dimanche 23 septembre 2012

qui fait ainsi demeure inébranlable - dimanche 23 septembre 2012

Dimanche 23 Septembre 2012

Hier, ne sachant que vaguement qui il est ni surtout ce qu’il a fait et donc fut (engagé à dix-sept ans dans la France libre, au début de Juillet 1940, sans avoir encore entendu parler du général de GAULLE), je l’avais d’abord entendu assurer que l’espoir est antérieur à la foi et la produit. Et vraiment il parlait foi à des commensaux dans une officialité. C’est ensuite que je l’aborde et lui demande puisque nous sommes ensemble pour cet anniversaire du discours à la jeunesse allemande en 1962 (personne n’a d’ailleurs évoqué l’évident antécédent : le discours de FICHTE à la nation allemande) s’il a rencontré de GAULLE. Ce matin, fin de l’homélie : Jean Eudes d’une voix très prenante correspondant aussi bien à ce qu’il est qu’à ce qu’il dit (personnalité, sacerdoce, prêche). Alors notre cœur se laissera transformer, nous retrouverons le chemin de la douceur… la prière reflet de nos vies… Jésus qui nous rejoint mystérieusement chaque jour. Et au Pater, il fait prier pour Denis M. hospitalisé en pleines vacances dans des montagnes qu’il aime, antithèse de la Bretagne version d’ici. Il pleut et fait très gris, bien avant la tombée de la nuit. Texte épitaphe de notre pays dont les éphémérides et les élites donnent à désespérer. Qui – en Afrique du sud – a écrit : Pleure, ô mon pays bien aimé !… Les évêques au Vatican, l’exhortation à lutter pour le mariage tel que… je vais réfléchir et écrire sur ce que je ressens en profondeur. Prêcher le combat ? ou prêcher l’exemple et d’exemple ! Dire et faire où sont en vérité et si sensibles la joie, le bonheur, la fécondité, l’accomplissement, la durée que d’autres, voire beaucoup cherchent autrement. Le chien ne regarde pas dans la direction qu’indique la main, il regarde la main. Nous tombons dans cette illusion en nous acharnant – Don Quichotte et ses moulins, alors que sur son lit de mort, il fait découvrir au lecteur de CERVANTES sa parfaite lucidité que pouvait masquer son merveilleux idéalisme – nous acharner, évêques en tête ? à condamner et décrire ce que nous ne savons pas, uniquement parce que nous ne le voulons pas, selon l’instinct, bien plus que l’expérience, nous acharner dans une société que nous ne pouvons diriger mais que nous pouvons, avec d’autres, inspirer et renouveler. J’ai choisi de dire et de tenter de vivre l’exemple, en tout cas de dire que le combat le plus efficace est de montrer le meilleur au lieu de ressasser la dénonciation de ce qui n’est le pire que selon nous. Analogie avec toute pastorale, toute foi : nous ne combattons pas la mort parce qu’elle est la mort, nous combattons la mort parce qu’elle n’est pas la mort et que c’est la vie qui nous intéresse, et qu’elle la permet. Nous exaltons la vie, nous ne nous consacrons pas à scruter la mort, encore moins à la redouter… Je dis mal les choses, mais nos temps sont lamentables parce qu’on pense négativement, on dit et propose sans savoir une sorte d’antithèse à ce que l’on dénonce, au lieu d’aller droit à ce que l’on souhaite. Le point commun et ce qui est unanimement souhaité, n’est-ce pas l’amour, n’est-ce pas la vie ? Ne jugeons pas les moyens des autres, montrons ce que nous sommes, soyons enviables. Chemin de la modestie qui nous fera rejoindre les autres et sans doute les comprendre.

Prier ainsi et pour cela, si Dieu le veut bien [1]….faites attention à la manière dont vous écoutez, nos transcriptions de la volonté de Dieu selon nous et erga omnes, nos prêches et nos combats, nos croisades et nos anathèmes… Car celui qui a recevra encore ; et celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il paraît avoir. Sans doute la foi. Que je la « perde » serait ou sera ma plus grande épreuve, mais je suis convaincu que cela me mènera à l’expérience inouïe de la recevoir à nouveau et d’en être, alors et cette fois-là, peut-être à venir bientôt, totalement transformé. Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Le Christ, en croix, nu et ne cachant rien révèle alors sa divinité à celui qui y est apparemment le moins préparé : le païen, le centurion, son bourreau direct… L’humanité totale assurée par la vulnérabilité, la mortalité, le cri, l’angoisse démontre alors la divinité de Celui qui l’a pleinement « revêtue ». Il se moque des moqueurs, mais il accorde aux humbles sa grâce. … Ne porte pas envie à l’homme violent, n’adopte ses procédés… Qui fait ainsi demeure inébranlable [2]. Seigneur, donne-moi la force de ce que Tu m’inspires, donne-moi d’accomplir ce dont Tu me donnes conscience que j’ai à le faire et bénis-nous tous, quoi que, T’ignorant peut-être, nous choisissions ou croyions devoir faire. Nous ne nous convertirons pas les uns les autres, les circonstances nous blesseront mais ne nous convertiront pas, Toi seul, peut-être par les autres, peut-être par les circonstances, davantage celles de mes échecs, de nos échecs que des gloires précaires de ce que nous prenons ou ce qui nous est offert comme un succès, Toi seul peut tourner nos vies et notre visage vers Toi.


[1] - Proverbes III 27 à 34 ; psaume XV ; évangile selon saint Luc VIII 16 à 18

[2] - Ne pénètre pas qui veut, dans l’intimité de Dieu. Les qualités requises sont nombreuses ; David en énumère onze, selon nos sages que l’on peut classer de la façon suivante : celles concernant le comportement général de l’homme en action et en pensée (verset 2), celles régissant les rapports de l’homme avec son semblable (versets 3 et 4), celles concernant ses rapports avec Dieu (fi du verset 4), celles enfin portant sur les biens matériels et l’argent (versets 5 et 6). Un très beau midrach nous enseigne que les 613 commandements prescrits à Moïse ont été réduits à 11 par David, à 6 par Isaïe et à 3 par Michée. Cela ne signfiie évidemment pas que les mitsvot ne doivent plus être respectées, mais qu’on peut en résumer l’essentiel à quelques principes de base du comportement moral et religieux. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.  Le chrétien, évidemment, à la suite du Christ et selon sa parole-même à un « docteur de la loi », résume et condense encore davantage que les prophètes : un seul commandement et celui qui lui est semblable.
déjà médité les mercredi 15 Février 2012 & dimanche 2 Septembre 2012

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