 5 Mars… 7 Mars… deux amies chères, l’angoisse des examens, des résultats, de l’intervention. Pire que la mort, rien n’est factuel et c’est encore plus subi, c’est alors que le corps devient vraiment nôtre, nous le pensions atour ou instrument, c’était une responsabilité ou une grâce. Il déterminait l’esprit, il crée maintenant l’angoisse, il…  Rêvé curieusement, fin de séquence, une partie d’un terrain vague devant une maison familière, se détermline avec des gravats depuis qu’on a abattu un arbre qui devait être énorme à voir la circonférence de la souche, et je ramasse autour, en compagnie de notre fille, des bois de cervidés magnifique, et un minuscuke, qu’un enfant – elle ? – a commencé d’enjoliver de couleurs. Reprise onirique de ce que je vivais, de ce que la chrétienté a vécu hier soir ? – Prier… [1] la parabole des vignerons homicides. L’initiative est celle du Créateur et possesseur de tout. Un homme était propriétaire d’un domaine, il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bpatit une tour de garde. Propriété-souveraineté, organisation plutôt défensive autour de ce qui doit vivre et fructifier. Pouis il la donna en ferlage à des vignerons et partir en voyage. La charge donnée à l’homme, apparente évancescence de Dieu. Puis jugement dernier : se faire remettre le produit de la vigne. Leurtres à répétition et avec préméditation : les vignerons se saisirent dess erviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième…Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l’héritage. Calcul à courte vue, il reste le maître que les assassins ne pouvaient atteindre. Conclusion : souveraaineté de Jésus : les chefs des prêtres et les pharisiens, en entendant ces paraboles, avaient bien compris que Jésus parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète. C’est le renversement de l’opinion, tolle ! tolle ! crucifie-le ! crucifie-le ! qui fait l’exécution capitale de Jésus. Et c’est un des siens qui le livre : anticipation des frères de Jsoeph : vendons-le ce qui délègue à d’autres la décision du sort du juste. Vendu ax Ismaëlites, l’autre rameau des fils d’Abraham. Finalement, on ne sait pas pourquoi Judas à livrer Jésus. Les frères de Joseph en étaient jaloux, mais Judas et la somme n’est pas considérable, et il s’est repenti… l’apocryche le présente comme aimant son Maître et ayant de l’intimité avec Lui. L’évangéliste évoque une soudaine prise de possession, mais au moment de l’exécution, car, à la manière des vignerons, Judas avait prémédité en allant proposer son concours auc chefs religieux… religieux. La mission du Fils… Tes frères gardent le troupeau à Sichem : je vais t’envoyer là-bas. Le travail ensemble, les vignerons, la descendance de Jacob, nous sur notre planète… Babel et les conciliabules de l’homme. – Redoublement du carême, le conclave. Il rest évident qu’une élection au suffrage universel est impraticable et serait dangereuse, même en ne considérant que le collège épiscopal, quelques trois ou cinq mille évêqies, des engouements seraient possibles, des inégalités de propagande, etc… le système actuel me paraît sage. Sait-on comment fut désigné le premier successeur de Pierre ? fut-ce toujours le sacré collège ? pourquoi pas un autre des apôtres ? ce qui signifie que le successeur est plus fonctionnel et serviteur que forcément le saint ou le prophète. Il n’est pas une individualité, il est une émanation, d’où à très juste titre la colégialité de l’enseignement et du pastorat. Les survivants parmi les Douze se sont inclinés – comme Benoît XVI par avance devant son successeur – devant le successeur de celui qu’avait directement institué le Christ, leur Maître, dont ils étaient témoins oculaires.


[1] - Genèse XXXVII 3 à 28 passim ; psaume CV ; évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 46 passim
 

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