dimanche 15 avril 2012

- textes du jour


Prier… [1] Jean l’intuitif est aussi un dialecticien, un homme de raisonnement ? sans doute, oui, selon ses écrits s’ils ne sont que de lui. Mais Jean est d’abord témoin et plus encore témoin de Qui est témoin : l’Esprit, car l’Esprit est la vérité. Témoin d’un Christ tout humain certes mais entraînant tout un chacun dans une destinée, selon une nature retrouvée, par l’exercice d’une liberté par laquelle nous choisissons de croire et d’aimer. Jean le dit d’une manière très dense, très serrée. Tout homme qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est vraiment né de Dieu. Tout homme qui aime le Père aime aussi celui qui est né de lui. Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Or l’amour de Dieu, c’est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et ce qui nous fait vaincre le monde, c’est notre foi. Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? Foi et amour ce que Dieu attend de nous. Conscience de ce que nous vivons, de ce à quoi nous sommes appelés et indication des moyens : travail et pédagogie de l’Apôtre synthétisant ce qu’il a lui-même reçu.Les deux apparitions du Christ à ses disciples, collectivement, ont cette caractéristique : l’Esprit, la foi d’une part et la pratique par la conscience et la libération du péché. Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront maintenus. Développement de l’acte de foi : les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur, mais il y a un absent, Thomas. Jésus répète. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »… Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! ». Thomas n’interpelle pas Jésus, il n’a rien cherché, il a refusé le témoignage de ses amis. Du texte, il ressort que Jésus lui propose les moyens de preuve qu’objecté aux dires des autres : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne n’y croirai pas. Thomas pose pourtant très bien la question : c’est au Christ crucifié qu’il croira, alors même qu’il n’a pas suivi la Passion, n’était pas au Golgotha. Crucifié et ressuscité. Jésus le prend au mot : Avance ton doigt ici, et vois mes mains : avance ta main, et mets-la dans mon côté. Thomas reste immobile. La foi lui vient sur parole du Christ : cesse d’être incrédule, sois croyant. Il n’a sûrement pas fait aucun geste. Il s’effondre… de foi, d’expression totale de la foi, comme nulle part ailleurs dans l’Ecriture, comme aucun autre des disciples. Mon Seigneur et mon Dieu ! Jean réalise alors le souhait du Chrit : Heureux ceux qui croient sans avoir vu… Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom. Autant la chronologie du ministère public de Jésus est difficile à faire selon les quatre évangiles, autant les quarante jours s’écoulant entre la Résurrection et l’Ascension se prêtent à l’exercice. Plusieurs des apparitions du Christ ont double relation, en revanche les dialogues entre Jésus et les siens sont chacun uniques. L’Eglise qui en résulte, est naturellement une communion : on mettait tout en commun. C’est avec une grande force que els Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la puissance de la grâce était sur eux tous. Et l’indication qui fit la quasi-ocnversion (ou la conversion) de mon ami kazakh, Chaïkenov, ministre de la Justice quand j’étais là-bas : aucun d’entre eux n’était dans la misère, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des Apôtres. On en redistribuait une part à chacun des frères au fut et à mesure de ses besoins. Totalité d’un enseignement, du salut, d’un témoignage, du legs messianique. – Aurai-je lu avec plus de perspicacité, si j’avais pu me recueillir davantage : télévision pour notre fille, les pokemons, leurs combats. Dehors, immobiles les arbres blancs sur fond blanc, les bouleaux les plus jeunes condamnés par le poids de la neige ? penchés, chevelures et multiplicité des évocations de ces bouleaux par leurs cîmes tandis que les troncs principalement blancs s’harmonisent avec les sols, les sapins ici moins nombreux, deux par deux, comme en veille. Le ciel pas distinct de la terre. Messe ce soir à un autre niveau de la station.

[1] - Actes des Apôtres IV 32 à 35 ; psaume CXVIII ; 1ère lettre de Jean V 1 à 6 ; évangile selon saint Jean XX 19 à 31

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