jeudi 28 juillet 2011

comparable - textes du jour

Jeudi 28 Juillet 2011



Egaré mon livret de Prions en Eglise. La prière à « mains nues », sans texte… les prières de vie quotidienne apprises par cœur, le Je vous salue, Marie… oui. M’incliner. Mais réciter-méditer-inventorier recevoir le Credo, richesse éminemment partagée : c’est celle-là. Le Notre Père, collectif, enseigné par le Fils, mais pas récité avec nous… Je m’aperçois que par l’Evangile au quotidien, reçu par internet, j’ai au moins le texte du jour, mais – génie de l’Eglise ou plus essentiellement qu’un talent, ressort de notre foi – la nécessité d’une mise en regard de l’enseignement direct du Rédempteur avec ce qui l’annonce, l’Ancien Testament, ce qui le commente, les écrits et lettres apostoliques, et d’une certaine manière ce qui en résonne ailleurs ou en reste ou en commence, précisément quand la prière est à mains nues, et la foi sans outi : la racine spirituelle et scripturaire que je vois au Coran, dans la elcture duquel il me faut me réimmerger, comprendre et communier avec d’autres, plus frères de foi et de prière, que bien des chrétiens. Prier avec mes amis, mes pères, mes compagnons d’un bout de route ,ce qui fait itinéraire, prier avec celles dont j’ai reçu la responsabilité. Prier avec les souffrants – la statistique de Somalie et d’Oslo, l’intensité des désespoirs, la vulnérabilité de chacun de nous aux pulsions les plus horribles, ce constat de Dieu, au début de l’histoire humaine : Yahvé vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée. [1] La parabole du filet, le jugement dernier commun à tous les monothéistes en perspective et ayant habité (de peur) tant de générations devenant à longueur de vie et selon des civilisations foncièrement analogues : échangistes avec Dieu, le rite, le sacrifice, la discussion en fait, mais la conclusion que donne le Christ est paradoxale : C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien [2], tant elle paraît hors sujet. Conversion de l’ennemi type de Jésus en ministère public, le scribe, le nanti en religion et en pouvoir sur les autres ? peut-être, Paul de Tarse en est l’illustration magnifique et salvifique. Mais le Royaume des cieux. Jamais statique, toujours montré en mouvement, mouvement d’hommes, plus que de Dieu. Un trésor en tout cas. La vie humaine, sans cesse nouveauté, sans cesse héritage. L’unique responsabilité d’un vivant : tirer quelque chose du trésor, mouvementer ce que je reçois, ne pas le qualifier a priori, le discernement ne sera jamais à la dimension du mystère. Pauvreté jouxte richesse. Besoin de Dieu et donc foi d’origine, de persévérance, d’espérance : reconnaissance de Lui à proportion de ma précarité et des enjeux, de ce dont je suis responsable. Mais ce scribe, persécuteur du Christ, n’a la pleine utiluté du trésor que devenu disciple, alors il unité les deux Testaments, alors il embrasse toute vie, et il n’est plus que disciple. Vérité d’un homme : il est disciple. Et ainsi, par cela-même, comparable à un maître de maison.

[1] - Genèse VI 5

[2] - évangile selon saint Matthieu XIII 47 à 53

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