lundi 3 septembre 2012

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous avaient les yeux fixés sur lui - textes du jour

Lundi 3 Septembre 2012

Hier
 
Des fratries plutôt douloureuses – au moins pour moi – et des fratries qui marquent une existence : la mort prématurée, ce que je reçois hier soir en réponse aux questions qu’appelait l’aveu d’une mémoire et l’évocation de plusieurs anniverses. Le mystère aussi des jumeaux et jumelles dont un seul survit in utero…Les anniversaires et la mémoire qui s’effiloche pour mieux faire apparaître bien autre chose que le souvenir. Anniversaire de ma mère, les anniversaires que chacun intimement…   
  

L’idée de Dieu m’est étrangère, hormis dans les yeux de ceux qu’Il illumine. Je les ai vus ces yeux au cours d’une retraite à l’abbaye d’En-Calcat, enflammant le visage émacié du peintre cartonnier en tapisserie dom Robert, riant sur la bouille réjouie du frère Pierre-Yves que je visiterai plus tard dans son ermitage breton. Je les ai vus aussi dans le petit jardin entourant l’abside de la cathédrale de Cantorbéry, portés sur moi seul puis sur les autres, seuls aussi en ces secondes de grâce, par Karol Wojtyla, alors en visite pontificale dans la Mecque anglicane. Ces regards me disaient : « Tu vois, c’est moi Dieu qui irise leurs pupilles, tu me reconnais, tu me nies ? À ta guise, je te retrouverai au détour d’un chemin ». J’attends, je vois aussi tous ces regards éplorés, pleurant, perdus comme celui de cette pauvre Alphonsine Ravier, qui venait faire ses heures à La Hunière après la mort d’Aurélie et avant l’arrivée de Suzanne. Elle était myope comme cent taupes, déglinguée comme sa Mobylette à galet, toujours en panne, aux pneus dégonflés, et qu’elle poussait dans la montée du hameau, en nage, en ahanant, comme elle poussait sa vie. Elle a épousé un Espagnol, me raconte Capireine, ils ont eu trois enfants, ils sont partis vivre en Touraine. L’Ibère aura donc eu pour elle le regard de ce Dieu qui me nargue. Le tour panoramique, dernier §

Ce matin

J’accepte et m’accepte. – Un numéro que je retrouve ou gtrouve par hasard dans mes papiers et rangements sur la résurrection de la chair, revue des aumôneries d’hôpitaux, datant de 1994. Malgré les signataires, VARILLON et SESBOUE entre autres, et malgré des réflexions juste, il n’y a rien de fort ni de simple. Pour moi notre démarche, même si elle reste intellectuelle, est analogue à celle de l’idea Dei, Deus est, de DESCARTES. Nous sentons irrésisiblement notre immortalité, nous savons que notre totalité n’est pas une divinisation ni la mort de notre corps, qu’elle est certainement une prise en charge par notre Créateur, nous vivons quotidiennement que notre corps n’est pas notre identité mais qu’il est tellementnotre outil, notre façon d’être, notre frontière et notre communication qu’il fait partie de nous, nous ne sommes d’ailleurs pas plus au clair ni avec notre âme, ni avec nos mécaniques et nos facultés d’esprit. Un corps transcendant dont le physique ne serait plus une dépendance et une faiblesse mais une souveraineté voulue de Dieu et entrevue par nous. C’est un rêve d’amour, c’est un ordre autre que celui de l’espérance, notre résurrection et la vie éternelle sont iénluctables. Seule avancée dans ce numéro, la vie éternelle passe par la mort – nous le savons et je le savais « déjà – et par la résurrection, le lien apporte car notre guide et prédécesseur sur ce chemin nécessaire, difficile et lumineux, étant le Christ, nous avons – je l’ai toujours affirmé dans d’éventuels échanges sur la résurrection de la chair et des morts – déjà un modèle, un cas que nous pouvons avec les évangiles étudier pour l’essentiel : souveraineté, continuité, rupture….
Prier… [1] Des chemins du mal, je détourne mes pas afind ‘o server ta parole. De tes décisions, je ne veux pas m’écarter, car c’est toi qui m’enseignes. Et qui es-tu Seigneur ? comment puis-je Te connaître toi qui me poursuis et Toi qui, en moi, veilles si constamment que je Te retrouve à chaque pas, miérable ou heureux, de ma vie que je la réfléchisse ou la mémorise pour les chemins qu’elle me faisait prendre naguère ou que je T’en remercie aujourd’hui et à chacun de mes réveils, réveils du sommeil, réveil par Ta visitation n’importe quand et n’importe tout, puisque Tu es en tout lieu, en tous temps, pour tout homme, toute femme, tout enfant, toute civilisation, dans les prisons, sur les lits de morts, jusques dans les cercueils d’où Tu nous feras nous relever, jusques dans nos gloires puériles et que pourtant tu bénis. Tu fis vivant parmi nous, Tu savais lire, Tu connaissais les écritures. Je Te vois et vais T’entendre. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit… Dialogue très pratique de Dieu fait homme avec l’un quelconque de nous. Jésus a l’initiative physique, celel de son habitude d’homme pieux et pratiquant. Il se propose pour la lecture. Ce n’est pas lui qui choisit le livre, mais le passage c’est celui qu’Il cherche et trouve…  Jésus referam le livre, le rendit au servant et s’assit. Ce devait être dense, ce silence. Tous, dans la synagogue qvaient les yeux fixés sur lui… Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. La pleine conscience que Jésus a de Lui-même, de son rôle historique, messianique, de sa souveraineté, de sa divinité : Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Nul homme, nulle femme dans l’histoire, n’a eu la prétention que les livres saints d’une religion, d’une civilisation, des livres fondateurs imprégnant des mentalités depuis des siècles, le prophétisent, l’annoncent et que sa seule venue, sa seule existence parmi ses contemporains l’accomplissent. C’était l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. … Je surpasse en sagesse tous mes maîtres car je médite tes exigences. Je surpasse en intelligence les anciens, car je garde tes préceptes.

 
----- Original Message -----
To: 
Sent: Monday, September 03, 2012 7:15 AM
Subject: Martini

Mort du Cardinal Martini, Homme d’ouverture de l’Eglise postconciliaire, ce Martini rouge dont on disait qu’il aurait pu devenir un Martini blanc…
Paix à son âme…


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 1 à 5 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc IV 16 à 30

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