La lune très brillante, ronde, pleine, froide et précise sur fond flou et que nimbe certains instants, comme une main à la caresse passagère, une gaze de nuage. – Edith éveillée par mon lever... Je l’aime infiniment comme ma partenaire de vie, de mémoire et de toute suite, suite inconnue mais en Dieu, quand tout m'échappe, me quitte ou me semble obstacle, limite, fin. Petitement ? ne dépendent que de moi, avec sa grâce, prière et écriture, seuls remèdes me tirant jusqu’ici immanquablement des creux ou gouffres de la déprime. Ecriture, rien que la combinaison mentale de ce que je pourrai écrire et dont l’envie me vient suffit à me combler et me changer totalement d’ambiance intime. Mais prier, je pourrai m’y adonner davantage, plus explicitement, plus exprès… – Cris de nos « Fanny » peut-être aux prises avec des sangliers.
Prier… [1] Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager. Prière donc qui n’est pas principalement relationnelle ou présence mutuelle à Dieu, mais, venant du fond de ma condition et de mes circonstances, ou de celle du monde et des autres selon ce qu’il m’est donné d’en connaître et d’en souffrir, d’en espérer en communion des saints, une prière de demande et de supplication, celle du Christ au jardin des Oliviers, telle que commentée par Paul… Ecoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! (exemple extrême de l’inaccessible de cœur mais vulnérable par son simple goût de la tranquillité et du confort personnels : Je ne respecte pas Dieu et je me moque des hommes, mais cette femme vient me tourmenter : je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête). A combien plus forte raison… Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Semble-t-il tarder ? mais moi l’ai-je vraiment et incessamment prié ? Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi ? La foi fonde ma prière, la prière humaine. Et là le peuple entier, que ta main protégeait, traversa en contemplant des prodiges merveilleux. Ils étaient comme des chevaux dans un pré, ils bondissaient comme des agneaux, et ils chantaient ta louange, Seigneur, toi qui les avais délivrés. Que demanderai-je au Seigneur, la grâce de Le servir, puisque Le servir est bien contribuer au bonheur des autres et faire rendre à l’instrument que je suis, pour Dieu et pour autrui, tout ce qu’il peut et doit donner. Je vous salue, Marie … me laisser conduire en toute confiance. Qu’il me soit fait selon ta parole.
[1] - Sagesse XVIII 14 à 16 & XIX 6 à 9 ; psaume CIV ; évangile selon saint Luc XVIII 1 à 8
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