mercredi 12 septembre 2012

car ce monde tel que nous le voyons, est en train de passer - textes du jour

Mercredi 12 Septembre 2012

                              Prier… [1] deux sentiments, attitudes profondes de l’âme et de l’esprit sont constructifs, créatfs et imaginatifs. L’indignation par honte, par réprobation des trop courtes vues ou des lâchetés – j’étais et demeure dans cette posture depuis hier après-midi – et l’escathologie, une foi tellement incarnée, tellement visionnaire, tellement anticipante – celle de Paul se résignant à demeurer dans son existence du moment si c’est le choix de son Seigneur pour sa mission… Ignace de LOYOLA (user du monde comme n’en usant point) le vécut aussi non sans émotions et angoisse, tempérament si chaleureux et prompt. On ne peut lire autrement l’affirmation de l’Apôtre. Le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme ; ceux qui pleurent, comme s’ils ne peluraient pas ; ceux qui sont heureux, comme s’ils n’étaient pas heureux ; ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien ; ceux qui tirent profit de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas. Car le monde tel que nous le voyons est en train de passer. Oui, aujourd’hui-même. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel. Commentaire du Christ précédant ses disciples. Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous ! … Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez ! … Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation ! Discours et tableau d’Aulnay… évidemment pas facile à énoncer ni à recevoir sur place. Jésus s’était arrêté dans la plaine et la foule l’entourait. Regardant alors ses disciples, Jésus dit… le Christ s’adresse à ceux qu’Il a choisis, dont Il anticipe le martyre, qui partage ses fatigues et ses dénuements physiques. Le discours est long, il exhorte à l’abnégation. La foule ne répond pas et Luc fait suivre l’ensemble par la profession de foi splendide d’un païen, le centurion intervenant pour son serviteur malade et priant le Seigneur – tout simplement mais pour un cas difficile – de procéder comme lui-même avec ses soldats et subalternes [2]. Deux résultats : l’expression d’admiration intense du Christ, la guérison dans l’instant. – Sans doute, le texte de Paul aujourd’hui, coincidant avec la vénération du saint Nom de Marie, fête établie comme à propos de la victoire de Lépante, un siècle et demi plus tôt, action de grâce pour un fait militaire de portée aujourd’hui bien ambivalente (limiter l’avance turque en Méditerranée puis aux portes de Vienne), est-il, lui aussi, à lire maintenant en plusieurs sens : je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les événements redoutables qui nous attendent ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi… si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui choisssent cette vie y trouveront des épreuves, et c’est cela que moi,  je voudrais vous éviter. Des épreuves dans la vie conjugale, certes…je lis plutôt Paul dans ce qui le fonde : la recherche du Royaume, la disponbilité intense à Dieu, donc aux événements et à la mission tels qu’ils nous sont donnés à discerner. Une vive conscience de l’urgence, même si – humainement, terrestrement pour nous créatures, responsables de la création qui nous est toujours contemporaine, responsables de nos semblables (d’où la politique, la militance, les bénévolats, la passion plus de faire que de convaincre car on ne convainc que par sa vie) – l’urgence dure depuis l’origine de tout. L’urgence est le temps. Mais nous sommes appelés à aboutir et à triompher. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille : le rois era séduit par ta beauté. Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui. Et il n’est de beauté (par exemple féminine) que par transparence du visage à l’âme, que par la suggestion – donnée par une silhouette – d’une âme et d’une vie libres, heureuses par tranquille perception de l’absolu. Et le regard d’un adulte vieillissant, intensité d’une vie de travail et de la prescience du bilan, science de n’avoir pas à produire ce bilan soi-même.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VII 25 à 31 ; psaume XLV ; évangile selon saint Luc VI 20 à 26

[2] - Luc VII 1 à 10

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