mercredi 2 novembre 2011

celui qui est mort est affranchi du péché - textes du jour

Mercredi 2 Novembre 2011 ... commémoration des fidèles défunts



08 heures 40 + Vie conjugale, vie d’une vie, plusieurs décennies et tant… je ne comprends pas le viol, y compris la puissance physique et sexuelle qu’il suppose. Au contraire de toute prédation ou violence, le « sexe » est ultimement le signe du consentement, donc la joie intense de recevoir l’autre que j’aime et désire en totalité, qui s‘ouvre au secret décisif qu’est le partage, partage de l’attente, de la recherche, de la découverte, de la certitude, de l’éclat, des instants absolus, du repos et de la reconnaissance, partage du sourire, de l’émerveillement, que cela fut, que cela se puisse… Commémoration des fidèles défunts, comme l’on dit en livre de messe… chemin des saints, comment ils s’y sont pris pour parier à ce point, comment ils ont vécu l’addiction à Dieu, leur désir d’approfondir, d’appartenir, de connaître, chacun comme il était, doté comme il était, floraison de leur exemple, et certitude que nos plus proches, mieux connus par leur mort que par la contingence de toute vie humaine au jour le jour, sont encore davantage nos exemples. J’aime ces sillages de sainteté, de bonne volonté et d’une msière si propre à la transfiguration, à l’absolu. J’en vois tant qui viennent, vers qui je vais, nous allons, et dont je serai, mes aimées me rejoignant, connaissants les miens comme je connaîtrai les leurs. Prier… commencement.

15 heures 22 + Messe du matin en trinité à la paroisse, quatre hommes donbt l’organiste et moi, ma femme de très loin la cadette, un seul enfant : la nôtre. Par défaut, je lis l’épître et présente les burettes. La lecture mentale, des yeux ; l’audition d’une lecture par un autre ; la lecture à haute voix pour tous. Dans chaque cas, la parole, le texte résonnent si différemment. Ce matin, me saute au cœur ce sur quoi, probablement, je serai passé en courant, sans entendre ni voir, d’autant que ce que j’ai lu correspond est une proposition pour la messe des funérailles [1]et non le texte du jour, lui-même à options [2] : celui qui est mort est affranchi du péché. Affirmation fantastique et à approfondir, comme si la mort d’elle-même était un nouveau baptême auquel nous prépare et nous introduit le sacrement, mais aussi notre vie entière….Profusion des textes, richesse d’une pensée plusieurs fois millénaire partie de la sagesse quotidienne, celle de contemporains de l’Egypte pharaonique par exemple, mais déjà moralisante : même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos. La mort présentée comme un retrait et déjà une libération : il a su plaire à Dieu, et Dieu l’a aimé ; il vivait dans ce monde pécheur : il en fut retiré. De cette première étape, les prophètes d’Israël passent de cette explication à l’énoncé d’une réalité de foi, en jouxtant au passage (le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne) la perception coranique. L’affirmation d’Isaïe (le proto-évangéliste) est déjà christique : il détruira la mort pour toujours. Mais comment ? réponse de Paul : si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur des morts et des vivants… ceux qui se sont endormis, Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec son Fils. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Commentaire littéral de l’évangile : la volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. – Notre recteur Michel LP commente brièvement. La fête de la Toussaint et ce jour… la communion des saints, une même famille, le pèlerinage terrestre, attente de la résurrection. Méditation sur le sens de notre vie et le témoignage que nous en donnons, de pélerins de la vie éternelle. Benoît XVI propose une année de méditation, de rajeunissement, d’approfondissement de la foi à nous réapproprier. Pas tellement pressés d’aller au ciel ? non, le plus tôt possible. Joie intense du curé d’Ars : « nous le verrons », larmes de joie accompagnant ce cri, le désir de voir Dieu, le désir du ciel, pas le désir de chercher le bonheur sur terre et de s’y installer. Certes, responsabiilité parentale dans la durée. Ce désir de voir Dieu, d’être dans la résurrection, approfondir le Credo. Croire à la communion des saints, croire en la vie éternelle, témoins d’espérance de la vie éternelle, surtout dans une époque des marasme et de désespérance. Vocation de pèlerin de la vie éternelle. Pour marcher, péleriner : se nourrir, Le Christ est bien une nourriture. Le Christ nous le dit, présence réelle qui dépose en notre âme, cœur, chair la semence d’éternité. Nous sommes faits pour la résurrection. « J’entre dans la vie », Thérèse de Lisieux.

[1] - Paul aux Romains VI 3 à 11

[2] - Sagesse IV 7 à 15 ou Isaïe XXV 6 à 9 ; psaume XXV ; Paul aux Romains XIV 7 à 12 passim ou Paul aux Thessaloniciens IV 13 à 18 ; évangile selon saint Jean VI 37 à 40 ou selon saint Matthieu XI 25 à 28

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