mardi 26 juillet 2011

jamais il ne reprendra sa parole - textes du jour

Hier

Réponse à mon interrogation sur le chemin de Paul : La résurrection du Christ, en tant qu’homme, c’est le fait de Dieu, du Père, mais en tant que Dieu Lui-même, pourquoi ressuscité par un Autre, fût-il le Père ? Pourquoi ne se ressuscite-t-Il pas Lui-même ?

La résurrection de Jésus par son Père : elle est dans la logique des relations intratrinitaires, de celle d'un Fils qui reçoit tout de son Père, en particulier la vie ;- Selon une ligne théologique, à la suite de saint Irénée, la création n'est pas parfaite, et ne peut pas l'être, sinon elle serait Dieu ; elle est toujours en voie d'accomplissement, un accomplissement qui ne lui sera donné qu'à la fin de l'histoire ; d'où les conflits, la violence qui sont à l'oeuvre en elle ; le tentateur de la Genèse n'est nullement un ange déchu - invention d'un apocryphe de l'Ancien Testament - mais une créature. Ainsi est indiquée l'ambiguïté du réel créé, d'où les tentations qui nous font rarement désirer le mal, mais plutôt un bien inférieur, faisant obstacle à un bien plus grand.- Quant au péché originel, c'est une interprétation par Augustin du péché d'Adam, paradigme de tout péché. Le mal à l'oeuvre dans le monde dépasse de beaucoup ce qui est proprement de l'ordre du péché : combien de décisions que nous croyons bonnes ont des conséquences mauvaises ! Cela tient à nos limites d'êtres créés (cf. plus haut).Quand j'ai eu connaissance de cette ligne théologique, cela a été une immense libération pour moi : une leçon d'humilité, qui m'a tirée d'un volontarisme culpabilisant, une ouverture à l'action de l'Esprit qui, seule, peut nous introduire, peu à peu, dans l'amour trinitaire, source, définition même du salut !

Maintenant

Prier … [1] entendre ce que vous avez entendu, voir ce que vous voyez… l’espérance des prophètes, la foi de nous tous. Quant aux contemporains du Christ, tellement ne virent ni n’entendirent… rien. Leur postérité a persévéré dans les lois de l’Alliance, leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux. De plus en plus pénétré de cette double responsabilité parentale, vis-à-vis de Dieu qui se présente – dans l’Ancien Testament – comme le Dieu de nos pères : transmettre, et vis-à-vis de notre enfant : risquer bien plus que la vie, tout son équilibre selon que cette foi sera pour elle nourriture et structure, stabilité et joie supplantant larmes et déceptions, ou au contraire sera un carcan, quelque chose à abandonner très vote ou un jour. Je réponds à ce mouvement d’action de grâces me faisant discerner ma propre vie, mais je prends la responsabilité d’en répondre devant notre enfant chaque soir et si souvent. Que Dieu nous bénisse selon Lui-même, selon les saintes généalogies, selon tout croyant et tout homme et femme de bonne volonté. L’enfant lui, la nôtre, questionne, écoute, ne doute pas mais regarde. Anne, Marie, Jésus, des statues d’église ?

[1] - Ben Sirac XLIV 1 à 15 ; psaume CXXXII ; évangile selon saint Matthieu XIII 11 à 17 passim

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