jeudi 13 septembre 2012

vois si je prends le chemin des idoles - textes du jour

Jeudi 13 Septembre 2012

De notre lit, la puissance d’une étoile telle qu’il me faut aller la voir, un OVNI à travers les arbres. Je devais me lever de toutes façons, pas six heures et demi, aucun nuage encore, la lune à son avant-dernier croissant, lourde et nette, blanche intensément, au pignon de Minnohar me Mamm, et dans l’alignement en symétrie de l’horizon et de la pointe de toit, une planète, Jupiter plus probablement que Vénus, plein est. Vers le sud, déploté immensément Orion, Sirius basse sur l’horizon, a constellation du Taureau tranquillement accrochée au haut du losange, au zénit Altaïr et Véga, et bien visibles les Pléiade. Le ciel pâlissant ne laisse distinguer que les magnitudes importantes. Ma chère femme a la foi de se lever sur ma parole. … Notre époque va peut-être faire revivre les mammouths tandis qu’elle aura déséquilibré les pôles sinon tout le climat.
Tandis que j’ai gagné mon clavier – relire ma lettre au Président pour P.S.A., pour l’exemplarité d’une politique industrielle dont l’Etat, parce qu’il est par nature désintéressé et parce que la démocratie l’accule à ne considérer que le bien commun à peine de forfaiture, désignerait les gérants à tout simplement prendre presqu’à l’ancienneté sur le tas de nos entreprises en déshérence faute d’un actionnariat et de dirigeants avisés et non cupides… mettre au net ce passage de BRASILLACH qui, à la lecture, n’inspire en rien ma chère femme : tout simplement elle ne le comprend pas – les nuages un instant, plus sombre que le jour se levant, puis l’aube qui s’affirme ont ôté les étoiles et effacé tout le spectacle. Voir… lire… recevoir… Prier [1]… Jésus parle selon nous et partant d’une considération logique de nos propres intérêts nous élève à tout autre… Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même le spécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Même dans cette logique, si nouvelle, Jésus reste dans nos modes : alors votre récompense sera grande, mais nous ayant menés au faîte humain, le Christ nous convie à l’essentiel et nous donne notre destinée : vous serez les fils du Dieu Très-Haut, car il st bon, lui, pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Retour à la Genèse, la créature à l’image de son créateur, à sa ressemblance. Mais même ainsi, Jésus nous rend à notre logique : la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Résonnance… Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites aussi pour eux. Le psalmiste, à genoux, s’offre, non à l’impossible, mais à son créateur, notre créateur. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée, éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur. Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis-moi sur le chemin d’éternité. D’expérience, Paul nous aide à conclure : celui qui aime Dieu, celui-là est vraiment connu de Dieu. Seigneur, scrutez-moi, criblez en moi le nécessaire, le vital, ce qui va à Vous, ce qui va à autrui, familier, intime, merveilleux, chaleureux dont Vous m’avez donné proximité et responsabilité, ce qui va à tous de rencontre, de hasard ou d’hostilité, de conflit, de dédain. Hier soir, Marguerite… je ne sais pas faire le signe de croix, mais si je le savais, je serais sur la croix… je ne l’ai pas laissée au pied de la lettre, mais lui ai indiqué du pouce comment se signer le front et j’ai évoqué les diversités orthodoxes et chrétiennes. Elle m’avait demandé si elle a encore le droit de sucer son pouce. Doeu nous prend par la confiance, celle-ci ne se raisonne pas, elle se ressent. Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées, tous mes chemins te sont familiers. Ainsi Jean LAPLACE, par la méditation de ce psaume que j’appris par cœur l’été de 1986 – où je me faisais virer une première fois d’un poste que j’appréciais beaucoup (le Brésil) – nous faisait-il entreprendre les Exercices d’Ignace de Loyola, après trente, cinquante ans de ministère consacrés à les donner.
Je relis mon texte pour FH – en confiance d’être lu –, le ciel est vide, c’est la terre pour cette heure qui meuble tout mais elle est silencieuse, pas un souffle, pas un bruit, rien n’est mobile. A Paris, vers Aulnay, sur les autoroutes franciliennes, l’heure de pointe. Au gouvernement, puisse être celle de la réflexion – tranquille – d’une stratégie du très long terme, peut-être d’une invention historique. Et je relis BRASILLACH, témoignage d’un changement total de mentalité et donc d’histoire.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VIII 1 à 13 ; psaume CXXXIX ; évangile selon saint Luc VI 27 à 38

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