vendredi 8 juillet 2011

évite le mal, fais le bien, et tu auras une habitation pour toujours - textes du jour

Vendredi 8 Juillet 2011


Prier… [1] Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Quand manque l’exégèse, faiblesse au moins de l’intelligence, mais pas de la prière qui est d’un autre ordre. Le mot à mot est si riche. En gros, l’Esprit, envoyé par Jésus et nous faisant nous souvenir de tous les dires de Ce dernier, est du Père. C’est une personne. Deux données fondamentales. Mais une personne qui ne se substitue pas à nous. Son discours est pour nous, à moi de le transcrire et de l’exprimez pas. Cas limite, le procès, la peine capitale encourue. Mais l’essentiel, plus journellement, et à mesure des millénaires, peut être pour chacun, la conduite de son existence, le discernement, quoiqu’il soit clairement indiqué que le discernement fondamental, la conduite la plus aboutie d’une vie humaine, c’est bien de témoigner de ce qui nous fait vivre, c’est-à-dire de notre rapport à Dieu. Pour les disciples et les premiers chrétiens, ce n’était pas la recherche de Dieu qui primait, ce qui est aujourd’hui devenu la tension de toute vie spirituelle, le désir d’aimer, la recherche de l’absolu, les différentes façons, propres à chacun, de vouloir (en réalité, d’accepter) Dieu. C’était pour eux la connaissance-reconnaissance du Christ, de Dieu fait homme, du Fils de l’homme. Ils ne cherchaient pas, ils avaient trouvé, Jésus leur avait mis le doigt dessus : fut-ce son geste poour Thomas, prenant la main de celui-ci (c’est l’interprétation de REMBRANDT). Ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Jésus ne recommande pas du tout une attitude sacrificielle, voire provocante. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Enoncé alors du mystère de la rédemption dans le rapport de cette dialectique avec le temps et toute successivité des circonstances. Vous ne serez pas encore passés dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. Evangile mise en relation avec la conclusion de l’histoire de Jacob et de Joseph, son préféré : Maintenant que j’ai revu ton visage, je puis mourir, puisque tu es encore vivant ! La vie de qui nous aimons, fait la nôtre. Probablement, apaise-t-elle la douleur humaine, comble-t-elle notre affectivité à l’instant de perdre, physiquement et selon toutes apparences, la nôtre. Dernier dialogue de Yahvé avec le patriarche : l’appel par le prénom, le lien entre la descendance et un pays, donné au sens littéral du terme. Dieu compagnon, pas seulement orientation, discernement, promesse, mais Dieu situé : avec nous. Moi, je descendrai avec toi en Egypte. Moi aussi, je t’en ferai remonter et Joseph te fermera les yeux.

[1] - Genèse XLVI 1 à 30 passim ; psaume XXXVII ; évangile selon saint Matthieu X 16 à 23

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