vendredi 1 juillet 2011

- textes du jour et aussi vie de ce jour pour certains que j'aime

Vendredi 1er Juillet 2011



Messe des funérailles d’Hubert D. à Rennes. Commentaire général de sa mort : déluvrance, Althzeimer… « placement » depuis cinq ans, visite conjugale chaque jour. Et pourtant, l’homme vif et profond, quoique parfois minoré. Le vrai éloge sera à la sortie de l’église quand j’aborde son sosie, énergie et cheveux blancsn visage aussi droit que la silhouette, son cadet de vingt ans, je l’ai peu connu, c’était un héros pour moi quand j’allais le visiter avant son mariage… L’abbatiale Notre-Dame dans le quartier du Thabor, inconnue… j’ai cru ne pas trouver et m’être dionc déplacé, deux cent cinquante kilomètres aller-retour, pour « rien ». Je finis par trouver, Saint-Melaine. Eglise romane, voute soutenue par des charpentes simples. On dit aujourd’hui donc messe d’A Dieu. Soit ! Homélie non lue, prêtre connu certainement de ma cousine, de son mari, leur paroisse… Les Béatitudes, texte bien connu. Doyceur du bonheur. Cela nous fait toujours du bien. Jésus ouvrant la bouche… c’est important donc. Premier discours public. La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Jésus ne se voile pas la face ; Au cœur de cette vie, le bonheur nous est proposé, donné, pas celui des publicitaires. Mathieu a sous les yeux la vie-même de Jésus, pauvre, doux, humble de cœur, miséricordieux, malveillance et persécution … dans la vie aussi des douze. Pas facile. Dans les jours d’épreuve, regarder plus loin et plus fort, à cette suite du Christ. Aimées et invités à aimer, le bonheur et la joie reçus, partagés, donnés. Etre chrétien, c'est accueillir et multiplier cet amour. Hubert a essayé de faire tout cela avec ses forces et ses faiblesses, ses engagements dans la société, les mouvements associatifs. Sa vie le lui avait accordé…. Il a cru en Dieu… et la foi était sa vie. Il entre aujourd’hui dans ce bonheur planté par Jésus au milieu de nous. Que cette joie dans laquelle il est entré maintenant en plénitude soit aussi la nôtre, pour la partager en continuant la vie, en accueillant l’amour. Témoignages des petits-enfants… Bon-papa, toute sa vie, a été un exemple de foi, de vie et d’amour, assemblés aujourd’hui autour de lui avec ceux qui l’ont précédés et qu’il a aimé… Sa famille, garde les siens dans la tendresse et dans l'amour... Esprit de douceur... en accompagnant dans chacune de nos souffrances...Tous les hommes, toutes les femems, ceux qui ont la foi, ceux qui cherchent la vérité, et ceux qui ne la cherchent pas... L'Eglise en marche que nous sommes par notre attente, que nous soyons de vrais témoins par l'espérance qui nous habite.

Le plus heureux, le seul heureux est celui/celle qui a passé. Parti, débarrassé du temps, de la vie, épuré jusqu’ au fond et au cœur de lui-même jusqu’à n’être plus que ce qu’il a souhaité être et que les autres souhaitaient qu’il soit. La mort par la mort est un passage, Une libération, une naissance. La mort par la vie, par les ruptures d’amour, par les chutes sociales, les échecs, est la béance d’un cercueil qui ne se ferme. Déceptions et mutilations, perte.

Derniers instants de la liturgie : Une démarche avec respect et affection, confier à Dieu notre frère. Le retrouver, ce que nous avons vécu avec lui, ce qu’il est pour nous, ce qu’il est pour Dieu.

Qu’est-ce que le temps de la vie ? s’il n’est pas consacré à l’amour et à faire le bien, autant que c’est en nous.

