mercredi 30 novembre 2011

l'ouvrage de ses mains, le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance - textes pour ce jour

Mercredi 30 Novembre 2011



Prier dans le calme et l’inconnu de la ferveur…[1] Limpidité des textes pour ce jour. Si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Celui qui croit du fond de son cœur devient juste. Celui qui, de sa bouche, affirme sa foi parvient au salut. Propagation par les apôtres et tout pacifiquement. Jésus, charpentier, n’a pas une parabole, sauf la vérité de sa mise en croix après qu’il l’ait porté si péniblement, qui évoque son métier et ses habitudes de vie professionnelle. Au contraire, l’élevage, la petite nomadisation derrière des troupeaux d’ovins ou la pêche sont ses prédilections… les pêcheurs sont le gros de sa troupe. Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… ausitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent… laisser l’outil de travail, le gagne-pain et le père respecté (de Zébédée, il ne sera jamais question directement mais sa femme, la mère de Jacques et de Jean montera en scène spectaculairement). Un psaume le dit : leur cri a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. … Sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. [2] J’ai pris l’habitude de lire le commentaire du psaume par un rabbin contemporain, ancien aumônier aux armées, et quand j’en dispose, je retiendrai quelques moments du commentaire par saint Thomas d’Aquin (mon édition, je ne sais si elle a été interrompu, ou si le docteur angélique n’a pas poursuivi… ne comprend que les cinquante-quatre premiers) [3] . . . J’achève de copier BRAHIMI, long pour ce psaume, et je suis entré chez Thomas d’Aquin. Deux dépaysements… ils ramènent chacun à la aprière personnelle, car l’étude littéraire proposée par le rabbin fait comprendre mais ne joint pas les mains plus spécialement que toute admiration pour une belle construction ou une vive démonstration, et les clarifications et classements du docteur de l’Eglise ne convainquent et pénètrent qu’en nous rendant à la condition de créature dépendante de son Seigneur. Notre époque, notre manière présentes sont moins littérales, moins intellectuelles, elles recherchent le mouvement (terme péjoratif pour Thomas), celui qui lie l’homme à Dieu, par la grâce, forme achevée de l’initiative divine. Quand je lis le Coran, je me sens bien plus en pays contemporain et personnel que dans ces commentaires-ci : ce qui m’incline à comprendre que ceux à qui j’adresse toutes ces lignes matutinales peuvent être rebutés. Je souhaite seulement leur donner goût de courir aux textes proposés pour ce jour par l’Eglise où je suis et par laquelle j’espère passer à l’éternité de tout. Ainsi soit-il.



[1] - Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IV 18 à 22

[2] - la suite de psaumes ajoutés dans les pessouqé dézimra de chabbat commence avec le numéro 19. Admirablement construit au plan littéraire, il a servi de référence aux rédacteurs des bénédictions qui précèdent le chema’ Israël, du matin et du soir. On y retrouve l’hommage que les anges et tous les éléments de la création rendent à la grandeur divine, ainsi que le triptyque classique : création, révélation, rédemption, qui apparaît aussi dans de nombreux textes liturgiques. C’est précisément de tryptique qui est mis en relief grâce à l’architecture de notre psaume. Dans la première partie (versets 2 à 7), l’univers tout entier chante la gloire di créateur ; le ciel, la terre, les astres, certes, mais aussi les jours et les nuits, en tant queentités de temps ; l’espace et le temps se confondent dans l’hommage rendu en silence au créateur de la lumière et de la chaleur nécessaires à la vie du monde. Mais Dieu a créé une autre lumière, autrement plus éclatante et plus flmaboyante que celle des astres : la lumière de la Tora. Le verset 9 nous dit que « la mitsva de l‘Eternel est lumineuse, elle éclaire les yeux ». La sagesse avec laquelle Dieu créa le monde est celle-là même qui présda à la révélation de la Tora . Les lois qui gouvernent la nature ont la même origine que celles qui conduisent l’homme sur le chemin de la droiture. C’est là le thème de la deuxième partie du psaume : versets 8 à 10, un joyau d’hramonie littéraire, comme pour dire que l’harmonie du cosmis se reflète dans une harmonie encore plus parfaite, celle de la Tora. Voyons comment : chacun de ces trois versets comprend deux hémistiches de cinq mots chacun, dont le premier désigne un aspect de la Tora, le deuxième le nom de Dieu et les trois derniers des qualificatifs. Nous avons ainsi, en apposition, les mots Tora = loi, ‘édout = témoignage, piqoudé = injonctions, mitsva = ordre, yr’at = craainte de, et michpeté = jugement. Rachii fait relarquer que le nom de Dieu marque à chaque fois le cinquième mot : allusion donc aux cinq Livres de la Tora. Tandis que le midrach (choh’ér tov) voit dans les six hémisstiches une référence aux six Traités de la Tora orale. La troisième partie du psaume est une prière dans laquelle le poète demande à Dieu de le protéger contre les transgressions de la Tora qu »’il pourrait commettre, volontaurement ou involontaurement, brisant ainsi l’harmonie du monde et celle de la parole divine, source de salut. Le triptyque est ainsi complet : création, Tora, salut ! - Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

[3] - On expose ce psaume selon la vérité en l’appliquant au Christ… Il est nécessaire de connaître deux choses à propos de Dieu. A) La première est la gloire dont Dieu est enveloppé, b) Puis ce sont ses œuvres. … Mais selon la vérité, par cieux, on comprend les Apôtres, dans lesquels Dieu habite comme dans les cieux… Le psalmiste écarte l’obstacle à la doctrine ; et il écarte trois sortes d’obstacles : parfois la doctrine est empêcéhe parce qu’elle ne peut être aapprise à cause du temps, parfois en raison de la variété des langues, parfois à cause de la diversité des lieux… il y a deux opinions à propos du langage des Apôtres . car certains disent que les Apôtres ne parlaient qu’une seule langue, mais d’autres disent qu’ils les comprenaient toutes. … Les délectations spirituelles sont-elles plus délectables ? Il faut dire que oui, et pour une triple raison. La première raison se fonde sur le bien dont on se délecte, lequel est un bien préféré, et sur la cause de la délectation, qui est un pkus grand bien, donc plus délectable. La deuxième raison se fonde sur le pouvoir de celui qui procure la dételectation, parce que la puissance intellective est plus forte que la sensitive. La troisième raison se fonde sur le mode des délectattions. Les délectations corporelles consistent dans le devenir et le mouvement, comme dans les nourritures et autres choses. Or le mouvement est quelque chose d’imparfait, et il implique quelque chose de futur et de passé, car on n’obtient pas tout à la fois. Quant aux délectations spirituelles, elles ne sont pas dans le mouvement, car elles consistent dans l’acte d’aimer et de saisir le bien, qui n’est pas dans le mouvement… Il n’est pas de plus grand péché que de se détourner de Dieu, et cela se fait par l’orgueil. C’est pourquoi le péché qui est dû à l’orgueil est plus important que celui qui se commet par l’ignorance, ou par la faiblesse : car l’orgueil est le principe et la cause de tout péché ; et celui qui en est exempt, est vraiment sans tache. Thomas d’Aquin, Sur les psaumes . traduction par Jean-Eric Str oobant de Saint-Eloy, OSB, préface de Mark D. Jordan (Cerf .Septembre 1996 . 796 pages) – ce tome ne présente que les psaumes 1 à 54 – ceux-ci sont numérotés autrement que selon la Tora ou le fascicule Prions en Eglise


Aucun commentaire: