lundi 2 janvier 2012

ceux qui cherchent à vous égarer - textes du jour

Prier… [1] Aplanissez le chemin du Seigneur. Pas le nôtre et dans notre intérêt. Mais Dieu a-t-il besoin d’une chaussée et de nos soins pour l’entretenir ? Il s’agit donc bien d’un travail intime à opérer pour que triomphe en nous un tracé, celui du Seigneur. L’énigme ne peut se résoudre qu’avec un repère, lequel ? au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. Jean Baptiste paraît un leurre pour certains, comme d’autres personnalités à chaque époque, en politique, en économie, en explication de la société ou de l’âme humaine, en constituent. Critère ? La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu [2]. Notre adhésion ? une foi communicative ? Non, une initiative divine : le Seigneur a fait connaître sa victoire… il s’est rappelé sa fidélité, son amour et à l’instar de Dieu, auquel nous ressemblons par nature doublement (créés à la ressemblance de Dieu, et Dieu ayant pris notre nature par son incarnation en la personne du Fils), notre propre fidélité. Qui n’est pas attachement mais habitation. Dieu habite en nous, nous habitons en Lui. Mes petits enfants, demeurez en lui ; ainsi quand il paraîtra, nous aurons de l’assurance, et nous serons sans honte devant lui, lors de sa venue. Chaque génération recommence, pas plus avancée dans la connaissance de Dieu et de l’histoire du salut, que celle du Baptiste et de Jésus, et pourtant nantie de l’enseignement de tout ce qui a précédé, la Loi et les Prophètes pour les contemporains du Christ. A notre tour, maintenant, nous sommes richissimes. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous auuez vous demeurerez dans le Fils et dans le Père, et ce que le Fils lui-même nous a promis, c’est la vie éternelle. Tous ces jours-ci, je voulais que les vœux formulés ou échangés, en forme de souhaits et salutations, soient plus réalistes, c’est-à-dire soient ce qu’ils sont – non la recherche de quelque médication qu’autrui nous administrerait – mais bien une demande, l’expression confiante d’un besoi, ce qui suppose, ensemble, le consentement à ce qui nous dépasse et qui pour le croyant, a nom et même figure. Maintenant, le texte est encore plus précis et exigeant. Il s’agit bien d’une promesse. Nous l’évoquons dans le Notre Pèreque votre volonté soit faite, que votre règne arrive… et Jean nous fait souvenir d’où nous venons : au paradis, après la « faute », la peur et la prise de conscience de notre nudité, mais au retour du Christ, au jugement dernier, au pendant de la création, nous serons sans honte. Que soit mien, que soit nôtre ce parcours de toute l’humanité en puissance.

[1] - 1ère lettre de Jean II 22 à 28 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 19 à 28

[2] - Avec ce psaume, on comprend que le salut d’Israël n’est pas un simple événement national, mais e prélude à la rédemption cosmique, englobant l’univers entier. La manifestation de cette providence provoque les « apaplaudissements des fleuves », le « rugissement de la mer » et le « chant des montagnes ». Là aussi le roi Dieu est acclamé aux sons du chofar et des trompettes. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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