samedi 31 décembre 2011

que le Seigneur tourne vers toi son visage - textes pour ce jour et toute suite

Dimanche 1er Janavier 2012


Inextinguible espérance. C’est elle qui donne le sens aux lieux, aux moments, à toute relation. Et il n’y a d’espérance qu’en autre que nous-mêmes, qu’en autre qu’analogue à nous, il n’y a d’espérance, toujours reçue, jamais happée ni construite, qu’en …quel que soit le nom que nous Lui donnons… quelles que soient nos demandes ou nos silences ou nos désespoirs. L’espérance n’est pas le contraire du désespoir, elle le contient, le transfigure et en fait quelque chose que Dieu nous rend, transformé, devenu notre sourire et notre aboutissement. Prier par conséquent… [1] ... ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. Pas de texte ni d’échange que l’évangile rapporte entre ces premiers visiteurs de la Sainte Famille, certainement inattendus. Mais cette propagation ensuite, comme se fera celle des miracles opérés par le Christ, puis celle de sa résurrection. Le point commun à ces trois contagions-télmoignages, c’est l’exactitude vérifiée d’une annonce. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers. La plus étonnée, quoique la première mise au fait de l’ensemble des événements et de leur sens, pour les siècles des siècles, est sans doute Marie : elle a de la méthode, contemplative et ingériorisante, elle ne caractérise rien de l’immédiat, elle le prie. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Elle a confiance, elle respire la confiance et la disponibilité, là sont sa liberté, son accomplissement, son exemple. La théorisation ou la théologie viendront plus tard et jamais de son fait, d’une certaine manière cette femme toute spirituelle, est très pratique. Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sous la domination de la loi de Moïse pour racheter ceux qui étaient sous la domination de la loi et et pour faire de nous des fils. Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu, l’Esprit de son Fils est dans nos coeurs, et il crie vers le Père… Puissè-je crier ! Cette amante si intelligente, et inoubliable donc, qui me disait, me répétait : mais crie donc ! Nos formules de vœux, si faibles, qui sont d’ailleurs en circuit fermé comme si nous-mêmes, chacun de nous, pouvions réaliser pour autrui et pour nous-mêmes, ces « souhaits ». Je préfère dire, écrire et penser : nos demandes pour nous-mêmes et plus encore pour les autres, puisque notre bonheur dépend de celui des autres, c’est celui des autres. « Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » … C’est ainsi que mon nom sera prononcé sur les fils d’Israël, et moi, je le bénirai. … Voici comment Aaron et ses descendants béniront les fils d’Israël : « que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi, son visage, qu’il se penche vers toi ! ». Ainsi soit-il, prière redondante du psalmiste : que ton visage s‘illumine pour nous, et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations [2].


[1] - Nombres VI 22 à 27 ; psaume LXVII ; Paul aux galates IV 4 à 7 ; évangile selon saint Luc II 16 à 21

[2] - Merveille d’architecture littéraire, ce psaume de 8 versets, d’une symétrie parfaite, épouse la forme du chandelier à 7 branches. Il fut à ce titre l’objet d’une sollicitude particulière de la part des cabbalistes, avec son allusion à la bénédiction des cohanim, donc à Aaron, premier des Grands-Prêtres qui était chargé d’allumer la mé,nora du temple. Selon ces mêmes cabblistes, le lecteur de ce psaume doit visionner dans sa tête la ménora et insister sure chacun des 49 mots (7x7) et des 49 lettres du verset médian. Ces multiples de 7 sont évidemment à rapprocher des 7 semaines (49 jours) du ‘omer qui séparent Pessah de Chavou’ot.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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