. . . Route de retour machinale, France-Infos. et en boucle l'événement du jour. Nos médias ne peuvent dire qu'un seul événement, rien ne nous apprend ni la mémoire ni la mise en perspective. Cela est notre travail personnel, nos opinions et notre foi, à tous égards, en découlent, elles nous incombent de fait, et c'est bien.
Fin d’après-midi à saint-André, l'école de notre fille. Départ à la retraite de Brigitte G., sa maîtresse il y a deux ans, en grande section. Fêtes, chants, cadeaux, parcours très bien dit par le directeur, visqge et dentition, regard étincelants, crinière d'un Moïse admonestant son peuple, le recteur en col roman enviant le don de l'impétrante de parler aux enfants - tous ceux-ci assis en rond autour des micros et de la taable aux cadeaux - et par elle-même. Final avec mise en boîte par les collègues en chanson fraternelle. Vocation d’enseignante, et d’enseignante catholique, récapitulation des vingt ans par les photos de classe rappelant chacune. Notre fille il y a deux ans. Mais le chagrin intense est autre, quand est tombé le rideau… Marguerite, ne pas quitter l’école, son désespoir de passer dans la classe suivante (du cours préparatoire au cours élémentaire), de perdre sa maîtresse de cette année, celle-ci plutôt en début de carrière. Bilan de l’année fait, très positif et favorable, il y a trois jours, dans la petite classe colorée tandis que l’examinée colorie et découpe à l’une des petites tables et qu’Edith et moi sommes à d’autres avec celle que nous appelons Virginie II, puisque l'année précédente il y avait déjà une première Virginie. Depuis trois jours, elle interroge et demande s’il n’est pas possible de… mais elle ne peut non plus accepter ni vouloir changer d’école parce que la prochaine maîtresse ne lui est pas sympathique, dit-elle que celle-ci ne l'aimera pas ? non, mais elle, a priori, la connaissant ou la voyant un peu, ne l’aime pas. La voici prostrée, assise contre l’un des poteaux haussant la chaîne de protection le long du stationnement des voitures, elle ne veut pas partir, elle veut rester. Je l’approche, je lui dis qu’elle apprend à être grande. Je vis surtout sans pouvoir dire l’atrocité de nos vies, les ruptures et cette expérience-là de la mort, qui n’est pas la grande mort à laquelle nous sommes heureusement promis. Ces morts dans la vie où même et surtout ceux/celles que nous aimons tant et ne voulons pas quitter, dont nous ne voulons pas qu’ils nous quittent… ces morts que sont les séparations, l’oubli, une continuité inconnue, fondue dans l’anonymat, la disparition, la vie fait disparaître, pas la mort, je ne peux le lui expliquer, ni ce que j’ai tant souffert moi-même. Plus tard, ce soir, je l’ai rejointe à sa demande devant un DVD de Barbie, les contes d’amour et de réussite de la pré-adolescence, elle voulait me montrer la séquence la plues belle et la plus courte, aussi celle des trois héroïnes à laquelle elle s’identifie, carnation, couleur des cheveux surtout : elle a choisi un second rôle, mais peut-être la plus profonde des trois filles. Fan… de batterie. Elle s’est pelotonnée dans mes bras pour que nous voyions dans le désordre toutes les séquences. – Revenu lui dire bonsoir, elle dormait mais au murmure de la prière dite en notre nom à tous trois, et à mon baiser, elle tressaillait. - Grandir ? vivre ? dormir. Tendresse qu'inspire celle/celui qui dort à nos côtés, et quand c'est l'enfant, le nôtre, si étrange dans notre existence alors que nous sommes si naturels dans la sienne, si évidents et premiers comme tout début dont on ne sait quand il débuta... création. Vie. Oui.

Egaré mon Prions en Eglise pour le nouveau mois qui commence. Les livres de messe d’il y a trente ans-quarante ans, donnant les trois années, ne donnent pas les textes pratiqués aujourd’hui. Je tâtonne et ne peux prendre l’évangile (Matthieu XI 25 à 30) dont le texte m’est adressé chaque jour avec le commentaire.

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