lundi 5 décembre 2011

il vient lui-même - textes pour ce jour

Lundi 5 Décembre 2011


Trois paraboles si simples qu’elles font chacune voir la justesse des écrits qui nous fondent, la Bible, ses alliances et une Révélation qui n’est pas uniquement sienne, mais qu’elle porte à sa totalité, à sa perfection. 1° Marguerite, notre fille qui me donne un album sur Scoobidou avec un petit appareil à écouteur pour les « nouvelles », quelque prime… et d’une voix murmurante et étranglée de tendresse, d’émotion du sacrifice et de notre relation, elle me dit : c’est pour toi. Qu’est-ce qu’un enfant, matériellement, peut offrir à ses parents ? rien ! mais ceux-ci attendent de leur enfant, tout : le don libre de son amour. Ainsi de Dieu envers nous, que pouvons-nous Lui offrir ? sinon nous-mêmes, qu’Il n’ait déjà. 2° famille nombreuse, sept, maison banale extérieurement quoique modeste dans le bourg, mais hors un parc pour très jeunes enfants et un gigantesque écran de télévision, rien, pas de meubles, décoration aux murs par les jeunes avec des instruments divers, l’adolescente apeurée par l’attrait qu’elle doit exercer, petite tenue ou presque, moulée en noir, épaules nues et buste joli, la mère en maladie de peau au visage et le mari apparaissant, statut social et métier peu discernable, sinon que celle de ses filles qui est contemporaine de la nôtre et que nous invitons pour la deuxième fois en huit jours, en collectif d’abord puis seule avec nous pour Tintin et le secret de la Licorne n’a pas de vêtements chauds et se partage un manteau avec une de ses aînées. Or, le père et mari a une conversation mesurée, de tranquilles principes d’éducation pour ses enfants, du jugement sur son aînée, et il raffole de Tintin, dont il n’a pas les moyens de se payer les albums, quoiqu’il les ait manifestement lus dans son jeune âge. Visage qui me dévisageait, à nu. 3° la beauté comme la laideur qui se révèlent et reviennent sans a priori, contrairement aux apparences premières. Soudain, je suis saisi. Naguère, je « décristallisais » imprévisiblement et en souffris. Depuis des années, et de plus en plus maintenant, cette soudaine luminescence, cette perfection rayonnante de la silhouette, de la justesse, du visage, de l’allure, de l’aisance et du propos de ma chère femme. Ainsi, hier matin, tandis qu’elle peut me reprocher d’être mal chaussé et ficelé comme nous allons à la messe (grâce que nous recevons de notre fille, réclamant et ayant obtenu l’accompagnement désormais régulier, de sa mère, à notre exercice dominical…), la voici parfaite, de quelque part que je vienne à la regarder. La beauté, reflet intérieur, relationnement aussi. Dans mon adolescence, ce n’était que fascination et interdit. Mutisme de la statuaire grec, mission décisive de la femme à quelque âge qu’elle atteigne pour donner à l’homme et au masculin de pouvoir se sublimer. Fonction ? non. Rôle et symbole reçus de toujours.


Prier… [1] quel est cet homme qui dit des blasphèmes ? Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? Cheminement pour le sacrement du Pardon, et comme toujours (commentaire des psaumes par le rabbin BRAHIMI, réactions de certains des Juifs quand ils sont importants et religieux selon les évangiles), les détracteurs brûlent. Le syllogisme est évident, si Jésus prétend pardonner les péchés, c’est bien qu’il est Dieu. Jésus saisissant leurs raisonnements, leur répondit : « Pourquoi tenir ces raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ?de dire : ‘Tes pécvhés te sont pardonné’, ou bien de dire : ‘Lève-toi et marche’ ?... A l’instant-même, celui-ci se leva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla chez lui en rendant grâce à Dieu. Miracle gratuit ? non. Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés, je te l’ordonne, dit-il au paralysé… Type différent de miracle : Jésus interpelle les esprits, le vent, les éléments, la nature, ou bien, le plus souvent, le miraculé est l’acteur principal, profession de foi et c’est cette foi qui lui fait tout opérer. Ainsi, ce sont les détracteurs qui ont donné la dialectique. Mais qui le comprend dans l’instant ? tous furent saisis de stupeur… aujourd’hui, nous avons vu des choses extraordinaires. Ils manquent l’essentiel, ce qu’ils voient, c’est Dieu précisément, en personne et à l’œuvre, à leur portée, parlant leur langage. Un bonheur sans fin illuminera leur visage. … Ils reviendront – nous reviendrons, je reviendrai, je viens – les captifs rachetés par le Seigneur. … Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boîteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie. … Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent (il y a presque toujours de quoi…) : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu… ». Dieu qui est nôtre, à nous. Ainsi soit-il !


[1] - Isaïe XXV 1 à 10 ; psaume LXXXV de nouveau ; évangile selon saint Luc V 17 à 26

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