vendredi 15 mars 2013

il est un démenti pour nos idées, sa simple présence nous pèse - textes du jour

Vendredi 15 Mars 2013


                         Prier… [1] Je crains un malentendu complet entre les fidèles et le nouveau Pape. Alors que celui-ci doit être porté aux réformes les plus concrètes en organisation des administrations eccésiales, des recrutements et des disciplines du clergé, des états et modes de vie de celui-ci pour qu’il redevienne partie du monde et des gens, et qu’il est urgent que soit proféré et pratiqué un discours sur le monde actuel, sur l’argent, sur les accaparements et sur les inerties mécaniques, que soit crié un appel à la révolte et aux reprises de décision des humains pour eux-mêmes et pour le sort de la planète et des générations à venir… le réflexe, je le sentais déjà hier soir et je le pressens pour la généralité est de se dire, bon !il y a un chef, les symboles ne bougent pas, il y avait peuple et émotion place Saint-Pierre, donc nos vies quotidiennes à la fois minuscules, et précieuses (à nos yeux) peuvent continuer… sommeil. Des vies spirituelles continuent, des pélerinages s’organisent, etc… Pourquoi alors que tant vivent des drames, que les sociétés remuent un peu partout, non loin de nous, pourquoi l’Eglise serait-elle inerte ? comme la poltiique en France d’ailleurs. Le sens des urgences : perdu ? – Au contraire, le Christ provoque une interrogation générale, du mouvement, et lui-même bouge. Un comportement étrange, avec des aspérités du récit qui ne sont pas élucidés pour moi (les frères de Jésus… quel est le mot grec, quels sont les mots hébreux, si c’étaient des cousins, pourquoi ne pas les appeler ainsi ?) : lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fete, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement mais en secret…  Comportement étrange, car ensuite Jésus monta au Temple et se mit à enseigner… On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. Mission  providence, dessein ? tout réglé ? Vous me connaissez ? vous savez d’où je suis ? Réponse de Jésus tant pour son comportement que pour son identié : renvoi à nous-mêmes, renvoi à Dieu… je ne suis pas venu de moi-même, mais celui qui m’a envoyé dit ;a vérité, lui que vous ne connaissez pas. Au fond, que connaissons-nous ? qui connaissons-nous ? d’expérience quotidienne, pas même nous-mêmes… Prétention ? du Christ : Dieu, moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. Toute relation est mission, mission d’autant plus intense et vaste que la relation est juste, authentique, profonde, constante. La Sagesse parle comme le prophète Jérémie, constante aussi d’un penchant humain pour la haine, la persécution, le refus : son genre de vie s’oppose à celui des autres, sa conduite est étrange… Il proclame bienheureux le sort final des justes, il se vante d’avoir Dieu pour père… Voyons si ses paroles sont vraies, regardons où il aboutira. Ce qui me fascine depuis mon enfance et de plus en plus, c’est la cohérence, la multiplicité des convergences entre les livres de la Bible alors qu’ils sont d’une quarantaine de plumes, ayant produit en tant de siècles différents. Et un autre fonds est à réféchir et à exploiter, que tant de siècles depuis nous disposions de commentaires et d’élévations à propos de ces livres tellement convergents, tellement en résonnance les uns avec les autres, et tout autant avec nos réflexes d’intelligence et d’âme, cela à toutes époques et en toutes cultures, alors qu’il en est tant de racines tout à fait étrangères, a priori, à celles qui ont produit ces œuvres. Il y a donc « quelque chose » de commun, en profondeur, entre ces siècles, ces prophètes, ces docteurs et nous. Prier…


[1] - Sagesse II 1 à 22 passim ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean VII 2 à 30

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